Situation géographique
Commune située au nord-ouest d’Echallens, Goumoëns est facilement repérable sur ce magnifique plateau du Gros-de-Vaud grâce à sa Tour d’eau dont la pointe avoisine les 40 mètres. Le territoire communal compte quelques 1067 ha dont 790 de champs et 237 de forêts. Les routes cantonales qui traversent la Commune nous relient par la RC 305 à l’A1 direction Genève. La RC 299 qui nous traverse se dirige soit vers Chavornay et l’Autoroute A1 direction Berne, soit vers Echallens et la capitale Lausanne. La RC 304 nous relie à Bavois. Enfin, le Talent, rivière descendue des hauteurs de Froideville, ayant quelque peu hésité sur sa destination en décrivant forces méandres entre Echallens et St-Barthélemy, fait une excursion à la frontière ouest de notre territoire. Après 6 kilomètres, il nous quitte à la pointe nord du village, tout en ayant frôlé le Golf de Goumoëns-le-Jux, pour se diriger résolument au nord vers Chavornay pour rejoindre l’Orbe et couler en sa compagnie vers le Rhin.

Un peu d’histoire
Au moyen-âge, les destinées de nos localités étaient liées étroitement à la seigneurie «de Goumoëns». L’histoire dit que les trois endroits appelés Goumoëns ne formaient primitivement qu’une seule seigneurie, dont Goumoens-le-Châtel, aujourd’hui Saint-Barthélemy, était le château fort. Goumoens-le-Jux et Goumoens-la-Ville furent érigés ensuite en seigneuries distinctes par les cadets de la maison de ce nom, qui en avaient bâti les manoirs seigneuriaux.

Les premiers documents que nous connaissons, concernant cette famille, la font remonter à Léotald de Goumoëns et ses quatre neveux, vers l’an 1030. Ses neveux sont encore cités à divers actes des années 1090 à 1109, soit à Orbe, soit à Sallanches en Savoie. En 1135, Guy de Goumoëns, surnommé Barata, fut le principal fondateur de l’Abbaye de Montheron. C’est en raison de ses bienfaits que les nobles de Goumoëns exercèrent sans interruption jusqu’au-delà de 1450 la charge éminente d’avoués héréditaires de ce couvent.

Plusieurs bâtiments anciens, très bien conservés, sont les témoins du passé. Citons le Château-Dessus qui en 1477 fut acheté, pour en faire sa demeure, par François de Goumoëns, seigneur de Goumoëns-le-Jux. A quelque deux cents mètres au sud du Château-Dessus, nous trouvons le Château-Dessous, qui fut la résidence des seigneurs de Goumoëns. Ses anciennes tours existent encore avec un corps de logis construit en 1614. A la mort de son père, Alfred de Goumoëns, en 1876, le château revient à sa fille unique, Madame Couvreu-de-Goumoëns.

En 1924, cette dernière cède cet immeuble à une fondation dans le but d’ouvrir une maison pour personnes âgées, abritant pour quelques temps encore un EMS de 56 lits.

L’église est également très ancienne et son choeur est classé monument historique. Il en est de même d’une cloche datée de 1501. Il faut noter que le village d’Eclagnens dépendait à cette époque de la paroisse de Goumoens-la-Ville.

Les dernières restaurations importantes du temple datent de 1979 et 1996. Intéressant encore de noter que Monsieur Albert de Goumoëns, en qualité d’ingénieur et en marque de fidélité à ses racines, a participé de manière active à ces travaux historiques.

Pour clore ce chapitre, relevons encore ce cadeau fait par cette grande famille à la vénérable société d’Abbaye fondée en 1732, une coupe de vermeille dédicacée en 1637, conservée en lieu sûr par l’abbé président et utilisée avec grand respect lors du couronnement des rois lors des triennales de l’Abbaye des fusilliers.

Le présent, des talents dans sa population
Comme indiqué dans la description du blason communal, Goumoëns est issue d’une fusion de communes, en vigueur depuis 2011. La situation géographique de la nouvelle Commune, en croisée d’axe de communication, impose aux Autorités, dans cette troisième législature après fusion, de maintenir et développer une vie villageoise harmonieuse et éviter le piège de la «cité dortoir». Goumoëns est aidée en cela par un nombre d’entreprises touchant de multiples domaines tels que l’agriculture (une vingtaine d’entreprises agricoles en activité), la banque (Agence Raiffeisen), la découpe industrielle de tôles dans une usine flambant neuve (Techniques Laser), la santé, le bien-être. Nous trouvons aussi sur le territoire un EMS, une UAPE, une école de huit classes, une boulangerie-pâtisserie avec tea-room, un golf et son restaurant, un garage, un magasin d’alimentation qui fait aussi office d’agence postale, une pizzeria à l’emporter, etc. Elles représentent ensemble plus de 200 places de travail.

