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Formation

Le Conseil d’État regrette une perte d’autonomie dans la durée des études gymnasiales

04.10.2022 / FAO n° 79

Le Conseil d’État regrette une perte d’autonomie dans la durée des études gymnasiales
Le Conseil d’État estime que les Cantons devraient être libres de décider d’organiser le gymnase en trois ou quatre ans.
Crédit photos: ARC Sieber

Dans sa réponse à la consultation fédérale sur la révision de l’Ordonnance sur la reconnaissance des certificats de maturité gymnasiale et de la Convention administrative concernant la reconnaissance des certificats de maturité, le Conseil d’État regrette de perdre son autonomie sur la durée du gymnase et estime que les Cantons devraient rester libres d’avoir un gymnase en trois ans. Il entend toutefois la volonté d’harmonisation des Hautes Écoles, des Cantons et de la Confédération.

Quelles que soient les options de la Confédération, le Conseil d’État vaudois demande une liberté pour l’organiser. Le gouvernement voit cependant dans cette réforme des opportunités de repenser la transition entre école obligatoire et postobligatoire et de valoriser la formation professionnelle. Quant à sa mise en œuvre prévue pour 2032, tous les scénarios sont sur la table.
Le Canton de Vaud est avec Zurich le seul qui offre l’ensemble des formations tertiaires sur son territoire. Il tire une partie de sa force et de sa santé économique de ses Hautes Écoles et peut entendre leur demande, formulée avec la Confédération et les Cantons, d’harmoniser le gymnase à 4 ans. Le Conseil d’État n’est pas favorable à l’allongement des études, mais il est conscient qu’une opposition serait un risque de voir les titres obtenus par les vaudois non reconnus pour entrer à l’Université ou dans les Hautes Écoles.

Une restriction regrettable de l’autonomie cantonale, mais des opportunités
Le Conseil d’État vaudois estime que les Cantons devraient rester libres d’organiser un gymnase en trois ans. Cependant, cette révision offre l’occasion de réfléchir et d’améliorer l’orientation et la transition entre école obligatoire et postobligatoire en valorisant la formation professionnelle. Cet allongement permettrait d’avoir une formation plus exigeante tout en travaillant à limiter le redoublement qui fait qu’aujourd’hui 40% des élèves terminent le gymnase en 4 ans. C’est aussi l’occasion de travailler sur une grille horaire très chargée.

Une liberté réclamée et des délais compliqués à tenir
Pour une mise en œuvre d’un gymnase vaudois en quatre ans, tous les scénarios sont envisagés. 10 ans d’école et 4 ans de gymnase, 11 ans d’école puis 4 ans d’études gymnasiales ou d’autres variantes, l’enjeu de ces prochains mois est de trouver la voie à suivre. Pour le Conseil d’État, cette décision constitue un enjeu majeur avec des répercussions pédagogiques, en ressources humaines, immobilières et financières. La date de 2032 pour que les premiers élèves débutent leur formation en 4 ans est un défi difficile au vu des enjeux de planifications, d’investissements, de constructions et le lot d’incertitudes et d’implications externes qu’ils comportent (recours, mise à l’enquête, votations, etc.). Le projet présenté devra réunir de nombreuses qualités pour garantir l’égalité des chances dans l’accès aux études et améliorer le système de formation vaudois.