FAO - Leaderboard

Statistique

Religion et spiritualité: une question de genre et de génération

10.12.2021 / FAO n° 99

Religion et spiritualité: une question de genre et de génération
Le développement personnel et la pratique, de façon spirituelle, d’une technique basée sur le mouvement ou la respiration sont le plus souvent exercés par les femmes et les personnes sans confession.
Crédit photos: Jackson David

Alors que la plus grande partie de la population vaudoise déclare être sans confession, est-elle pour autant sans croyances ou sans références spirituelles ? Que l’on soit protestant, catholique ou musulman, vivre sa confession ou sa spiritualité diffère surtout en fonction de la génération et du genre. Dans sa dernière édition du courrier Numerus, Statistique Vaud s’est intéressé à la place de la religion et de la spiritualité dans la vie de tous les jours de la population vaudoise.

Ainsi, en 2019, le canton de Vaud comptait 28% de catholiques, 21% de protestants, 5% de musulmans et 36% de personnes sans confession. Les jeunes générations se définissent plus souvent sans appartenance religieuse. À l’inverse, c’est parmi les protestants que l’on retrouve la part la plus importante de personnes âgées de 65 ans et plus. Clé de lecture des pratiques et des références spirituelles de la population, la structure par âge et par genre des orientations religieuses est le reflet de l’histoire migratoire du canton.

Deux personnes sur cinq déclarent croire en un dieu unique, le reste de la population se partage entre la croyance en une sorte de puissance supérieure (22%), l’agnosticisme (19%) et l’athéisme (18%). En termes de pratique collective, plus d’une personne sur deux a participé au moins une fois dans l’année à un service religieux. Parmi elles, 84% l’ont fait pour des raisons sociales, c’est-à-dire pour assister à un mariage, un baptême ou une cérémonie funéraire.

La religion et la spiritualité revêtent néanmoins de l’importance dans la vie de la population vaudoise dans certains domaines. Ainsi, près d’une personne sur deux y accorde de l’importance dans les moments difficiles. En cas de maladie, tout comme dans l’attitude envers l’environnement ou dans l’éducation des enfants, quatre personnes sur dix s’y réfèrent.

Par ailleurs, les croyances religieuses et spirituelles se mélangent et se diversifient et les pratiques s’individualisent. En outre, se sentir n’appartenir à aucune religion ne signifie pas ne pas croire. La croyance au don de guérison ou de voyance (55%) et la croyance aux anges ou aux êtres surnaturels (43%) sont celles qui sont le plus partagées parmi la population.