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Loup

Le Canton ordonne le tir d’un loup et demande à réguler la meute du Marchairuz

05.08.2022 / FAO n° 62

Le Canton ordonne le tir d’un loup et demande à réguler la meute du Marchairuz
Suite à l’attaque qui a provoqué la mort de deux bovins le mois dernier, le DJES a autorisé le tir du loup tenu pour responsable.
Crédit photos: Fotolia KYSLYNSKYY

À la suite d’une attaque qui a causé la mort de deux bovins dans les Alpes vaudoises, le Département de la jeunesse, de l’environnement et de la sécurité (DJES) a décidé de procéder au prélèvement du loup solitaire responsable. Pour donner suite aux attaques qui se répètent dans le Jura vaudois, une demande de régulation de la meute du Marchairuz va être adressée à l’Office fédéral de l’environnement (OFEV).

Le chef du Département de la jeunesse, de l’environnement et de la sécurité a pris la décision d’ordonner le tir d’un loup isolé dans les Alpes vaudoises à la suite du préavis du Groupe stratégique Loup (GSL) chargé de coordonner la gestion du canidé sur le territoire cantonal. Un loup isolé est à l’origine de l’attaque qui a provoqué la mort de deux bovins dans les Alpes vaudoises, dans la région du lac Lioson, entre le 20 et 21 juillet 2022. Il est vraisemblable que le même loup soit responsable de la mort de 7 chèvres dans les alpages de la région des Ormonts depuis fin juin.

Les conditions pour le tir d’un loup isolé sont remplies, selon l’article 9bis de l’ordonnance fédérale révisée sur la chasse (OChP). Cette décision est destinée à réduire les risques de dommages sur les animaux de rentes dans le périmètre de l’alpage concerné. La Confédération permet la régulation des grands prédateurs afin de favoriser la cohabitation des activités pastorales avec les populations de loups. C’est avec cet objectif que le DJES a autorisé le tir du loup responsable de l’attaque dans les Alpes vaudoises. La décision a été publiée dans le Bulletin officiel du vendredi 29 juillet, date à partir de laquelle l’autorisation est valable 60 jours, aussi longtemps que des animaux de rente se trouvent sur le territoire où le tir est autorisé.

Jura vaudois
Afin de favoriser le dialogue et la recherche de solutions durant une période où l’agriculture est soumise à des pressions, la cheffe du Département des finances et de l’agriculture (DFA) et le chef du DJES ont rencontré le 21 juillet des représentants des exploitants, des bergers, des mandataires concernés par la présence du loup dans le Jura vaudois. Ils ont réaffirmé la volonté du Conseil d’État de soutenir l’économie alpestre du canton, confrontée à des enjeux importants comme les changements climatiques et la cohabitation avec les grands prédateurs.

À la lumière de ces enjeux et au vu des dégâts constatés dans le Jura vaudois ainsi que de la reproduction de la meute, le DJES va adresser à la Confédération une demande de régulation de la meute. Au vu des attaques attribuées à cette meute, il pourra demander l’application de l’al 1.bis de l’article 4 bis de l’ordonnance fédérale sur la chasse qui prévoit, à titre exceptionnel, que le mâle géniteur peut être abattu de novembre à janvier, s’il est à l’origine, durant plusieurs années, d’une grande partie des dommages.

Deux jeunes loups ont été prélevés en mars 2022 à la suite des attaques dont avaient été victime plusieurs alpages au cours de l’été 2021. Le Canton entend renforcer son soutien à toutes les mesures et les organisations sur le terrain qui visent à la protection des troupeaux et l’effarouchement des loups en dehors des tirs de régulation.