Restauration collective
Les cantons latins s’engagent en faveur de la démarche «Cuisinons notre région»
21.03.2025 / FAO n° 23
Lancée en 2016 à l’initiative du canton du Valais, la démarche «Cuisinons notre région» propose une charte de la restauration collective qui définit des critères en faveur d’une alimentation durable, équilibrée et basée sur davantage de produits régionaux. Cette démarche a déjà été reprise par plusieurs cantons, dont Fribourg en 2021, le Tessin et le Jura en 2024 puis Vaud et Neuchâtel en 2025.
Dans le canton de Vaud, l’alimentation représente environ 17% des émissions de gaz à effet de serre. Chaque année, près de quatre millions de repas sont servis dans les bâtiments administratifs cantonaux, établissements de l’enseignement post-obligatoires, hôpitaux, prisons, etc.
Conscient de l’impact de l’alimentation sur les émissions territoriales, le Canton de Vaud a d’ores et déjà créé sa propre «Charte de la restauration collective» en 2025 et rejoint ainsi la démarche latine. La charte vaudoise fixe des objectifs ambitieux, dont notamment 100% de viande d’origine vaudoise ou suisse, au moins 80% de fruits et légumes produits sans serre chauffée et une alternative végétarienne quotidienne. Elle s’appliquera progressivement dans toute l’administration cantonale vaudoise et sera proposée aux communes et aux organismes prestataires qui souhaiteront y adhérer. Afin d’atteindre les différents objectifs fixés, le Conseil d’État vaudois a récemment présenté sa nouvelle «stratégie de la restauration collective durable», basée sur six axes de travail et dotée d’un budget de 3.5 millions de CHF, sur laquelle le Grand Conseil sera bientôt appelé à voter.
Une démarche commune pour plus de synergies
Créer des synergies intercantonales à travers «Cuisinons notre région» permettra de gagner en visibilité et en efficience, tout en intégrant une ligne graphique et des éléments de langage commun à tous les cantons signataires. Chacun pourra donc soutenir la consommation de produits locaux sur son territoire, tout en bénéficiant des expériences de ses voisins. Plusieurs rencontres ont d’ailleurs déjà été organisées à l’échelle des services des différents cantons.
Le Conseil d’État vaudois, tout comme ses homologues, s’engage par cette démarche à soutenir les efforts des établissements signataires, en favorisant l’encadrement des parties prenantes, en fédérant les acteurs impliqués, en proposant des formations ou encore en facilitant la mise en relation des cheffes et chefs de cuisine.
Ensemble, les cantons peuvent s’appuyer sur leurs bonnes pratiques respectives et tirer de précieux enseignements collectifs afin de développer des mesures efficaces et ciblées. C’est un pas important réalisé en faveur d’une alimentation durable, équilibrée et faite de produits régionaux.
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