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Energie

L’État engage des moyens pour développer la géothermie

09.12.2022 / FAO n° 98

L’État engage des moyens pour développer la géothermie
Le forage de Vinzel atteindra 2300 mètres de profondeur en janvier prochain.
Crédit photos: ENERGEO/ Michel Perret

Le développement de la géothermie constitue l’un des vecteurs de la volonté du Conseil d’État d’assurer un approvisionnement énergétique sûr et respectueux de l’environnement ainsi que de réaliser la transition énergétique inscrite dans le Programme de législature. Locale, sans émission de CO2, produisant de la chaleur en continu et avec une emprise réduite sur le territoire, la géothermie de moyenne et grande profondeur offre un potentiel de développement important: vingt sites de production pourraient en effet être exploités dans quelques années, produisant
340 GWh/an, soit l’équivalent des besoins en chaleur de 20’000 ménages.

La géothermie connaît un essor important dans le canton de Vaud. Des travaux de forage sont en cours à Vinzel et à Montagny-près-Yverdon. Quatorze permis de recherche en surface dont le but est de rechercher les ressources géothermiques profondes ont en outre été décidés ou octroyés depuis 2019 par le Département en charge de l’environnement. Ces développements ont été rendus possibles par l’adoption de la loi cantonale sur les ressources naturelles du sous-sol, par la publication du cadastre de géothermie profonde en 2019 et par les contributions fédérales prévues par la Loi sur le CO2 et la Loi sur l’énergie couvrant jusqu’à 60% des coûts de prospection et de mise en valeur de la ressource.

Afin d’accompagner cette nouvelle phase de prospection et de maximiser les chances de succès des différents projets, le Conseil d’État soumet au Grand Conseil un crédit de plus de 7,6 millions de francs pour développer des instruments dédiés à la planification et la connaissance du sous-sol au moyen d’aides à l’exécution, de cartes et de fiches informatives. Cet investissement rendra possible la planification de toutes les ressources du sous-sol dans la perspective de leur gestion sur le long terme et de leur préservation. Il permettra également à l’État de s’assurer des capacités des porteurs de projets à mener leurs travaux dans des conditions optimales de sécurité en relation avec les risques sismiques et la protection des eaux souterraines, notamment.