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Mobilité

Plus d’ambitions pour le nœud ferroviaire de Lausanne

11.10.2022 / FAO n° 81

Plus d’ambitions pour le nœud ferroviaire de Lausanne
Le Conseil d’État et la Municipalité de Lausanne s’inquiètent du manque d’ambition de la Confédération pour mettre à niveau le réseau ferroviaire romand, en particulier sur l’axe stratégique Genève-Lausanne-Berne.
Crédit photos: VALENTIN FLAURAUD

La Confédération a mis en consultation son rapport sur l’état d’avancement des programmes de développement des infrastructures ferroviaires à l’horizon 2025 et 2035, et présenté une mise à jour de sa stratégie à long terme du rail baptisée Perspective Rail 2050. Dans sa prise de position, le gouvernement vaudois et la Municipalité de Lausanne estiment tout d’abord indispensable d’améliorer la performance et la qualité de l’offre sur l’axe Genève-Lausanne-Berne. C’est pourquoi la construction d’un nouveau tronçon à double voie entre Morges et Perroy en lieu et place de la construction d’une 3e voie entre Morges et Allaman le long du tracé actuel est nécessaire pour garantir le fonctionnement des horaires prévus dans programme d’aménagement 2035.

Cette réalisation serait ainsi la première étape du projet de nouvelle ligne entre Genève et Lausanne, au sujet duquel les autorités enjoignent la Confédération à lancer des études sans délai. La réalisation d’un nouveau tronçon à double voie, contrairement à la construction d’un bout de troisième voie, réduirait par ailleurs les inconvénients durant les longues années de travaux.

Mesures urgentes d’optimisation
Entre Lausanne et Berne, l’abandon récent par les CFF de la technologie Wako permettant aux trains à deux étages de rouler plus vite dans les courbes remet en question le fonctionnement même du système des correspondances en gare de Lausanne.  Le Conseil d’État et la Municipalité demandent à la Confédération de mettre en œuvre des mesures urgentes d’optimisation du tracé et de tenir l’engagement voté par le peuple et les chambres fédérales pour l’horizon d’un temps de parcours de 61 minutes. Cette réduction est une exigence minimale pour garantir la synchronisation du nœud ferroviaire de Lausanne avec celui de Berne et ainsi éviter un décrochage de la Suisse romande du réseau ferroviaire alémanique.

Comme les autres cantons de Suisse-Occidentale, les autorités vaudoises s’inquiètent plus généralement du retard pris dans la réalisation des chantiers, qui fragilise le fonctionnement de l’ensemble du réseau romand.

Le Conseil d’État et la Municipalité de Lausanne s’opposent au principe de prioriser l’aménagement ferroviaire sur les courtes et moyennes distances, tant que les promesses de Rail 2000 ne sont toujours pas tenues pour la Suisse romande, en particulier sur l’axe Genève-Lausanne-Berne. Une place plus importante doit être faite au développement des liaisons internationales, pour offrir une alternative attractive aux déplacements en avion sur de courtes et moyennes distances.