Géographie
La commune fait partie du district du Jura-Nord Vaudois. Elle s’étend sur une surface de 786 ha dont 117 ha de forêt. Elle partage ses frontières avec Fleurier (NE), Mauborget, Tévenon, Champagne, Fiez, Giez, Novalles, Grandevent, Bullet et Buttes (NE).

Le village est situé à une altitude moyenne de 563 m. et compte 216 habitants à ce jour. Le sobriquet est Lè Affamâ (les crève-faim).

Le jet d’eau, le bâtiment communal et la Tour d’horloge forment un îlot central atypique.

Histoire
Fontaines-sur-Grandson est mentionné pour la première fois en 1011, sous la forme Fontanes, dans une donation de Rodolophe III de Bourgogne au prieuré clunisien de Romainmôtier. Son nom, dérivé du latin tardif «fontana», se réfère aux nombreuses sources qui jaillissent à cet endroit, dont celle de la Diay, autour de laquelle s’est développé le bâti.

De la fin des guerres de Bourgogne à la chute de l’Ancien Régime, le village dépendit du bailliage de Grandson, possession commune de Berne et de Fribourg. Intégré dans la métralie de Fiez après la Réforme, il devint une commune indépendante en 1730, ce qui engendra la construction d’une tour d’horloge au centre de l’agglomération en 1796. Dépourvue d’édifice religieux, la localité est actuellement rattachée à la paroisse de l’Arnon.

Village à vocation agricole, Fontaines-sur-Grandson connut au cours du 19^e siècle une importante phase de croissance, qui se répercuta sur son évolution démographique: le nombre d’habitants passa de 163 en 1798 à 250 en 1870.

Sur la première édition de la carte Siegfried de 1890, de multiples agrégats de vignes sont dispersés à l’est et à l’ouest du noyau. Dans toutes les zones de moyenne altitude, il était en effet courant que des propriétaires possèdent des vignes dans la plaine. Certains villageois de Villars-Burquin disposaient ainsi de pieds de vigne à Fontaines-sur-Grandson situé à quelque 300 mètres plus bas. Suite à des difficultés de production et à des maladies ayant ravagé les vignes, la production du vin fut abandonnée au début du 20^e siècle, faisant disparaître toute trace de viticulture sur la carte. Les exploitations agricoles commencèrent alors à se regrouper en unités de production plus rentables. Un remaniement parcellaire – dont les effets sont visibles sur la carte nationale actuelle – modifia passablement l’organisation du terroir agricole, en y instaurant un réseau de chemins se croisant à angles droits. La route menant à Novalles hérita d’un nouveau tracé rigoureusement rectiligne, mettant davantage en évidence le carrefour et la division quadripartite de la composante bâtie qu’il engendre. Désormais le village compte quatre routes principales: la route de Fiez, la route de Mauborget, la route de Novalles et la route de Champagne qui débutent à la Tour de l’horloge.

Une fromagerie, encore absente sur la carte Siegfried, fit son apparition vers 1900. Cette construction de deux niveaux relève des typologies de fromageries plus tardives, qui permettaient la fabrication de fromage durant toute l’année. Auparavant, la production laitière diminuait en effet fortement pendant l’hiver, mais l’amélioration des fourrages et des races bovines garantit peu à peu une production laitière suffisante pour la consommation des ménages ainsi que pour l’élaboration de fromages tout au long de l’année.

Au cours du 20^e siècle, la population ne cessa de diminuer, tombant à 101 habitants en 1990. La constitution d’un petit quartier d’habitations individuelles, à l’est du noyau d’origine, permit par la suite d’inverser cette tendance, si bien qu’en 2010, la commune totalisait 146 personnes.

Plusieurs halles agricoles furent construites autour du périmètre dans la seconde moitié du 20^e siècle, signe que la vocation agricole du site restait encore fortement affirmée à l’aube du 21^e siècle.

Architecture
Notre commune compte de nombreuses fermes des 18^e et 19^e siècles composant une substance très homogène ainsi que d’édifices publics de qualité, dont une rare tour d’horloge datant de la fin du 18^e siècle, et la maison de commune du milieu du 19^e siècle couplée avec une école de 1913–1914.

L’un de nos monuments le plus remarquable est la Tour de l’horloge. C’est dans ce bâtiment remarquable que siège la Municipalité et que se trouve l’administration communale.

A l’époque, les voyageurs étaient enfermés dans cette tour pour la nuit pour éviter tout vol dans le village.

