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Faune

Un plan d’action pour gérer la présence du loup

09.05.2023 / FAO n° 37

Un plan d’action pour gérer la présence du loup
Le plan compte intensifier le monitoring et le suivi local du loup, et approfondir les connaissances sur le comportement du prédateur, notamment en milieu pastoral.
Crédit photos: DR

La présence croissante du loup ainsi que l’augmentation des cas de prédation ces deux dernières années exigent un effort constant pour concilier la protection de l’espèce avec les besoins des éleveurs. Afin de répondre à l’accroissement des attaques constatées sur des animaux de rente, le Conseil d’État adopte un plan d’action qui reflète la volonté de trouver des solutions mesurées dans le cadre légal fixé actuellement par la Confédération. Il prévoit des solutions prenant en compte les différents intérêts en jeu.

En premier lieu, l’État de Vaud compte intensifier le monitoring et le suivi local du loup. Il s’agit également d’approfondir les connaissances sur le comportement du prédateur, notamment en milieu pastoral, avec pour objectif de tester et cibler des mesures de protection. On cherche à mieux connaître la dynamique des attaques et identifier les facteurs de risque.

Prévention et aides adaptées
Le plan prévoit en outre de renforcer les actions de prévention ainsi que la prise en charge des dommages causés aux animaux de rente. L’arrêté relatif aux aides individuelles a été revu, en se basant sur l’expérience de 2022. Ainsi, les agriculteurs bénéficieront d’un soutien financier pour rentrer le bétail la nuit. L’État de Vaud s’engage à verser aux éleveurs des indemnités pour chaque prédation subie, si tout laisse à penser qu’elle est l’œuvre d’un loup. Un forfait de base de 600 francs sera désormais octroyé systématiquement en cas d’attaque pour compenser les frais de traitement du sinistre. A cela s’ajoutera une indemnité, calculée sur la valeur du bétail par un expert indépendant et versée dans un délai de 30 à 60 jours.

Le plan d’action prévoit également d’augmenter les moyens alloués aux différentes opérations liées à la gestion de l’espèce. Le corps de police faune-nature sera renforcé avec deux postes supplémentaires pour assurer les missions de monitoring et de suivi des attaques, ainsi que la mise en œuvre d’éventuelles actions d’effarouchement et de tirs de régulation. Le Canton a aussi renouvelé son mandat à la Fondation Jean-Marc Landry pour les actions de suivi et interventions d’urgence. En parallèle, les activités de conseil en matière de protection des troupeaux, assurées par Proconseil, sont intensifiées. L’État de Vaud encourage désormais l’engagement de civilistes pour accompagner les éleveurs de bovins dans leurs tâches.

Bien que le loup craigne généralement l’être humain, il peut s’approcher des villages. Les rencontres peuvent être impressionnantes et ne doivent pas être minimisées. C’est pourquoi le Canton veillera à la diffusion de messages ciblés pour alerter les éleveurs et les populations locales concernées, et communiquera régulièrement au sujet des actions entreprises dans le souci d’informer de façon transparente le grand public, notamment lorsque des loups s’aventurent à proximité des habitations.