Santé
Prévention et prise en charge des expériences traumatiques liées aux accouchements
10.03.2020 / FAO n° 20
Dès aujourd’hui, toute femme ayant accouché au CHUV se verra proposer systématiquement un rendez-vous pour un entretien de vécu d’accouchement avec une sage-femme, et si souhaité un médecin. Cette nouvelle prestation a pour but d’aider et accompagner les femmes ayant vécu un accouchement difficile en leur offrant un espace d’écoute et d’information sur le déroulement des faits. L’entretien permettra de dépister d’éventuelles complications postnatales. Des études ont montré une réduction de 75% du risque de stress post-traumatique chez les patientes ayant bénéficié de ce type d’entretien.
À partir du 2e semestre 2020, un entretien de projet d’accouchement sera proposé à toutes les femmes et leur partenaire entre la 26e et la 34e semaine de grossesse. Mené par une sage-femme, il permettra au couple de parler de ses souhaits et craintes, mais également de discuter du projet d’accouchement. Ces deux entretiens complètent les rendez-vous existants de suivi de grossesse.
Stress post-traumatique en augmentation
Un nombre croissant de femmes ayant accouché au CHUV vivent l’accouchement comme traumatique: 63% des patientes souffrent d’un trouble de stress aigu une semaine après l’accouchement et 21% présentent un stress post-traumatique dans le mois qui suit. Ce stress a de fortes incidences sur une grossesse ultérieure, sur l’intégrité de la femme, du couple ainsi que sur le bon développement de l’enfant.
Prévention et sensibilisation
Avec le dispositif « Votre accouchement, parlons-en ! », le Service d’obstétrique du CHUV souhaite que les couples comprennent mieux les enjeux des choix médicaux, en particulier en situation d’urgence. Une quinzaine de vidéos, en cours de réalisation, détaillent la prise en charge durant l’accouchement. Cet automne, un feuillet d’information sur l’accouchement sera également remis à toutes les femmes prévoyant d’accoucher à la Maternité du CHUV. Ces supports d’information seront mis à disposition des hôpitaux vaudois et romands. Ce nouveau dispositif s’inscrit dans le cadre plus large des mesures présentées par le Conseil d’État dans sa réponse à une interpellation de la députée Carine Carvalho sur les violences gynécologiques et obstétricales.
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