La tour a été construite en 1796. Elle est surmontée d’un petit clocher qui abrite une cloche de 1795 suspendue à un beffroi en chêne. A l’étage inférieur se trouve l’horloge mécanique, datant de 1949.

Une recherche aux Archives cantonales vaudoises a permis de retrouver la convention, datée de décembre 1796, entre l’horloger Abram Develey de Lausanne et la commune de Fontaine pour la fabrication de l’horloge et la pose de deux cadrans.

Ceux-ci seront prochainement rénovés. En effet, depuis le 5 mai 1964, la tour de l’horloge est classée dans son ensemble comme Monument historique et elle a reçu la note 2 au Recensement architectural. Son entretien et sa rénovation sont donc hautement importants.

Autre curiosité, la fontaine attenante, datant de 1736, d’où l’on peut voir sortir la source sur le côté.

Dans la partie amont se dresse le bâtiment communal qui comportait autrefois le moulin et l’hospice. Puis l’école du village y prit place ainsi que l’appartement de fonction du Régent.

Ce bâtiment de deux niveaux surmonté d’un toit en pavillon et d’un clocheton est aujourd’hui rénové et converti en cinq appartements et en une grande salle communale.

Toujours au centre du village, dans la cour de l’ancien collège, un tilleul a été planté le 14 avril 1903 pour les 100 ans de la création de la Constitution du canton de Vaud. Nous avons fêté les 120 ans du Tilleul l’été passé.

Source de la Diaz
La source de la Diaz occupe une place prépondérante: jaillissant au niveau de la partie supérieure de l’îlot, elle actionnait autrefois la grande roue à augets (ou à aubes) dans la partie nord-est, qui servait à la pompe de remplissage du réservoir communal. Aujourd’hui, à peine après avoir parcouru quelques mètres à l’air libre, la rivière disparaît à la hauteur de l’angle nord-est de la grande salle, traverse tout l’îlot bâti et débouche au pied de la fontaine couverte par deux canalisations en arc en plein-cintre, avant de s’engouffrer à nouveau sous le pont en direction de Fiez au sud.

Biodiversité
La nature à Fontaines-sur-Grandson, au pied du Jura, bénéficie de nombreuses actions de promotion de la biodiversité.

Des collaborations constructives ont été développées entre Pro Natura Vaud, les habitants, les autorités du village, les agriculteurs et le canton pour intégrer des actions en faveur de diversité biologique notamment:

• La plantation en 2016 d’un nouveau verger comptant plus de 15 variétés différentes d’arbres fruitiers haute-tige dans le cadre du projet SOS Vergers mené par l’association Rétropomme.

• La revitalisation d’un ancien verger en préservant les arbres encore viables et en complétant la plantation.

• La plantation de haies sur plusieurs terrains agricoles.

Le ruisseau de la Diaz, entre l’étang de la Scie et l’entrée du village en venant de Fiez, a été renaturalisé en 2019. Notons que ce bel étang est un site d’importance nationale pour les batraciens.

Vie du village
De nombreuses activités rythme la vie de notre commune comme la fête du village en été, la fête nationale du 1er août, le souper de fin d’année ou la St-Nicolas ainsi que des repas réguliers proposés aux retraitées et retraités. Les deux sociétés restantes, le tir et la Jeunesse, entraînent de nombreux habitants dans ses rangs.

Depuis la plantation des fruitiers en collaboration avec Rétropomme, les habitants sont, chaque année, au début du printemps, conviés à la taille de ces arbres.

En vous promenant vers l’ouest du village, vous aurez la possibilité d’admirer les vols de vélideltistes et parapentistes qui, partis de Mauborget, atterrissent à proximité.

Enfin, le carnotzet situé dans le bâtiment communal en-dessous de la roue à aubes, est ouvert à la population une fois par mois, pour partager un moment de convivialité.

Travaux en cours et futurs
Actuellement, la commune fait construire un couvert à voitures et des places de parc, suite à la démolition de garages communaux.

Il est prévu d’aménager la place du Tilleul, dans la cour de l’ancien collège.

La Municipalité aimerait dans un avenir proche refaire ses fontaines ainsi que restaurer la roue à eau qui borde la grande salle. Cette restauration permettrait de produire de l’électricité pour notre bâtiment communal, mais également de raviver l’intérêt pour notre patrimoine, d’attirer les visiteurs et de renforcer le lien entre les générations actuelles et futures.