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sécurité

Bilan positif du projet-pilote de port de «caméras-piétons»

15.01.2021 / FAO n° 5

Bilan positif du projet-pilote de port de «caméras-piétons»
L’étude relève que dans la majorité dessituations décrites et celles enregistrées, la caméra est vue comme un moyen de protection tant par la police que par les personnes interpellées.

Lancé en juillet 2019, le projet-pilote de port de bodycams (caméras-piétons), mené par la Police de Lausanne et la Police cantonale vaudoise, aboutit à un bilan positif. Basé sur des conditions claires posées par une directive de police judiciaire, cosigné par le Procureur général et le commandant de la Police cantonale, ce projet-pilote visait plusieurs objectifs, dont l’analyse de la place des technologies et des images dans le travail des policiers. L’objectif était également de mieux évaluer l’impact potentiel de tels équipements sur l’activité policière, plus particulièrement sur les interactions entre la police et la population.

Il ressort du rapport d’évaluation rédigé par l’Université de Lausanne que l’expérience mérite d’être poursuivie. Les constats généraux font état d’effets positifs associés à la présence de caméras dans le quotidien professionnel. La majorité des utilisatrices et utilisateurs ont rapporté un effet de «désescalade» dans certaines situations conflictuelles. La réaction publique a également fait l’objet d’une évaluation. Cette technologie n’a pas été un frein au contact de la population. Cet équipement a été perçu comme un outil permettant d’apporter un regard et un échange sur l’action policière. L’étude relève que dans la majorité des situations décrites et celles enregistrées, la caméra est vue comme un moyen de protection tant par les policières et policiers que par les personnes interpellées.

Ce constat positif posé, l’auteur du rapport émet ensuite plusieurs recommandations. Il préconise un déploiement échelonné de cette technologie, en équipant en premier lieu les unités et les activités pour lesquelles la plus-value est immédiate au quotidien (notamment les interventions de police secours). Un accompagnement spécifique, ainsi qu’une formation à l’utilisation des caméras-piétons sont également conseillés. Le rapport invite également à utiliser les vidéos à des fins de retours d’expérience professionnelle, dans un but d’amélioration des pratiques policières et de transfert de connaissances.   

Le Conseil cantonal de sécurité (CCS) a décidé de poursuivre l’expérience-pilote. Le Procureur général et le commandant de la Police cantonale ont donc prorogé la directive de police judiciaire.

Au vu de l’intérêt de l’ensemble des corps de police vaudois pour cet outil, le CCS souhaite étendre son utilisation dans les années à venir. La base légale nécessaire sera proposée dans les prochains mois au Grand Conseil.