Statistique
Santé de la population vaudoise: entre améliorations et préoccupations
01.10.2019 / FAO n° 2019079
La population vaudoise déclare en nette majorité (85%) se sentir en bonne ou en très bonne santé. Un tiers des Vaudois disent toutefois souffrir de maladie chronique et un quart a ressenti des troubles physiques importants au cours du mois précédant l’enquête dont la nouvelle édition du courrier statistique Numerus* se fait l’écho. L’âge, le niveau de formation et le sexe jouent un rôle prépondérant dans les comportements en matière de santé. Si les femmes prêtent une meilleure attention à leur alimentation, les hommes pratiquent plus souvent une activité physique. Malgré une amélioration de certains comportements, la consommation d’alcool, le surpoids, mais aussi les risques psychosociaux au travail restent des sources de préoccupations.
Un quart des Vaudois souffrent de plusieurs troubles physiques importants, tels que maux de dos, insomnies ou douleurs à la nuque et aux épaules. L’hypertension touche un septième de la population, le cholestérol 13% et le diabète 5%, soit des taux similaires à 2002.
Bien que la majorité des Vaudoises (56%) et près de la moitié des Vaudois (48%) prêtent une attention particulière à leur alimentation, le manque d’activité physique et la sédentarité peuvent entraîner des surcharges pondérales. Dans le canton de Vaud, trois personnes sur dix sont en surpoids et plus d’une sur dix est obèse en 2017. Si la part des personnes en surpoids n’a pas progressé depuis 2002, celle des personnes obèses a presque doublé en quinze ans.
A l’image d’autres cantons romands, Vaud se distingue de la moyenne suisse par une consommation d’alcool à risque plus répandue. Parmi les 65 ans et plus, 11% sont concernés, contre 6% des Suisses. L’ivresse ponctuelle touche quant à elle 21% de la population vaudoise contre 16% en moyenne nationale.
Enfin, le bien-être psychique joue un rôle déterminant dans l’état de santé général. Une nette majorité de la population vaudoise se déclare heureuse (84%) et sereine (74%). Toutefois, les risques psychosociaux au travail pèsent sur ce constat réjouissant. En sachant qu’un quart de la population active dit éprouver la plupart du temps du stress au travail et que 45% ont déclaré être obligés de se dépêcher pour faire son travail, le burnout est un risque réel. En 2017, 27% des personnes actives vaudoises ont déclaré éprouver un tel sentiment d’épuisement physique et moral, soit une part plus élevée qu’en moyenne suisse (19%).
* Numerus N° 7-2019
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