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Fey

des forêts, des hêtres et de l’or dans les méandres
du grenier à blé du Gros-de-Vaud

Eclatante du jaune du colza et des tournesols, la petite commune de Fey serpente entre rivière, forêts et champs de blé. Un petit coin tranquille hors de l’agitation des villes et pourtant tout proche de la capitale vaudoise.

Entourée de magnifiques forêts, constituée principalement de feuillus, Fey doit son nom aux innombrables hêtres qui procurent aux randonneurs fraîcheur en été et champignons à la belle saison. Fey dérive en effet du mot latin «fagus» qui signifie hêtre. Il était donc tout naturel que cet arbre magnifique vienne orner le blason de la commune.

Bref historique
Au cœur du Gros-de-Vaud, la commune de Fey se trouve dans la région surnommée «Le grenier à blé» du canton de Vaud. Mais il n’en a pas toujours été ainsi. Autrefois largement recouverte par les marécages, la commune était plutôt connue grâce à son marais qui se transformait en patinoire naturelle en hiver. Et c’est à cause des nombreux rats qui vivaient dans ces marécages que les habitants de Fey ont été surnommé les «Ratons». Entre 1920 et 1922, lors d’un drainage général, d’ailleurs fort coûteux pour la commune, «Le marais» fut transformé en un superbe pâturage communal et les terres ont commencé à produire en abondance du blé, du colza, des tournesols, de la betterave.

Un autre événement, un peu plus ancien, a grandement contribué au développement du village: le passage de la ligne du chemin de fer Lausanne-Echallens-Bercher. En 1889, Fey se retrouvait ainsi proche de la capitale vaudoise tout en étant reliée à ses voisins. Mais la création de ce nouveau tronçon fut surtout motivée par le trafic de marchandises lié à la condenserie Nestlé à Bercher, estimé à 10 000 tonnes par an.

Les débuts de cette ligne devenue mythique sont assez amusants. A l’époque, un sapeur, surnommé «le nègre fédéral», devait marcher en avant-coureur devant le train entre Lausanne-Chauderon et Montétan en criant à tue-tête: «Gare, voici le danger!».

Depuis, bien des ménages ont acquis des voitures et les routes se sont multipliées. Située sur le plateau qui s’étend entre la Menthue et son affluent, le Sauteru, la commune de Fey se situe à 25 km de Lausanne et 15 km d’Yverdon. Elle est entourée par Bercher et Boulens au nord-est, Peyres-Possens (Commune de Montanaire) et Naz (Commune de Montilliez) à l’est, de Sugnens (Commune de Montilliez) au sud, de Villars-le-Terroir et Vuarrens à l’ouest, de Pailly et Rueyres au nord. Le village est à la croisée des routes qui vont d’Echallens à Bercher et de Moudon à Vuarrens.

Des champignons…. et de l’or!
Terre de prédilection des champignoneurs, les belles forêts des environs de la commune de Fey regorgent de bolets et autres délices pour le plus grand plaisir des palais gourmands. Mais ce n’est pas le seul but des promeneurs dans cette belle région du Gros-de-Vaud, car on y trouve aussi de l’or! Oui, vous avez bien lu, de l’or. Rien d’exceptionnel à cela pourtant car, peu de gens le savent, mais on trouve de l’or dans presque toutes les rivières de Suisse, généralement sous forme de paillettes d’un millimètre de diamètre. Et si les paillettes de la région de Fey sont très petites, elles sont tout de même constituées à 98% d’or pur. Pas de quoi en faire un lingot, mais les amateurs apprécieront cette conquête bucolique. Pour la petite histoire, cet or vient des Alpes où il est remonté avec les roches de la croûte terrestre. Il a aussi pu être transporté par les eaux chaudes des profondeurs pour se recristalliser dans les fissures des roches soulevées lors de la formation des Alpes puis érodées par les glaciers.

L’or a été amené sur le Plateau suisse par les glaciers lors de la dernière glaciation qui s’est déroulée de 100'000 ans à 20'000 ans avant notre ère. Ce sont les cours d’eau qui ont concentré dans nos régions les matériaux lourds dont l’or fait partie, pour les déposer à la base des alluvions, sur les roches imperméables du sous-sol faits de molasse en général dans le Moyen Pays suisse.

A défaut de faire fortune, il est possible de se divertir en cherchant de l’or. Mais, il vaut cependant mieux s’abstenir de cette activité au moment de la fraye des poissons. Et si l’on revient bredouille de cette chasse au trésor, on pourra toujours se consoler avec un bon petit plat de la région au café-restaurant. Le village compte aussi une boucherie qui propose des spécialités régionales mais pas que, une épicerie et une chocolaterie. De quoi se régaler.

Projets de société, investissements prévus
En juin 2023, regroupement scolaire oblige, l’école située au collège de la Rochette a fermé. Le village s’est donc retrouvé avec un bâtiment dont l’utilisation était limitée de par sa situation en zone d’utilité publique. Quelques mois auparavant, un article est paru dans la presse annonçant que le Conseil Général de Bettens avait refusé pour la deuxième fois la construction d’un bâtiment destiné à développer des structures de proximité pour les thérapies et l’accompagnement holistique des enfants avec des troubles neurodéveloppementaux. C’est à ce moment-là que la commune de Fey a pris contact avec l’association Dystinctif. Cette association s’occupe de regrouper sous le même toit tous les intervenants indispensables à l’accompagnement des enfants en difficulté, comme des logopédistes, des ergothérapeutes, des psychologues ou encore des psychomotriciens avec une approche innovante.

