Bref historique
Ferreyres est connu depuis la nuit des temps, les Romains ont laissé des traces (vestiges d’une villa, route et gravière de pierre jaune) et un cimetière Burgonde a été découvert à l’est du village. Un de nos habitants, passionné d’histoire, a d’ailleurs découvert des fragments de poteries et une pièce de monnaie en bronze frappée par l’empereur Commode datant de 180 à 182 après J-C. Ferreyres a été un centre sidérurgique important, les scories et même le minerai de fer ne sont pas rares dans la région. Des tombeaux, formés de dalles, ont été découverts dans une carrière de graviers. Le nom de Ferreyres paraît pour la première fois, sous la forme Forrarias, dans une charte de Louis le Pieux, en 814; il désigne alors un territoire étendu, comprenant entre autre La Sarraz et Eclépens. Un acte de vente de 981 permet de constater qu’à cette époque, l’église de Lausanne ainsi que les couvents de St Maurice et de Romainmôtier possédaient des terres dans la localité. Les chars de vin que possédaient les serfs de Ferreyres ne pouvaient provenir que des vignes cultivées par eux sous les rochers du Mauremont, dans le lieu qu’occupe aujourd’hui le vignoble de La Sarraz. En 1011, le roi de Bourgogne, Rodolphe III, déclare rendre au couvent de Romainmôtier la villa Ferrierris; cette donation ou cette restitution n’empêcha pas les seigneurs de Grandson de faire valoir, à tort ou à raison, des droits sur ce territoire. En 1049, les religieux de Romainmôtier exposent au pape Léon IX, qui visita alors leur couvent, leurs griefs contre le sire Adalbert de Grandson qui avait envahi la Villa Ferrarias, dévasté le moulin, soustrait à divers habitants de l’argent, du vin, des bestiaux, et surtout avait fortifié un rocher dans une forêt. On a parfois identifié ce rocher avec la colline du châtelard dominant le confluent de la Venoge et du Veyron, où se voient des traces d’enceinte et de fossés; mais il semble que le châtelard était un de ces refuges assez fréquents dans la contrée; le rocher fortifié par le sire de Grandson est bien plutôt celui où s’éleva le château de La Sarraz. Quoi qu’il en soit, malgré les foudres de l’Eglise, la famille de Grandson conserva le territoire contesté. Et Ferreyres fit dès lors toujours partie de la baronnie de La Sarraz. Aux XI^e et XII^e siècles on voit mentionner parmi les feudataires de la seigneurie quelques membres d’une famille de Ferreyres.

Durant quelques années, Ferreyres forma une seigneurie particulière. En 1628, après le décès de Sébastien de Gingins, baron de La Sarraz, son second fils, Abraham, devint seigneur de Ferreyres; officier au service de Venise et resté célibataire, Abraham de Gingins fut tué dans un combat contre les Turcs en 1650, et Ferreyres fit son retour à la baronnie de La Sarraz.

Le village comptait 6 feux seulement en 1537, 113 habitants en 1605 et 28 chefs de famille en 1696. Dès 1598, il formait une seule communauté avec La Sarraz; mais fut séparé de la ville (à la demande de La Sarraz) en 1818 pour redevenir une commune autonome. Bien que leur territoire soit peu fertile, les habitants de Ferreyres ont cependant su, par leur économie et leur travail, arriver à une aisance générale.

Situation géographique
Situé au pied du Jura, à une altitude de 565 mètres, avec une superficie totale de 316 hectares, notre village se trouve à 10 minutes des entrées autoroutières d’Oulens et de Cossonay, pour une déserte ferroviaire à 3 km à La Sarraz. Nous sommes voisins avec les communes de la Sarraz, Chevilly et Moiry sachant que notre chère Venoge nous lie. Au nord Croy et Romainmôtier. Les chutes de la Tine font notamment la renommée de notre village de Ferreyres, même si celles-ci se trouvent sur le territoire de la commune de la Sarraz. Pour les visiter, passez le restaurant de la Tine, ensuite prenez la direction du village de Chevilly et juste après le pont, parquez sur la petite place de stationnement à votre gauche. Vous arriverez sur un site éminemment pittoresque où se réunissent le Veyron et la Venoge pour former dans leur union La Tine de Conflens et ses chutes. La Tine est une enceinte presque circulaire de rochers surplombants de vingt à vingt cinq mètres de haut. En remontant sur les hauts du village, le lieu-dit des Bellaires recèle de très beaux fours à fer, témoignage de notre passé. Dans la région du lieu-dit les Petits-Lacs, se trouve une réserve naturelle riche d’une flore unique dans la région, on y découvre des orchidées sauvages, des anémones pulsatilles et bien d’autres spécimens. Les chercheurs de champignons et les randonneurs y trouveront leur bonheur. Si vous parlez de pierres, M. Charles Affolter est l’ambassadeur des nôtres, il est l’artisan du circuit découverte à travers la forêt, nommé «le sentier du patrimoine» qui nous fait entrer en contact avec les vestiges de notre passé. En vous promenant vous y découvrirez la Carrière jaune, d’où proviennent les pierres de taille de certaines maisons du village, ainsi que les restes de fours à chaux, la pierre gravée des gottettes (un mégalithe énigmatique), des blocs erratiques et bien d’autres curiosités, sans oublier le plaisir de marcher à travers bois.

Population, activités
Actuellement notre village compte 319 habitants. La courbe de la population est à nouveau en légère augmentation.

Au fil des années, le nombre d’exploitations agricoles n’a cessé de diminuer et à ce jour quatre agriculteurs se partagent 187 hectares de terre. Quelques indépendants, notamment un établissement horticole, une scierie, une entreprise de peinture, un installateur en sanitaire et chauffage, une agence immobilière et le bistrot-épicerie du terroir de la Tine sont établis dans la commune.

Vie sociale
La société Culture et Loisirs anime les soirées tout au long de l’année par des activités et découvertes en tout genre. La société de Jeunesse, très active, participe aux actions bénévoles de la commune et anime le village notamment par des Afterwork. La société de Jeunesse fait aussi office de catalyseur pour nos jeunes; ils se retrouvent dans le local du «pressoir» pour des soirées et la préparation au Nouvel-An. La société de Tir organise les tirs obligatoires et porte haut les couleurs de notre village. Nos sociétés locales organisent à tour de rôle la fête nationale.

Projets en cours
Les projets suivants sont actuellement en cours: acquisition d’un bâtiment pour transformation en locaux communaux avec logements, diminution de la vitesse dans le village à 30 km/h et mise en œuvre des actions du PECC, avec le soutien de la commission municipale du développement durable.

Conclusion
Si aujourd’hui nous avons la chance de gérer notre commune dans de bonnes conditions, il est de notre devoir d’anticiper l’avenir avec lucidité. Qu’on le veuille ou non, de constantes augmentations des charges sont à prendre en compte. Qu’elles soient administratives, fiscales, sociales, etc, elles demandent des efforts. Pour y arriver, nous devons pouvoir bénéficier d’installations performantes et de gens engagés, ceci nous semble être le garant pour la pérennité de notre commune et la conservation de notre autonomie.

Pour notre part nous sommes tout à fait confiants en l’avenir. Ferreyres est, et veut garder son paysage villageois et rester un village dynamique.