Notre histoire a ses repères
Le verger de Lausanne
Notre Chavannes bénéficie depuis toujours d’un microclimat propice à la culture maraîchère et idéalement placé sur l’axe menant de Lausanne à Morges, avant la création de la route cantonale RC1 bordant le lac! Le village originel s’est développé autour de quelques fermes exploitant les terres agricoles de très grande qualité, et qui lui ont valu pendant longtemps le statut très apprécié de «verger de Lausanne». Outre la production maraîchère, plusieurs pépiniéristes ont marqué durablement le paysage chavannois, qui s’étend en pente douce depuis Renens en direction du lac; paysage bordé par la Sorge et la Mèbre, rivières qui prennent le nom de Chamberonne en rejoignant la forêt de Dorigny.

Jusqu’au début du 20^e siècle, le village est resté rattaché à son activité principale, l’agriculture. C’est alors qu’un enfant du pays, Lucien Ménétrey, ayant vécu à Paris pendant plusieurs années, devient syndic et transforme durablement le périmètre nord de la commune, en créant un lien fort avec la gare de Renens (l’avenue de la Gare) et en dotant le nouveau quartier de toutes les commodités d’une ville moderne (eau, gaz, électricité). Outre l’urbanisation du quartier nord marqué par la construction d’une série de villas destinées aux cheminots, c’est par le développement d’une activité proto-industrielle liée à l’autre élément caractéristique des sols chavannois, l’argile, que ce morceau de territoire se constituera, avec une morphologie totalement différente du village situé au sud. En effet, c’est autour de la Poterie Moderne, de l’École suisse de céramique et de la Chocolaterie Perrier (berceau des têtes au choco) que le nord de la commune attire de nouveaux habitants et commence sa mue pour devenir une petite ville avec deux centralités très différentes. C’est de cette époque que date également l’écusson actuel de la commune.

Mais la transformation la plus importante qu’a connue Chavannes date des années 60 et s’effectue en l’espace d’une vingtaine d’années sur deux plans: la réalisation de l’autoroute A1, qui renforce davantage encore le caractère spécifique de chacune des parties de la ville, d’une part, et, d’autre part, la disparition du village. En effet, le noyau historique de Chavannes disparaît intégralement au début des années 80, en deux temps, avec la réalisation des tours de la Mouline et la création du collège de la Plaine.

Chavannes, terre d’accueil et d’intégration
Outre les fermes récemment rénovées, les derniers vestiges du village de Chavannes sont alors le fameux Café de Chavannes (repère gastronomique autour de la famille Pouly), la distillerie à façon de la famille Blanc et l’ancien collège qui abrite successivement l’IDHEAP, puis la Business School de Lausanne. En parallèle à la disparition du village, la croissance démographique de Chavannes est aussi liée aux différentes vagues d’immigration qu’a connues l’agglomération lausannoise dans la deuxième partie du XX^e siècle, donnant ainsi à Chavannes son statut de terre d’accueil et d’intégration.

L’évolution du paysage chavannois est aussi marqué à cette époque par l’arrivée de l’Université de Lausanne et ses nombreux étudiants, qui créent une dynamique forte et une très grande diversité. C’est donc dans ce contexte que l’évolution de la commune se poursuit aujourd’hui, avec en ligne de mire l’essor du nouveau cœur d’agglomération caractérisé par un développement important et harmonieux aussi bien en termes de nombre d’habitants et d’emplois, que de qualité de vie et d’accessibilité aux Hautes Écoles et aux principaux pôles d’excellence de l’Ouest lausannois.

Mobilité et urbanisme: le nouveau visage
Au cœur de l’Ouest lausannois, Chavannes-près-Renens bénéficie d’un réseau de transports des plus performants: train CFF avec la gare de Renens, métro lausannois m1, réseau de bus tl, voies cyclables et, dans la prochaine décennie, une nouvelle sortie autoroutière. La commune a entamé en 2020 une réflexion globale sur la mobilité à Chavannes, au cœur d’une agglomération Lausanne Morges en pleine effervescence. Il s’agit de favoriser la qualité de vie en intégrant par étapes les mesures de mobilité douce et d’améliorer l’ensemble des espaces publics et verts.

«La politique de Chavannes
fait la part belle à la nature
en milieu urbain, aux espaces
de rencontre arborisés et verdoyants,
et à la mobilité apaisée.»

Depuis deux ans, Chavannes s’est équipée de 7 km de nouveaux parcours cyclables. La Commune a revu le plan de circulation en limitant le trafic dans les quartiers résidentiels et en supprimant le trafic de transit parasite notamment. Elle a créé de nouvelles stations de vélos Publibike en libre-service et deux nouveaux véhicules Mobility en autopartage. Dès 2023, le 30 km/h sera introduit sur toutes les routes non principales. Deux passerelles de mobilité douce sont prévues au-dessus de l’autoroute reliant les zones sud de la ville (p. ex le quartier des Cèdres en plein essor) aux quartiers nord.

Maîtrise et modernité
D’autres démarches sont en cours auprès du Canton visant à apaiser de nombreux quartiers et à reconquérir les espaces publics et espaces verts en voie de requalifications. Les autorités orientent résolument le développement de Chavannes dans le sens de la qualité de vie pour toutes et tous: familles, personnes seules, aînés, enfants, écoliers, étudiants, indépendants, entreprises, etc. Les terrains de la Plaine, qualifiés de poumon vert de l’Ouest lausannois, sont en majorité préservés dans le cadre du projet d’extension des Hautes écoles. Pour peu que l’on s’y penche, Chavannes entre dans une nouvelle modernité qui lui confère aussi une nouvelle identité.

