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Lavey-Morcles

Lavey-Morcles

De sinople au coq hardi et chantant d’argent, becqué, crêté, barbé et membré de gueules.

Située à l’extrême sud du canton, cette commune y affirme les couleurs vaudoises par ses armoiries adoptées en 1922. Elle a en outre repris le coq des nobles de Macognin, seigneurs de Morcles dans la première moitié du XVIIe siècle. Certains voient dans ce symbole de vigilance le rappel des fortifi cations installées dans le sol communal et veillant sur le défilé de Saint-Maurice.

La Commune de Lavey-Morcles est la porte d’entrée du canton de Vaud lorsque l’on vient du Valais. Toute en verticalité puisqu’elle passe de la plaine à près de 3000 mètres d’altitude dans un espace contenu, elle offre au visiteur une variété de paysages que n’aurait pas reniée Jean Villard-Gilles : vignes, champs, forêts, à-pics et sommets, alpages, gibier, fleuve et ruisseaux. En apothéose, un magnifique balcon surplombe toute la plaine du Rhône, permettant de relier d’un seul coup d’œil Martigny au lac Léman et à son château de Chillon.

Un peu d’histoire…

D’abord rattachée à la Commune de Saint-Maurice et à sa paroisse, Lavey devient autonome à la fin du XVe siècle et, quelques années plus tard, adopte la réforme et s’unit à la paroisse de Bex.

Se rendant chaque dimanche au culte à Bex, les habitants de Lavey tentaient de « rocanner » (issu du patois « mendier ») un bol de soupe chez les amis bellerins avant de rentrer chez eux… ils héritent alors de leur sobriquet : « Les Rocans ». Autonome jusqu’en 1852, la Commune de Morcles fusionne ensuite avec celle de Lavey en raison de problèmes de gestion. Domicile quasi obligatoire de nombreux fonctionnaires fédéraux, le village de Morcles compte au début du siècle une école, deux restaurants et une épicerie. Aujourd’hui, une petite vingtaine d’habitants y résident à l’année.

Avec Saint-Maurice, Lavey-Morcles constitue la porte d’entrée naturelle des Alpes. Ce passage principal est emprunté depuis l’Antiquité. Successivement, les Gaulois, les Romains, les Lombards, les Sarrasins et ainsi de suite jusqu’au passage de Bonaparte en 1800 se sont disputé ce cheminement. Sous l’impulsion de G.-H. Dufour, les premières fortifications, encore visibles aujourd’hui, sont construites en 1831. La présence militaire sur le territoire communal s’est alors affirmée, les fonctionnaires fédéraux obtiendront même la majorité absolue au législatif en 1904, ce qui provoque la démission en bloc de la Municipalité bourgeoise et la mise sous régie du Conseil d’État pendant quelques années. Elle se développe cependant de manière continue à Lavey et Saint-Maurice, puis dès 1892 à Savatan et Dailly.

L’armée est restée durant tout le XXe siècle un interlocuteur économique et humain d’importance, respecté par nos populations et nos autorités. Les projets successifs de restructuration et de stratégie de défense, d’armée 95 puis d’armée XXI, ont scellé, pour notre région, la fin d’une époque qui porte l’empreinte de l’histoire militaire de notre pays. Dans le cadre de cette restructuration d’envergure, elle va désormais quitter le territoire de notre commune, particulièrement le site de Dailly, dès 2018. Ce changement géographique va affecter un certain nombre d’accords passés, certains il y a un siècle, réglant des questions pratiques notamment, comme le déneigement de certaines routes. Les autorités de Lavey-Morcles et l’état-major sont en discussion pour régler nombre de ces éléments qui ont perduré dans le temps.

Lavey-Morcles aujourd’hui

À l’instar de beaucoup de communes chablaisiennes, Lavey-Morcles a connu des moments difficiles dans les années 2000 avec l’exode d’une partie de la population et des finances communales précaires. Cette page difficile est désormais tournée puisque notre population a crû de 18 % depuis 2000 et que nous avons trouvé une bonne autonomie financière. Toutefois, nous espérons pouvoir la conserver au fil des années à venir, malgré les importants investissements que nous devrons consentir (infrastructures souterraines, accueil parascolaire, aménagement urbain, etc.).

Question qualité de vie, les habitants anciens comme nouveaux sont unanimes : notre commune est toujours préservée de la surenchère qui règne autour du bassin lémanique, et l’immobilier reste abordable. De ce fait, et malgré que le nombre de nouveaux habitants dans notre commune nous soit limité par la LATC (quelques dizaines jusqu’en 2030), Lavey-Morcles reste très attractive.

Cela peut être dû aussi à la très grande proximité avec le Valais, et notamment Saint-Maurice. Les collaborations intercantonales sont nombreuses et très performantes. Par exemple en ce qui concerne l’école : grâce à une collaboration intercantonale et intercommunale, tous les petits Rocans sont scolarisés à Saint-Maurice, même si, géographiquement, deux classes subsistent à Lavey pour les plus jeunes (1HarmoS à 4HarmoS).

