Historique
L’histoire de cet ancien village est liée à celle de la seigneurie de Crassier, dont il relevait en partie. Les nobles de cette seigneurie sont cités dès 1135 dans les écritures. Au XVIIe siècle, en 1642 précisément, leurs Excellences de Berne inféodèrent une moitié de l’endroit à Jean-Jacques Quisard de Crans, qui porta dès lors le titre de Seigneur de Borex. Ses descendants conservèrent cette terre durant plusieurs générations. Borex fit partie du baillage de Nyon jusqu’à la Révolution de 1798. La commune a repris les armoiries des Quisard en 1918, et modifia les étoiles par des roses dorées, qui ornent aujourd’hui encore l’écusson de Borex.

Au fil des siècles, le village a évolué, tout comme son nom. En 1228, on trouvait alors écrit «Borrai», pour ensuite découvrir un nommé Petrus de Borray en 1265. A la fin du XIXe siècle, c’est sous la forme de «Borrex» que s’écrivait le village. Quand est-ce qu’il a perdu l’un des deux «r», cela reste un mystère.

Avec la Colonia Iulia Equestris dont le centre urbain, le bourg helvète de Noviodunum, situé sur le territoire de l’actuelle ville de Nyon, les Romains ont laissé de nombreux vestiges de leur passage dans la région, y compris à Borex. En effet, notre village, est situé sur les traces d’un aqueduc construit au 1er siècle de notre ère et dont quelques éléments de construction ont été découverts en 2013 lors de travaux de terrassement. Si cet ouvrage, destiné à acheminer les eaux de Divonne jusqu’à Nyon n’est malheureusement plus visible à Borex, une reconstitution d’une portion de cette antique canalisation mise à jour, trône au centre du giratoire de notre commune voisine de Crassier. A noter encore que le réemploi des matériaux de construction était déjà de mise dans les temps anciens puisque certaines dalles provenant de cet aqueduc ont été réutilisées dans les anciennes maisons du village.

Aujourd’hui
Notre commune fait partie du district de Nyon; elle est limitrophe avec celles de Grens et Chéserex au Nord, de Signy-Avenex et d’Eysins à l’Est, d’Arnex-sur-Nyon au Sud et de Crassier à l’Ouest. Avec 425 habitants en 1980 et 880 en 2000, ce sont 1165 habitants inscrits aujourd’hui au contrôle des habitants de Borex qui illustrent le fort développement démographique de notre commune. Ainsi, c’est bien la forte demande en terrains constructibles enregistrée dans la seconde moitié du siècle dernier, accompagnée par l’élaboration d’un plan de zone au début des années huitante, qui permit à la commune de se développer et d’augmenter sa population.

La constitution d’une zone d’utilité publique a permis par ailleurs de doter le village d’une aire de jeux et de détente ainsi que d’un parking communal. Parallèlement, un programme de construction de cinq immeubles, constituant le «clos des Alisiers», réalisés sur une parcelle communale par une coopérative d’habitation, a pu intégrer une salle communale et une auberge – lieu public dont les habitants du village étaient privés depuis plus de quinze ans.

La révision du plan d’affectation communal (PACom) entamée voici plusieurs années, toujours en cours de procédure, permettra nous l’espérons, de donner une nouvelle orientation au développement de notre commune.

Si l’affectation de nouvelles zones constructibles est pour l’instant bel et bien stoppée, le développement se poursuit à un rythme restreint par la transformation et l’aménagement d’anciennes fermes agricoles du centre villageois.

Economie
Essentiellement agricole dans le passé, le village de Borex ne compte aujourd’hui plus que 3 exploitations agricoles, viticoles ou arboricoles. Ainsi, au cours des décennies, notre village a revêtu un caractère principalement résidentiel. En effet, la plupart de ses habitants exercent leur activité professionnelle dans les centres urbains de l’arc lémanique.

Plusieurs entreprises sont actives dans divers secteurs tels que le commerce des véhicules à 2 roues, cycles et motos, la location d’outils et de machines de chantier, la réalisation et l’entretien de piscines, l’horticulture, l’activité paysagiste, ou encore l’agrumiculture. Notons à ce propos que cette activité, plutôt inhabituelle sous nos latitudes, fait connaître le nom de notre commune loin à la ronde. Pour celles et ceux qui désirent libérer leur esprit des contraintes du corps, un atelier dispensant des cours de yoga leur permettra de recouvrer leur sérénité intérieure.

En 2021, les habitants de Borex et des communes voisines déploraient la fermeture de l’office de Poste, le dernier des quelques villages alentours.

Autorités communales
A l’instar des 301 autres communes du canton, Borex a renouvelé ses Autorités au printemps 2021. Avec huit candidats pour les 5 postes de l’exécutif à repourvoir, les électeurs Borésiens ont enfin eu le choix parmi les personnes à élire, ce qui n’étant pas arrivé depuis bien longtemps. Quant au Conseil communal, au vu de l’augmentation des habitants du village, le nombre des ses membres a été augmenté de 35 à 40. Les inscriptions sont allées de bon train, démontrant l’intérêt des habitants de Borex pour leur village.

Au fil des années, les Municipalités se sont succédées en suivant une politique de collaboration avec les communes voisines, notamment en ce qui concerne l’instruction publique, l’accueil de la petite enfance, l’épuration des eaux, la gestion des déchets, le service du feu, ou encore les agents de sécurité publique. Membre de l’association de communes «Région de Nyon», Borex participe ce cette manière au développement du district.

Vers un avenir durable
La Municipalité de Borex a choisi l’opportunité de la nouvelle législature 2021-2026 pour réorganiser ses dicastères. Afin de prendre en compte les enjeux environnementaux et climatiques qui attendent notre société dans un très proche avenir, un poste dédié au développement durable a été créé. En conséquence, la Municipalité se penche d’ores et déjà sur la mise en place de mesures visant à négocier de la meilleure manière possible la transition énergétique qui attend chacune et chacun dans ses activités quotidiennes. L’entier des projets analysés par la Municipalité est observé sous un regard éco-responsable et durable, que cela soit de l’ordre des constructions, des transports publics ou encore l’environnement.

Gageons qu’une telle manière de procéder nous permettra d’atteindre les objectifs fixés par nos autorités en matière d’énergie et de climat.

Jean-Luc Vuagniaux