Saint-Livres doit son nom à Saint Libère, pape de 352 à 366, à qui la première église fut dédiée. Les premiers actes écrits datent de 1259, époque où notre village dépendait de Pierre de Savoie, avant de suivre les destinées de la baronnerie d’Aubonne.

Entre 1453 et 1457, le village fut en partie emporté par l’éboulement de la colline où il était construit, sur les hauts de l’Aubonne. C’est le 8 octobre 1457, sur l’emplacement que le village occupe aujourd’hui, que fut consacrée l’église actuelle.

Sise à 600 m d’altitude, Saint-Livres fait partie du district de Morges. Délimitée par deux rivières, l’Aubonne à l’ouest et le Boiron à l’est, notre commune partage ses frontières avec les communes d’Aubonne, Montherod, Bière, Yens et Lavigny.

Les armoiries, adoptées comme beaucoup d’autres en 1926, sont d’or, avec deux branches de sapin en sautoir et cinq pives de gueule. Elles évoquent les forêts que possède la commune, richesse naturelle qui fut, il y a de nombreuses années, richesse financière. Aujourd’hui, nous souhaitons simplement pouvoir les exploiter normalement, afin de les maintenir en santé. Dans cette forêt, qui joue un rôle régulateur de la nature, jaillit l’eau d’excellente qualité qui alimente le village.

Le territoire de la commune s’étend sur 790 ha, étagés entre 450 et 715 m d’altitude, le village se situant en son centre. Dans la partie inférieure, nous trouvons un coteau bien exposé de 28,5 ha de vignes. Ces vignes sont cultivées par de nombreux propriétaires, dont les récoltes sont acheminées principalement vers la Cave de la Côte. Quelques vignerons offrent des bouteilles habillées d’étiquettes de Saint-Livres. Les vignes de la commune permettent de constituer une réserve communale.

Dans la partie centrale, de 460 ha environ, douze agriculteurs cultivent les terres ouvertes en céréales, panifiables et fourragères, betteraves sucrières, colza, maïs, tournesol et prairies. Un seul d’entre eux est détenteur de vaches laitières dont le lait est acheminé aux Laiteries Réunies de Genève en hiver et fromagé à la montagne en été.

La partie supérieure, de 295 ha de forêts, nous met à l’abri du climat rude du Jura. Ces forêts appartiennent en grande partie à la commune, à l’exception de petites parcelles privées. L’Etat de Vaud est également propriétaire de 36 ha divisés en deux parcelles: le Bois Robert et le Bois d’Etoy.

A l’Ouest se situe le vallon de l’Aubonne, entièrement boisé, à l’exception de quelques prairies. Cette surface forestière comprise dans le périmètre de l’Arboretum du Vallon de l’Aubonne est entièrement en mains privées.

La commune possède, dans le Jura, sur le territoire de la Commune de Bière, un pâturage appelé Pré-de-St-Livres. 110 ha ont été mis à ban et 50 ha sont destinés à l’estivage des génisses des agriculteurs du village.

Au cœur de ce pâturage, une glacière naturelle peut être visitée toute l’année à l’exception de la période hivernale.

L’Auberge communale est désormais le seul commerce qui reste dans notre village, après la disparition de la boucherie, de la laiterie, du bureau de poste et de la boulangerie-épicerie. Nos autorités se doivent de vouer un soin particulier à sonmaintien.

L’équipement du village permet aux diverses sociétés locales d’exercer leurs activités. Il s’agit de: la Gym-Dames, la Jeunesse, la Fanfare et le Tir. Une école de musique, membre de l’Ecole Multisite, est également active. Une petite place de jeux entièrement rénovée permet à nos enfants de s’ébattre en toute tranquillité.

Depuis de nombreuses années, Saint-Livres collabore avec les communes voisines dans les domaines les plus divers. Elle fait partie de l’ASSAGIE (enseignement scolaire), du groupement forestier St-Livres-Bière, de Valgaz SA (distribution du gaz) et de la Step d’Aubonne (épuration avec Lavigny, Aubonne et Montherod).

Les travaux d’équipement sont terminés, ce qui a permis la mise à neuf du réseau de distribution d’eau potable, la mise à disposition de chacun du gaz naturel, l’alimentation en électricité, téléréseau et éclairage public en souterrain, la réfection complète du réseau d’épuration et la réfection complète du réservoir communal d’eau potable.

La population, longtemps stable, a vu une augmentation conséquente ces dernières années passant de 450 à 700 habitants. Quelques bâtiments sont en cours de transformation. Les constructions dans les plans de quartier arrivent à leur terme et le nombre de la population devrait donc encore augmenter légèrement.

La commune qui a acquis un bâtiment situé entre l’administration communale et les écoles désormais fermées, a amené la municipalité à réfléchir à une nouvelle affectation de ces deux bâtiments redéfinissant le centre de notre village. C’est un challenge certes lourd, mais motivant.

Une mise à l’enquête d’une nouvelle administration, de quatre logements et d’un parking souterrain a été effectuée soulevant une opposition, levée depuis, mais suscitant un recours à la CDAP; l’affaire suit son cours.

Les habitants de Saint-Livres ont consenti des efforts financiers importants cette dernière décennie qui ont permis la réalisation de travaux appréciables. Qu’ils en soient remerciés. Je ne saurais terminer cette présentation succincte sans souhaiter la bienvenue aux nouveaux habitants, en leur souhaitant la meilleure des intégrations et en espérant qu’ils s’investiront dès que possible pour leur nouvelle commune.

Henri Bourgeois, Syndic

Vignoble

Eglise de Saint-Livres