Cette collaboration ne s’arrête pas aux écoles puisque nous partageons avec notre voisine valaisanne nombre de points de convergence : station d’épuration, services du feu (bientôt représentés par une magnifique caserne toute neuve, située sur le territoire de Saint-Maurice à la frontière avec Lavey, et financée par les deux cantons), paroisse protestante, cabane alpine et autres projets énergétiques sont sur pied. Si, pour répondre aux incitations légales, se pose un jour la question de la fusion avec une de nos voisines, le dilemme est d’ores et déjà programmé : la valaisanne Saint-Maurice aura de toute manière le choix du cœur par rapport à la vaudoise Bex, celui de la raison administrative…

Mais pour l’heure, les développements et les projets ne manquent pas sur le territoire communal. Le succès des Bains thermaux de Lavey ne se dément pas et attire chaque année plusieurs centaines de milliers de visiteurs en quête de détente et de bien-être à Lavey, été comme hiver. Depuis 2013, la commune de Lavey-Morcles perçoit une petite partie de la manne financière apportée par ces visiteurs, sous la forme d’un demi-franc par billet d’entrée aux Bains, fonds qui sont en libre utilisation.

L’Académie de Police, centre de formation des polices vaudoise, valaisanne et désormais genevoise, utilise les infrastructures militaires de Savatan, toujours en partenariat avec la Confédération, renouvelé d’année en année.

La cabane de la Tourche, au panorama bien connu des randonneurs et étape du Tour des Muverans, a fait peau neuve en 2011 sous les auspices de la section de Saint-Maurice du CAS. Elle offre dorénavant à ses visiteurs un confort moderne et accueillant.

La Municipalité a entrepris la mise en séparatif de son réseau d’égouts et en profite pour rénover son réseau d’eau. Ce travail d’envergure a débuté il y a déjà 3 ans et ne devrait pas être achevé avant 2025 au plus tôt, conformément au PGEE adopté en 2007.

Enfin, les années passées ont également été marquées par les développements d’AGEPP, société créée en 2017 et projet pionnier, complètement dans l’air du temps, de géothermie profonde. Ce projet prévoit un forage de 2300 à 3200 mètres de longueur pour 2000 à 3000 mètres de profondeur. Il a pour objectif de pomper de l’eau à 110° C provenant du réservoir géothermal profond avec comme buts concrets de chauffer 1200 foyers de la région, produire de l’électricité pour 600 ménages, et assurer le complément chaleur nécessaire aux Bains de Lavey. C’est un dossier à suivre, mais qui a enfin pris son essor.

Toutefois, les gros chantiers actuels nous sont dictés par l’État de Vaud : le redimensionnement de la zone à bâtir et le plan général d’affection (PGA), initiés en 2016 déjà, trouveront sans doute leur épilogue dans les 2-3 années à venir. La LAT (loi sur l’aménagement du territoire) devrait être mise en application dans le même délai. Cela signifie des modifications structurelles d’importance dans notre commune, et nous nous sommes adjoint les services d’un bureau d’ingénieur spécialisé pour nous épauler dans cette démarche.

Nous en avons profité également pour lancer un autre chantier indispensable et d’importance, celui de l’urbanisme : de la même manière que la zone à bâtir est en redimensionnement, nous voulons donner un autre visage à nos villages, principalement à Lavey-Village : mobilité douce, zones piétonnes et aménagements verts sont au menu. Là aussi, la perspective est à moyen terme, nous ne pourrons évidemment pas tout réaliser d’une fois.

Les projets ne manquent donc pas, sans pour autant bouleverser le rythme d’un village qui reste toujours tranquille, que la police cantonale cite en exemple de calme et de sérénité, et qui vit à un rythme calme apprécié de tous.

Le syndic

Commune de Lavey

L'ESSENTIEL

Municipalité de gauche à droite : Da Silva Mario, Ponnaz Yvan (syndic), Chesaux Olivier, Morisod Dominique, Rihs Sonia et Citaku Mentor (secrétaire communal).
Boursière: Chevallay Isabelle.
Séance de la municipalité:mardi 18h, une semaine sur deux.
Conseil communal:30 membres.

Adresses utiles : Greffe: rue Centrale 16, 1892 Lavey-Morcles.
Heures d’ouverture: lu, ma, je, ve : 8h-11h.
Tél: 024 485 12 33. Fax 024 485 30 33.
E-mail : admin@lavey.ch. Gendarmerie, colonne de secours, tél. 024 468 11 21.
Service du feu: Centrale d’alarme, tél. 118.

CE QU'IL FAUT SAVOIR

Syndic: Yvan Ponnaz

Nom de la commune:Lavey-MorclesSobriquet des habitants : Les Rocans (les Mendiants)

District: Aigle

Surface et altitude: 1418 ha et 444 m

Arrondissement électoral:Aigle

Localités rattachées :Lavey-Village, Lavey-les-Bains, Eslex, Morcles

Commune jumelée : Schwerzenbach (ZH)

Registre foncier et état civil: Vevey

Nombre d’habitants: 926

Nombre de ménages: 448

Taux d’imposition: 71

Paroisses:Protestante – Catholique

Communications :Bus PTT Saint-Maurice – Lavey-Village – Lavey-les-Bains

Sociétés locales:

Archers Rocans – Ski-Club Lavey-Morcles – FSG – Carna-Club – Badminton – Jeunesse Rocanne

Autres :Piscine thermale – Randonnée – Ski – Curiosités : Centre thermal (eau la plus chaude d’Europe) 70°, débit 1500 l/min

Emil Frey - rectangle