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Plan climat

Cinq questions à Yvan Rytz

06.11.2020 / FAO n° 89

Délégué cantonal au Plan climat au sein du Département de l’environnement et de la sécurité (DES) depuis le 1er septembre, Yvan Rytz – ex-collaborateur personnel de la conseillère d’État Béatrice Métraux – parle de la mise en œuvre de ce plan.

Cinq questions à Yvan Rytz
Yvan Rytz: «Le Plan climat vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre sur l’ensemble du territoire cantonal de 50 à 60% d’ici 2030.»
Crédit photos: ARC Jean-Bernard Sieber

Présenté comme un projet emblématique de la législature 2017-2022, le Plan Climat nécessite d’agir à tous les niveaux. Quels sont-ils?

Le Plan climat vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre sur l’ensemble du territoire cantonal de 50 à 60 % d’ici 2030 et à atteindre la neutralité carbone au plus tard en 2050. Il vise également à documenter et anticiper les effets des changements climatiques en adaptant les systèmes naturels et humains.

 

Quelles sont vos missions et quelles sont les qualités nécessaires pour les assumer selon vous?

Mon rôle est de mettre en œuvre la stratégie du Conseil d’État et fédérer les acteurs institutionnels et la collectivité pour intensifier les efforts et réussir l’indispensable transition écologique. Cela demande conviction, diplomatie et connaissance fine des leviers d’action.

 

Quel budget est alloué au Plan climat ?

Le Conseil d’État a réservé une enveloppe de 173 millions pour donner une première impulsion à la mise en œuvre de son Plan. Les projets qui en bénéficieront devront être soumis au Grand Conseil.

 

Quelles sont les mesures concrètes déjà mises en œuvre pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, majoritairement dues à la consommation d’énergies fossiles (79 % des émissions territoriales)?

S’agissant de l’effort de réduction, la priorité va porter sur la mobilité et la consommation énergétique des bâtiments. Dans le cadre du Plan climat, le Conseil d’État s’est donc engagé à renforcer ses efforts pour développer et favoriser l’accès aux transports publics et pour assainir ses propres bâtiments tout en soutenant les propriétaires de ce canton.

 

«Écoanxiété», «solastalgie»… Les termes fleurissent pour parler de l’angoisse que beaucoup ressentent face aux changements environnementaux et à la perspective d’un monde inconnu et nouveau. Que leur diriez-vous?

Nous vivons dans un climat de changement et les bouleversements écologiques attendus seront profonds et systémiques. Je pense que la meilleure manière de faire face à l’éco-anxiété reste de contribuer personnellement et directement au façonnement d’un futur plus durable.