Signe le plus marquant de cette évolution: à l’est de Chavannes, sur les hauts de Dorigny, de chaque côté de la RC 76, une nouvelle ville émerge avec la naissance du Quartier Horizon, le futur Campus Santé de l’État de Vaud en 2027 et un nouveau quartier d’habitations, le tout pour plusieurs milliers d’habitants emplois. Avec le Vortex, bâtiment emblématique de l’Université de Lausanne conçu pour loger un millier d’étudiants, et la collaboration autour du projet Cause Commune (voir article sur le volet social), la vie estudiantine et le monde de la formation prennent de plus en plus de places dans la réalité chavannoise.

Les autorités n’en délaissent pas pour autant le patrimoine communal, puisque le Café de Chavannes, une institution, demeure en mains publiques et que la chapelle de la Gare, à quelques pas de la voisine Renens, fait l’objet d’une importante restauration. La ville a également consacré des sommes importantes dans la rénovation des établissements scolaires de La Planta et de La Plaine, dans la ligne de l’efficacité énergétique et pour le bien-être de ses occupants.

Une vie sociale de qualité
À Chavannes-près-Renens, près de 120 nationalités se côtoient, et c’est une richesse culturelle et sociale largement partagée par une grande majorité de nos habitant·es, confirmée par les enquêtes menées auprès de la population. Dans les années à venir, notre ville est appelée à se densifier, de nouveaux quartiers vont émerger, sa démographie va augmenter, les Hautes écoles s’agrandissent sur notre territoire et le Campus Santé va accentuer les nouvelles couleurs au tableau de notre identité.

Ces mutations représentent de belles opportunités et une stimulation sans égale pour la Municipalité, qui continue d’ancrer et de développer ses politiques d’action sociales dans des «pratiques participatives et réflexives». Le vivre ensemble est l’un des atouts maître de notre commune, reconnu et partagé par les acteurs d’une nouvelle cité en devenir au cœur de l’agglomération Lausanne Morges.

Historiquement, le travail social de proximité (participatif) a démarré il y a une douzaine d’années. La commune a alors engagé un Travailleur social de proximité (TSP), au service des jeunes et de la jeunesse. Ses activités: des suivis individuels; du travail de sensibilisation et de prévention (cours dans les collèges); l’ouverture d’espaces d’accueil libre et d’activités sportives et de loisirs; la création et la gestion d’un centre d’animation (le CP-22), etc. De longue date, la ville a mené des actions pour et avec les seniors: une riche collaboration avec le «Club des aînés» (elle existe depuis 1971); des visites pour les anniversaires (les nonagénaires et les centenaires depuis 1979); des sorties AVS annuelles (dès 1982) et le programme complet de Quartiers solidaires et de l’association «Cerises Solidaires» (2016-2021).

En 2018, en collaboration avec le centre national de recherche LIVES (https://centre-lives.ch), la Municipalité et son Service de la Cohésion Sociale développent une politique d’action sociale intitulée Cause Commune, (implémentée le 1^er mai 2019¹. Dès lors, une véritable politique des âges (intergénérationnelle) est instaurée au sein de la Commune. Une fois validée par le Conseil communal, celle-ci a permis d’engager 4 animateur·trices socioculturel·les dont les missions sont d’écouter les enfants, jeunes, adultes et seniors au sein des quartiers pour mieux comprendre leurs réalités respectives vécues au quotidien et les accompagner pour trouver des solutions ou chacune et chacun sont invités à participer. Le processus et ses étapes (cycle de 2 ans) sont proposés dans différentes zones de quartiers et permettent de générer des activités sociales et culturelles, initiées et portées par les habitant·es eux-mêmes (voir les programmes d’activités sur le site internet communal: www.chavannes.ch) en marge de nombreuses activités proposées par la Commune.

Avec la mise à disposition de locaux, – La Blancherie, le réfectoire du parascolaire de la Plaine et 2 yourtes mongoles, – d’un suivi engagé des différents Services communaux et du centre universitaire LIVES, les activités de quartier vont bon train à Chavannes-près-Renens et les effets positifs sur la Cohésion Sociale se font clairement ressentir2.

L’esprit de solidarité si particulier qui règne ici est une réalité vécue. Le guichet social permet en tout temps de prendre connaissance de l’ensemble des activités déployées chez nous.

A bientôt

Regard de la Syndique
Notre commune poursuit son développement et trouve petit-à-petit sa place dans la mosaïque de l’Ouest lausannois. Contrairement à certaines de ses voisines, Chavannes n’a pas de grande zone industrielle, mais elle est bordée de Hautes écoles, certaines sur son territoire (UNIL, BSL), d’autres à ses frontières (EPFL) ou encore à venir (Campus santé).

C’est une cité qui a vocation à accueillir la vie estudiantine, les start up et des entreprises technologiques et de service à haute valeur ajoutée. Mais c’est aussi une ville qui se veut principalement familiale et sociale, avec de nombreuses structures pré- et parascolaires et un système associatif très développé, qui doit permettre à chacune et chacun de maximiser ses possibilités d’épanouissement, tout en proposant une dynamique participative communautaire et intergénérationnelle.

Sur un territoire d’un peu plus d’1.6 km², richement doté en transports publics et que l’on peut facilement traverser à pied ou à vélo, on trouve toutes les commodités et tous les services d’une grande ville. La politique de Chavannes fait la part belle à la nature en milieu urbain, aux espaces de rencontre arborisés et verdoyants et à la mobilité apaisée. La Municipalité porte un grand soin à ces aspects dans les plans de quartier qu’elle autorise. Elle œuvre ainsi sans relâche pour offrir un cadre de vie moderne et riche à sa population dans un territoire pacifié et largement expurgé du trafic motorisé individuel.