Le nom de Signy est connu loin à la ronde grâce à l’enseigne lumineuse du centre commercial situé juste à la sortie de l’autoroute.

Mais beaucoup ignorent qu’à 500 m de là se cache un village : Signy-Avenex.

Bordée par les communes de Nyon, Eysins, Borex et Grens, la commune est perchée sur ce qu’on appelle le balcon de la Petite Côte, à une altitude moyenne de 469 mètres. Elle est dès l’origine formée de deux entités : le village de Signy et le hameau d’Avenex : un ensemble composé d’une maison de maître et de deux bâtiments avec dépendances. En 1964. L’autoroute vient séparer le hameau d’Avenex du village de Signy.

La commune qui comptait en moyenne seulement 125 habitants jusqu’en 1967, va plus que doubler sa population en une quinzaine d’années. Dans les années huitante, l’autoroute ayant raccourci les distances, on voit fleurir à Signy de nouveaux quartiers : les Eschaux, les Osches. Ce développement progressif permet aux gens de s’intégrer et d’entretenir un esprit villageois tout en étant ouvert sur la région, le pays et le monde.

Signy-Avenex a su préserver ses terres agricoles en limitant les surfaces constructibles, les autorités souhaitant maîtriser le centre du village et maintenir un village à taille humaine.

ECONOMIE

Elément plutôt rare, Signy-Avenex compte plus d’emplois que d’habitants.

Même si le hameau d’Avenex et le centre du village comptent quelques commerces de vente de produits locaux et de services de proximité très prisés des habitants de la région, l’essentiel de l’emploi se situe sur la zone industrielle et commerciale En Fléchères proche de l’autoroute. Si cette zone a abrité une succession de petits supermarchés et un centre sportif, aujourd’hui disparu, c’est l’ouverture du centre commercial en 1997 qui a dopé l’emploi. Jusqu’à la fin des années huitante, la commune était essentiellement agricole, elle comptait encore sept exploitations orientées sur les vaches laitières, la culture du blé, du maïs, de la betterave à sucre, ainsi que des vergers et de la vigne.

Aujourd’hui encore, la surface agricole, y compris le parc chevalin, occupe près de 80 % du territoire communale, sans compter les deux hectares de forêt. Six familles exploitent encore ces terres, l’élevage, en revanche, a cessé sur notre territoire.

DÉMOGRAPHIE

Près de 80 % de la population active de Signy-Avenex travaille à l’extérieur, en forte majorité dans le canton de Genève, à Nyon ou à Gland. A l’inverse, près de 90 % des emplois dans la commune sont occupés par des personnes venant de l’extérieur, sans compter les frontaliers. En 1980, Signy comptait 12 % d’étrangers sur une population totale de 278 habitants. Au dernier recensement fédéral en 2000, ils étaient de 24 % sur un total de 390 habitants.

La population compte de nombreuses familles avec des enfants en bas âge qui bénéficient des structures intercommunales pour jouer, grandir et apprendre en toute sérénité.

CURIOSITÉ

On pensait à tort que la première attestation de la mention de Signy datait d’une charte de 1017 par lequel le Roi Rodolphe III restituait de nombreuses possessions à l’Abbaye de Saint-Maurice, dont le fisc de Sigiacum, qu’éditeurs et historiens ont longtemps indentifié comme désignant Signy près de Nyon. Or les dernières études sur ce texte et ses copies s’accordent pour attribuer ce nom à la commune haut-savoyarde de Sciez, dont le nom ancien est Sigiacum. Toutefois, Signy a fêté dignement son « millénaire » en 2017 par une grande fête villageoise en tenue d’époque !

AUBERGE COMMUNALE

Construite en 1914, l’Auberge communale fut tout à la fois Hôtel de Ville, école et pinte. Ce bâtiment est le principal monument du village et un lieu de rencontre incontournable pour ses habitants ainsi que ceux de la région de Nyon.

LA CHAPELLE

Dès la Réforme, Signy a fait partie de la paroisse de Nyon. Les paroissiens se rendaient au culte à Gingins ou à Nyon jusqu’à la construction d’un temple intercommunal à Eysins, en 1900. Mais durant la Seconde guerre mondiale, les paroissiens ont souhaité se réunir dans leur propre Maison de Dieu. La commune étant désargentée, ils se réunissent en association pour cette construction qui sera bâtie sur des terrains généreusement offerts par les familles Crausaz et Tecon. La cloche fut, elle, offerte par la famille Wehrli, du domaine d’Avenex. La chapelle est inaugurée en 1947. Suite à des soucis financiers, l’Association de la chapelle remet officiellement le lieu de culte à la commune en 2005.

LE DOMAINE D’AVENEX

Sur le plan de la commune de 1774, le hameau d’Avenex est constitué d’une dizaine de maisons. Une grande famille y a habité et y est devenu célèbre, notamment le poète Pierre-Louis Matthey (1893-1970), qui a écrit son attachement à Avenex et fut également traducteur de grands auteurs anglais, ce qui lui a valu de nombreux prix. En 2016 la réédition complète de ses œuvres a fait dire au journal le Temps : « Pierre-Louis Matthey, un Rimbaud suisse sorti de l’oubli ».

Son frère, Robert Matthey (1900-1982) était un savant de réputation internationale et sa sœur, la comédienne Lucie d’Avenex (1896-1982) a joué sur toutes les scènes romandes.

Actuellement les propriétaires du Domaine d’Avenex sont la famille de Sylvester Heyn, d’Allemagne qui vienne fêter le 1er août à Signy chaque année. Le domaine est exploité par la famille de Pierre Heuberger qui a repris le domaine de son père en 1997, et son fils, travaille aussi sur l’exploitation. On peut acheter les produits de la ferme au magasin « Le Panier Gourmand ».

EXPLOITATIONS AGRICOLES

ET VIGNERONNES

Les Familles Baumgartner, Christinet, Heuberger, Miaz, Pradervand et Tecon exploitent les terres fertiles de Signy-Avenex avec principalement des vignes et des vergers (pommiers, poiriers) ainsi qu’une large production céréalières.

Le fruit des ces exploitations se retrouve dans les échoppes et caves locales intégrées aux fermes et exploitations à la grande satisfaction des clients riverains et ceux de passage. Parmi les produits locaux très recherchés, on peut citer les vins du domaine d’Avenex et du domaine du Capitole, le Vitavin, un apéritif naturel, composé d’une vingtaine de plantes macérées dans du vin rouge, de nombreuses variétés de pommes, du jus de pommes et de poires ainsi que du miel des ruches locales.

CONCLUSION

La Municipalité souhaite que notre village reste acteur de sa région, tout en conservant une taille humaine et un esprit villageois et où il fait bon vivre !

Texte repris et inspiré de Madeleine Schürch, extrait du livre « Signy-Avenex, un village acteur de sa région », Edition Cabédita, 2017.

Auberge communale