La Commune peut aussi compter sur une vie associative dynamique, stimulée par une douzaine de sociétés locales ou groupements (voir ci-après). Elles animent la vie locale et donnent l’occasion aux nombreux nouveaux habitants et aux populations des villages de se rencontrer pour pratiquer ensemble une même discipline voire une même passion. Cette année 2024, du 17 au 21 juillet, la société de Jeunesse a su réunir avec succès la population de Goumoëns et de nombreux bénévoles d’ici et d’ailleurs à l’occasion du Challenge 2024 des Jeunesses Campagnardes du Gros-de-Vaud. A cette occasion, la Jeunesse a choisi d’illuminer la tour d’eau, « totem » de la Commune, durant les 5 nuits de la fête. La dernière manifestation d’envergure pour les sociétés locales sera assurément la «Fête du Taillé» organisée les 4 et 5 octobre prochains qui, tous les deux ans depuis sa création en 1999, a conquis un public toujours plus nombreux. Enfin, l’environnement paysager magnifique de la Commune, parcouru par plus de 30 Km de chemins AF à travers grandes cultures, forêts, cordons boisés et cours d’eau forment un ensemble qui appelle les habitants à la promenade et au bien-être.

Quels nouveaux talents pour Goumoëns
Le plan d’affectation «EMS Fondations les Châteaux», entré en vigueur le 11 juillet 2023, a permis à la Fondation Les Châteaux, dans le terrain situé devant le château de Goumoens-la-Ville, d’obtenir l’autorisation de construire l’extension de l’EMS de Goumoens-la-Ville dans un nouveau complexe qui devrait accueillir jusqu’à 73 résidents à la fin 2026. Avec cette nouvelle unité, la fondation se partagera avec l’entreprise Techniques Laser le titre de plus grand employeur de la commune.

Dans le domaine des eaux usées, leurs traitements dans les trois villages sont actuellement assurés par deux stations d’épuration. L’une d’elle, âgée de plus de 35 ans, est gérée en service intercommunal avec Oulens-sous-Echallens. Pour centraliser la gestion de leurs eaux usées et conjuguer leurs efforts pour répondre aux nouvelles exigences fédérales de traitement des eaux, Goumoëns et 8 autres communes se sont jointes pour créer l’association intercommunale ASET. Celle-ci devrait amener ses membres à traiter leurs eaux usées et leurs micropolluants sur un seul site à Echallens à l’horizon 2028.

Enfin, dès l’approbation de la modification de son Plan d’Affection Communal (PACOM) traitant de la zone à bâtir, la Commune va revoir l’entier de son PACOM et de son règlement.

Si le défi démographique semble contenu par l’impossibilité d’augmenter la zone à bâtir communale, les Autorités et la population de Goumoëns doivent se préparer à faire face à d’autres contraintes politiques, énergétiques et conjoncturels. Le plan climat cantonal, la nouvelle loi sur l’énergie et ses répercussions au niveau des communes vont nécessiter de revoir les concepts énergétiques des bâtiments communaux dont certains sont classés monuments historiques. La volonté des pays européens de supprimer les énergies fossiles pour la mobilité individuelle et de passer à la mobilité électrique à l’horizon 2030-2035 va inévitablement amener les producteurs et distributeurs d’électricité à repenser leur modèle d’attribution des ressources. L’autonomie des communes sera à nouveau mise à rude épreuve quant il s’agira de réglementer les productions et consommations énergétiques sur leur territoire. Voici donc quelques challenges auxquels notre Municipalité mais aussi celles des communes voisines doivent s’atteler pour nos législatures actuelles et futures.

Golf du domaine du Brésil
Depuis 1997, un Plan Partiel d’Affectation (PPA) régit le périmètre du «Golf du Domaine du Brésil». Il s’agit d’un parcours de 9 trous qui cadre tout à fait avec la paix et le calme qui règnent sur notre territoire. Un nouveau PPA, initié par la société Gretal SA, gérante du site, est entré en vigueur en 2018. Les options contenues dans son règlement vont permettre au cours des prochaines années et en fonction de leurs budgets, de répondre à l’accroissement de fréquentation du site par des modifications telles que la création d’un 2^e parking, d’un pavillon destiné aux réceptions, d’un hangar à chariots et d’adaptations sur le parcours de golf. Une possibilité d’extension de l’aire des constructions du restaurant autorisera l’aménagement d’une terrasse, d’un espace fermé avec vitrage et d’une annexe. La société du Golf du Domaine du Brésil a fêté ses 20 ans d’existence en 2024.

Philippe Jamain, Syndic