Vision 2050
Vers un développement ambitieux du rail
05.06.2020 / FAO n° 45
Permettre le développement massif et harmonieux du rail, tel est l’objectif de la stratégie Vision 2050 présentée mercredi par le Conseil d’État, et qui repose sur une collaboration étroite avec les autres cantons, les entreprises ferroviaires et l’Office fédéral des transports. Ce plan doit permettre de convaincre la Confédération de financer la réalisation de nouvelles infrastructures sur les lignes menant au nœud ferroviaire de Lausanne-Renens. Une forte augmentation de la capacité du réseau ferroviaire vaudois à long terme est indispensable pour permettre au plus grand nombre d’utiliser ce moyen de transport respectueux de l’environnement et offrant une alternative crédible à la voiture et aux avions.
Outre les déplacements pendulaires, les trains vont redevenir incontournables pour les déplacements entre les principales métropoles européennes. Une tendance renforcée par les conséquences de la pandémie sur le secteur aérien. Face à ce constat, Vision 2050 doit renforcer la place du canton sur la carte suisse et européenne du rail. La gare de Lausanne doit devenir également une halte incontournable pour les futurs trains de nuit qui relieront Marseille à Munich ou Zurich à Barcelone.
Renforcer le rail vaudois, c’est offrir de nouveaux débouchés aux milieux économiques. Vision 2050 participera également à la construction de la Métropole lémanique en visant à fluidifier les trajets et en renforçant les capacités de transport de fret pour les entreprises. Faciliter les déplacements des biens et des personnes tout en diminuant fortement l’impact sur l’environnement implique un fort développement des infrastructures ferroviaires au sein de la Métropole lémanique, mais aussi en direction du reste de la Suisse, vers la France et l’Italie.
Les grandes pistes d’études sont déjà identifiées. Il s’agit notamment de réfléchir à la création, en plusieurs étapes, d’une nouvelle ligne entre Genève et Lausanne doublant l’actuelle, totalement saturée et ne disposant pas d’une redondance permettant de faire passer les trains lors d’un moindre incident. Cette situation est d’ailleurs unique entre deux grandes villes suisses.
Pour éviter un décrochage du réseau ferroviaire romand de celui d’outre-Sarine, et des changements de trains systématiques pour passer de l’un à l’autre, il est également essentiel de diminuer le temps de parcours entre Berne et Lausanne, pour qu’il soit équivalent à celui entre Berne et Zurich (moins de 60 minutes). D’importants problèmes de capacité sur les lignes du Simplon et du Pied-du-Jura nécessitent également des réflexions rapides pour garantir à long terme un développement de l’offre voyageurs et fret sur ces axes.
Il s’agit encore de préparer les prochaines étapes, après 2030, du RER Vaud et de l’ensemble des lignes régionales en correspondance avec les voies CFF. Parmi les dossiers prioritaires à étudier figurent, par exemple, une diminution des temps de parcours entre la Broye et Lausanne et une optimisation de la desserte de l’ensemble du Chablais pour renforcer le rôle des gares de correspondances d’Aigle et de Bex.