Un système d’accueil spécialisé avec un panel d’activités extrascolaires et une aide aux devoirs seront aussi mis en place.

Ce bâtiment de 400 m2 permettra d’installer une réception, une salle d’attente, six salles de thérapie, un espace pré et parascolaire, une salle polyvalente, une cuisine et des installations sanitaires.

Les espaces extérieurs, la cour, le terrain de football et l’aire de jeux, seront également disponibles pour les thérapies en plein air et les activités familiales.

L’organisation des travaux pour l’adaptation du bâtiment est en cours et le centre pourrait ouvrir ses portes pour 2024 ou 2025.

«Cela va redonner vie à notre collège avec une utilité positive pour la jeunesse», se réjouit le syndic qui souhaite plein succès à l’association Dystinctif.

Vision personnelle et conclusion du Syndic
«Nous vivons dans une société de plus en plus indépendante et individualiste, déplore François Guignard, syndic de Fey. Et même s’il est petit, notre village a tout pour lui, un restaurant, une boucherie, une petite épicerie et même une chocolaterie. On essaie vraiment de conserver une vie de village et les sociétés locales y participent grandement. Nous avons une belle jeunesse et un groupement de paysannes vaudoises bien actives.»

Le village essaie de garder le style des belles fermes d’antan et un certain état d’esprit. Le bâtiment de la boulangerie a été complètement rénové, ce qui a permis de garder la boulangerie Bal-Blanc et de créer trois beaux appartements.

Des réflexions sont en cours pour le réaménagement de la grande salle qui, malheureusement, ne dispose pas de places de parc et qui se trouve au milieu du village. Il est donc difficile de la dédier à des soirées qui pourraient gêner l’entourage composé d’habitation. «Pour ce genre d’activité, l’idéal serait de pouvoir construire un nouveau bâtiment à l’extérieur du village, quant à la réaffectation de la grande salle, aucune décision n’est encore arrêtée mais nous y travaillons.»

Les voyages d’un grenier à blé
L’histoire est cocasse. Il était une fois un grenier à blé qui vivait paisiblement à Fey probablement au 15e siècle, puisqu’il a été tout récemment daté des environs de 1498. Racheté par un Neuchâtelois dans les années 50, le grenier est parti en voyage à Cernier. Il y a trois ans, ce vénérable témoin du passé devait disparaître au profit d’un projet immobilier mais il a été sauvé par un menuisier qui l’a démonté, transporté et remonté dans un endroit bien abrité. Puis il a décidé de le vendre en postant une annonce sur internet. C’est alors que Cécile Laurent, municipale à Fey et conservatrice du patrimoine archéologique au Canton a lancé un appel lors de la séance du Conseil communal de décembre dernier. But: créer une association et réunir les fonds nécessaires, soit 160'000 francs, pour payer les honoraires du charpentier, démonter, restaurer, transporter le grenier à blé et lui redonner vie à Fey.

 

Municipalité de gauche à droite: Cécile Laurent Haldimann, Robin Boucard, François Guignard, Carlos Bujard, Loïc Liberati, Samuel Baconnier, Sabine Freymond

L'ESSENTIEL

Secrétaire municipale: Angélique Vuille-Bille

Boursier: Stéphane Laurent

Séance de la municipalité: le mardi à 20 h

Conseil général: 50 membres

ADRESSES UTILES:

Greffe: rue de l’Ancien-Four 6, 1044 Fey

Heures d’ouverture: lundi: 9h-11h 30 /19h-à 20h, mardi: 13h30-16h30, jeudi : 9h-11h30

021 887 81 13 – commune@fey-vd.ch

Gendarmerie d’Echallens: 021 557 98 21

Service du feu:
SDIS, Gros-de-Vaud à Echallens 021 886 06 88

CE QU'IL FAUT SAVOIR

Syndic: François Guignard

Nom commune: Fey

Sobriquet des habitants: Les Ratons

District: Gros-de-Vaud

Surface: 734.3163 ha

Arrondissement électoral: Gros-de-Vaud

Nombre d’habitants: 736

Nombre de ménages: 312

Structure de la population:
315 hommes et 299 femmes,
dont 0-16 ans: 72 garçons et 81 filles

Taux d’imposition: 75

Paroisses:
Paroisse protestante du Sauteruz
Communauté catholique: Paroisse Saint-Jean d’Echallens

Manifestations communales:
Fête nationale, Duel intercommunal Coop de la Suisse bouge, Les Avent’dredis, Rencontre des nouveaux citoyens et habitants, Repas des aînés

Sociétés locales: Société de Jeunesse, FC-Fey sports, Paysannes Vaudoises, Chœur mixte La voix des chênes, Gym douce, Société de gym ( pour les enfants), Association des Amis des Greniers historiques de Fey, Conférences de Bercher et environs, Confrérie du Bien Manger vaudois.

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