BCV - Leaderboard

Politique sociale

Les mesures d’insertion: un outil précieux qui s’adapte aux évolutions

25.08.2020 / FAO n° 68

Le Canton mène une politique sociale engagée et innovante en faveur de la cohésion sociale. L’investissement dans les mesures d’insertion sociale permet une diminution significative du nombre de bénéficiaires du revenu d’insertion (aide sociale). Ces mesures doivent aussi s’adapter à l’évolution de la société.

Les mesures d’insertion: un outil précieux qui s’adapte aux évolutions
Pour la conseillère d’État Rebecca Ruiz, « la politique d’insertion du Département de la santé et de l’action sociale porte ses fruits ».
Crédit photos: ARC Jean-Bernard Sieber

La formation et l’emploi sont les deux axes forts de la politique d’insertion sociale cantonale que le Département de la santé et de l’action sociale (DSAS) mène avec succès depuis 2006. En 2020, près de 7500 personnes participeront à une mesure d’insertion sociale (MIS) ou un programme d’insertion. Grâce à ces mesures, une majorité des bénéficiaires peut se passer du revenu d’insertion.
Dans le canton de Vaud, le taux des personnes à l’aide sociale a diminué. Il a passé de 4,8% en 2016 à 4,5% en 2019. À ce jour, les chiffres 2020 n’indiquent aucune tendance pour le moment. « La politique d’insertion du DSAS porte ses fruits. Elle donne une perspective concrète aux personnes qui touchent le revenu d’insertion parce qu’elles n’ont pas pu achever leur formation professionnelle ou encore parce qu’elles ont 50 ans ou plus et ne trouvent plus de travail. Nous soutenons également les personnes qui – malgré leur emploi – n’arrivent pas à boucler les fins du mois et aidons les réfugiés qui ont obtenu l’asile à s’intégrer », explique Rebecca Ruiz, cheffe du département.

 

Développement de nouveaux projets

Le dispositif d’insertion sociale du DSAS s’adapte à l’évolution de la société. En 2017, le département a lancé deux projets pilotes pour améliorer l’insertion socioprofessionnelle des bénéficiaires du revenu d’insertion âgés de 50 ans ou plus. Trois ans plus tard, en 2020, sept prestations sont désormais disponibles pour ce public, pouvant accueillir 125 personnes. En outre, désormais, tout bénéficiaire du revenu d’insertion sans formation professionnelle achevée peut intégrer une MIS, sans âge limite.
Un dispositif pilote se mettra en place par ailleurs, destiné aux jeunes âgés de 14 à 25 ans en rupture sévère et qui sollicitent le revenu d’insertion. Un accompagnement spécifique leur sera proposé pour les amener à s’engager dans la voie de la formation. Ce projet démarrera en septembre 2020 dans la région de l’Ouest lausannois.

 

Mesures à vocation écologique

Enfin, dernière nouveauté, des mesures à vocation écologique seront mises en œuvre dès l’automne 2020 en cohérence avec le plan climat du Canton de Vaud.
Elles se présentent sous forme de projets, sélectionnés selon des critères environnementaux. Avec les premières mesures, il est prévu l’ouverture d’un café-épicerie en vrac sur Lausanne, ou encore la valorisation de produits alimentaires frais invendus. D’autres mesures suivront et seront disponibles progressivement d’ici la fin de 2021.
La pandémie du Covid-19 aura aussi un impact sur l’évolution et le développement ultérieur du dispositif d’insertion sociale. Comme il s’agit d’un ensemble de programmes et mesures
particulièrement dense, qui – par sa nature – prend en charge les besoins de manière individualisée et rapide, il devrait être à même d’apporter une réponse à de nouvelles situations. De premières adaptations ont déjà été mises en place pendant le semi-confinement, notamment la digitalisation du contenu des mesures. Grâce à elles, il n’y a pas eu d’interruption des projets d’insertion socioprofessionnelle.