Randonnée et cyclotourisme
Des activités bien balisées
05.11.2021 / FAO n° 89
Qu’on se le dise, la mobilité douce a cédé la place à la mobilité active. S’il n’y a pas grand-chose de neuf sous le soleil, l’expression entend redonner ses lettres de noblesse à l’effort musculaire à l’œuvre dans la randonnée et le cyclotourisme, ces loisirs de plein air adorés des Suisses de tout âge. Comme le rappelle Stéphanie Manoni, responsable de la mobilité durable à la Direction générale de la mobilité et des routes (DGMR), «la randonnée est l’activité sportive la plus pratiquée en Suisse avec 57 % de la population âgée de 15 ans et plus qui s’y adonne régulièrement». Largement devant le ski, le foot ou la gym, elle concerne quelque quatre millions de personnes. Ce sport «de toute une vie» est aussi l’un des rares à être pratiqué jusqu’à un âge avancé, soit plus de 74 ans.
Quant au vélo, en passe de devenir l’un des moyens de locomotion de demain, Pro Vélo Suisse notait en 2014 qu’il occupait 22% de la population, toutes générations confondues, dans un contexte régulier d’excursion.
Par monts et par Vaud
Sur les sentiers de montagnes escarpés ou les bucoliques chemins de campagne, guetter la signalisation a toujours une saveur particulière, un peu comme une chasse au trésor… Pour les itinéraires de randonnée, le panneau indicateur jaune en forme de flèche indique le but de l’itinéraire et sa durée. Pour les chemins cyclables, c’est une déclinaison de couleur bordeaux qui précise le nombre de kilomètres, «la durée étant difficile à évaluer, la variabilité de vitesse entre cyclistes étant beaucoup plus importante que celle entre les marcheurs», explique Stéphanie Manoni. Ce balisage SuisseMobile, qui se fonde sur la norme suisse du « trafic lent », a l’avantage d’être uniforme dans tout le pays et donc parfaitement identifié avec sa police Astra Frutiger standard.
Mais comment cela se passe-t-il concrètement par chez nous?
«Sur mandat officiel de la DGMR, Vaud Rando balise et contrôle plus de 3735 km d’itinéraires dans notre canton grâce à la compétence de ses baliseurs et chefs de région», dévoile Stéphanie Manoni. Un travail de titan, «bien rodé» selon elle.
Côté vélo, le réseau de loisirs regroupe les itinéraires nationaux, régionaux et locaux balisés et intégrés au réseau national la Suisse à vélo et la Suisse à VTT. Il se déploie sur des routes ou des chemins aux revêtements divers en fonction des besoins des usagers. Cette fois, c’est la DGMR qui monte en selle, posant et remplaçant elle-même le balisage, soit à ce jour 1144 km d’itinéraire vélo et 613 km d’itinéraire VTT.
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