Bref historique
L’an 1004, plus ancienne trace écrite, retrouvée dans les archives de l’Etat de Berne sous la forme d’un acte officiel et stipulant la date du 22 mai 1004 pour la vente d’une vigne à Yens au couvent de Romainmôtier.

Le nom du village était Idens, par la suite il s’écrira successivement Hiens, Hyens puis Yens, nom qui deviendra aussi patronyme des seigneurs du lieu, le premier connu est le chanoine de Lausanne Nicolas de Yens, son nom est cité dans un document de 1219.

Entre le XIVe et le XVIe siècle, le village de Yens connu une période de vie difficile, la famine et les épidémies étaient fréquentes à l’époque.

En 1416 on dénombre 68 foyers de «bons paroissiens», en 1453, il n’en reste plus que 30. La vie n’était pas des plus souriante, on vivait chichement des fruits de la terre, sans aucun confort, pas de liberté, beaucoup de devoirs, beaucoup de misère.

En 1628, Yens souffrit de la grande famine qui est ressentie dans tout le pays. Suite au mauvais temps, toutes les récoltes furent anéanties, la peste suivit et c’est bien, peut-être, suite à la fumée sortant des maisons quand on rôtissait les glands pour les moudre et en faire du pain durant la disette, que les gens de Yens doivent le surnom de « Fumas » qui leur fût donné dans les environs.

Cadre de vie
Yens en 2021, le territoire communal est divisé en plusieurs zones d’affectation bien spécifiques et offre aux habitants un cadre de vie privilégié. La topographie du lieu permet un coup d’œil généreux, sur le jura, la côte, le lac Léman et les montagnes. La zone forestière d’une superficie d’environ 350 ha permet des activités de randonnée pédestre et à vélo et les refuges forestiers favorisent les moments en famille ou entre amis en toute convivialité.

Le sol et le sous-sol de nos forêts se sont formés en vastes sillons permettant la collecte en abondance d’eau potable et sa distribution pour les habitants de Yens, et pour une dizaine de communes en aval.

Quelques bâtiments emblématiques
La salle polyvalente construite entre 1993 et 1995, a été inaugurée officiellement en septembre 1996. La décision de réaliser cette construction n’a pas fait l’unanimité, il a fallu de la persévérance de la part de la Municipalité et d’une partie du Conseil communal de l’époque pour convaincre la majorité du législatif. Aujourd’hui après 25 ans d’utilisation, la salle nous donne toujours entière satisfaction, la conception de ce bâtiment était ambitieuse et avant-gardiste, elle impressionne toujours ses utilisateurs. La charpente en bois a obtenu une reconnaissance internationale par un prix européen d’architecture.

Le «petit refuge» forestier: cette cabane a été construite en 1913 et n’était qu’un petit réduit pour les outils du forestier et des bûcherons. Dans les années 1926 – 27 quelques citoyens de Yens, amis des bois, en collaboration avec la Municipalité et le forestier, ont décidé de l’agrandir, d’y aménager un fourneau, des ustensiles de cuisine et de la vaisselle. Le refuge porte depuis cette époque le nom «la Paix». On pourrait y ajouter «la Joie» car aujourd’hui encore sous son toit, ce sont toujours des temps de partage en toute convivialité qui se vivent. En 1991 la construction du «Grand refuge» est venue compléter le côté bucolique des lieux.

L’église et l’ancien collège situés au cœur de notre village. Construit en position dominante, le bâtiment abritait jusqu’en 2002 trois salles de classe, ainsi que les bureaux de l’administration communale et la salle de municipalité. En 1998, les bureaux sont aménagés et centralisés dans le bâtiment communal de «la Léchère» en plus des 5 appartements, de la boulangerie et de l’ancienne poste. C’est en 2002 que le projet d’un nouveau collège voit le jour, 10 salles de classes sont ainsi disponibles pour l’association scolaire intercommunale de Saint-Prex et environ. En 2015 le collège du Rossé II est construit en complément. Le complexe accueille désormais 250 élèves et une unité d’accueil pour la petite enfance.

Le développement de la commune de Yens a été très marqué entre 2010 et 2020, les constructions au quartier de la Boironne, Sus-Vellaz et Chanta-Merloz ont ainsi permis un accroissement important de notre population.

Projets et investissements
Au cours de la dernière législature, la commune a investi dans ses infrastructures routières et d’épuration, en réalisant l’avant dernière étape de mise en séparatif du réseau d’eaux usées, la dernière étape étant d’ores et déjà planifiée pour l’année 2022. La réfection des revêtements routiers et de la signalisation contribue à assurer la sécurité des piétons et plus particulièrement des enfants sur le chemin de l’école.

L’auberge communale a bénéficié d’un rafraichissement des façades et rénovation des fenêtres. Le réaménagement complet de notre boulangerie villageoise a été réalisé entre 2020 et 2021.

L’instauration et l’aménagement d’une zone à limitation de vitesse à 30 km/h vient compléter une part importante de nos derniers investissements.

Au cours de ces prochaines années, c’est sur les infrastructures de captage, de stockage et distribution de l’eau potable que nous allons mettre l’accent, de même que le réaménagement du bâtiment accolé à notre église, l’ancien collège, dans lequel une salle à usage multiple ainsi que des espaces bureaux pourraient voir le jour, de même qu’un retour de l’ensemble des bureaux de l’administration communale et la salle de Municipalité.

Vision personnelle et conclusion du Syndic
Le village de Yens a suivi l’évolution de notre société en général. Le développement urbanistique a été réfléchi et demeure cohérent. Pour cette nouvelle législature, nos efforts vont se concentrer vers une consolidation des acquis et une gestion efficiente de nos ressources. Une action de promotion des installations photovoltaïques est menée en ce moment. Le développement durable est suivi avec intérêt, en parallèle à une gestion au quotidien de tous les aspects de la vie d’un village.