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Prévention

Une campagne contre le cyber-racisme

11.08.2020 / FAO n° 64

La diffusion de contenus haineux, racistes, est en expansion sur internet. Pour contrer ce phénomène qui renforce les préjugés et les informations biaisées, le Bureau cantonal pour l’intégration et la prévention du racisme (BCI) et ses partenaires ont mis sur pied début juillet une campagne sur les réseaux sociaux.

Une campagne contre le cyber-racisme
Qu’il s’agisse de discours anti-Noirs, antisémites ou islamophobes, ces propos en ligne peuvent circuler de manière virale très facilement.
Crédit photos: Image extraite d’une vidéo de la campagne

Conçue comme un outil de sensibilisation, la campagne avait pour objectif d’amener chacun-e à se questionner, à rester vigilant-e à ses propres comportements et à agir. Pour ce faire une série d’outils informatifs et ludiques ont été proposés. Si cette campagne visait plus particulièrement les jeunes, tout le monde était concerné.

Cette initiative s’est concrétisée alors que les rendez-vous prévus en mars dans le cadre de la Semaine d’actions contre le racisme n’ont pu avoir lieu dans le contexte de la pandémie. Plusieurs partenaires impliqués dans l’intégration et la prévention du racisme se sont associés au Bureau cantonal pour l’intégration des étrangers et la prévention du racisme (BCI) dans cette démarche: la Chambre cantonale consultative des immigrés (CCCI) et les villes de Lausanne, Nyon, Renens, Vevey, Yverdon-les-Bains.

À cette occasion, le BCI propose trois bons réflexes à adopter contre le cyber-racisme:

1.
Détecter les fake news (fausses informations)

Relayer des informations sur les réseaux sociaux sans se questionner peut contribuer à diffuser des propos à caractère raciste. D’où provient l’information? Qui en est l’auteur-e? Quelles sont ses intentions? Le message est-il neutre ou vise-t-il à exprimer son opinion? L’information est-elle reprise par d’autres médias nationaux ou internationaux?

Il existe quelques outils à disposition pour évaluer la fiabilité d’une information en ligne, tels que le Décodex, Google Images, Tineye ou les Observateurs.
• Le Décodex pour vérifier le degré de fiabilité d’une source internet. https://www.lemonde.fr/verification
• Google Images ou Tineye pour vérifier l’authenticité d’une photo en collant le lien dans la barre de dialogue ou en téléchargeant l’image. https://images.google.com / https://www.tineye.com
• Les Observateurs pour consulter un guide de vérification plus complet. https://www.observers.france24.com/fr/tag/guide-verification

 

2.
Se questionner sur ses propres préjugés

Même si les préjugés sont pour la plupart du temps inconscients, les exposer de manière publique – sur les réseaux sociaux notamment – est considéré comme un acte de discrimination, punissable selon la loi (art. 261 bis CP). Soyons vigilent-e avant de diffuser une information en ligne. Pourquoi ne pas essayer de questionner nos propres croyances au préalable?

L’association «Vivre ensemble» propose un quiz sur la thématique des préjugés dans le domaine de l’asile. https://www.asile.ch/prejuges

 

3.
Signaler des propos racistes ou incitant à la haine

Tout comme dans l’espace public, les propos à caractère raciste sur Internet sont interdits et peuvent être puni par la loi. Les commentaires peuvent être dénoncés à la police ou au Ministère public ou à l’Office fédéral de la police fedpol.

Les contenus incitant à la haine peuvent être signalés de manière anonyme auprès des hébergeurs de contenus (facebook, youtube, etc.). Certaines plateformes proposent un lien à proximité des publications, pour signaler un contenu inapproprié. Ce que l’on peut faire:

• Signaler les contenus inappropriés, afin qu’ils soient supprimés.

• Eviter de les commenter, de les «liker» ou de les partager. Cela contribue à rendre ces propos plus visibles. «Liker» ou partager une publication raciste est en outre puni par la loi (art. 146 IV 23).

La page de la campagne est disponible à l’adresse https://www.vd.ch/stop-racisme