Emploi
Dix-neuf ukrainiens formés dans l’hôtellerie et la restauration
10.11.2023 / FAO n° 90
12 personnes ont suivi la formation d’Aide de cuisine d’une durée de 30 jours et 7 personnes la formation d’Agent d’entretien polyvalent d’une durée de 25 jours. En plus des cours théoriques et pratiques professionnels, 5 jours de cours de français ont été ajoutés au cursus. Ces cours ont été organisés à Lausanne et ont permis aux participants-tes d’être immergés dans un milieu professionnel. Leur calibrage répond en outre aux attentes des acteurs de la branche: dans un sondage réalisé en mars 2023 par GastroVaud, les prérequis attendus pour recruter des permis S sont pour 76% des répondants des connaissances de base en français, et pour 61% des répondants, des connaissances de base dans leur domaine d’activité (cuisine, service ou intendance).
Au terme des formations, les participants-tes ont obtenus deux certificats reconnus au niveau national par toute la branche de l’hôtellerie et la restauration: Certificat Hygiène et sécurité au travail, et Certificat Aide de cuisine ou Certificat Agent d’entretien polyvalent. Malgré certaines difficultés d’apprentissage dues au niveau de langue, les participants-tes se sont investis-es dans la formation et ont obtenu d’excellents résultats. «La progression, tant au niveau de la langue qu’au niveau professionnel a été épatante. Les participants-tes sont extrêmement motivés à rejoindre le marché du travail dans notre domaine» souligne Olivier Lehrian, responsable du siège romand de Hotel & Gastro formation. La balle est maintenant dans le camp des associations professionnelles, qui informeront leurs membres sur la disponibilité des diplômés.
«Dans le contexte de la pénurie de main d’oeuvre, notre département a mis en place des mesures visant à améliorer l’employabilité et la formation des travailleurs étrangers, et tout particulièrement pour les personnes titulaires de permis relevant de l’asile et celles bénéficiant d’un permis S. Je suis très heureuse du succès de cette première formation puisqu’à l’instar de l’hôtellerie-restauration, d’autres projets pilotes similaires sont en cours dans les secteurs de la construction, des énergies solaires ou du médico-sanitaire», déclare Isabelle Moret, Cheffe du département de l’économie, de l’innovation, de l’emploi et du patrimoine.
Pour Gilles Meystre, président de GastroVaud et membre du Conseil de GastroSuisse, la démarche repose sur un partenariat public-privé bienvenu. «Dès le début du conflit ukrainien, et parfaitement conscient des difficultés de recrutement de notre branche, le DEIEP a manifesté sa disponibilité pour participer à la création de formations adaptées aux besoins de l’HORECA. La remise de diplômes de ce jour, en présence de la Cheffe de Département, concrétise ce partenariat, qui a vocation à se poursuivre».