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Montherod

Montherod, un village entre vignes et sapins

«De gueules à trois épis de blé d’or rangées en fasce »

Groupé autour de son église dédiée à Saint Apre, ce village fit longtemps partie de la baronnie d’Aubonne, devenue bailliage en 1701. En 1930, lors de la création de ses armoiries, Montherod reprit tout naturellement les émaux d’Aubonne, chef-lieu du district jusqu’en 2007, tout en symbolisant les travaux des champs par trois épis d’or.

Un peu d’histoire

Si la date exacte de la fondation de notre commune n’est pas connue, les objets retrouvés nous prouvent que son territoire fut habité dès l’antiquité.

Les documents en notre possession nous montrent qu’en 1344 le nom de la commune s’écrivait Monterot et Montherot en 1349, formé certainement de l’appellatif « Mont » et d’un nom de personne, peut-être un homonyme de Turoldus auteur ou copiste de la chanson de Roland.

Le village comptait huit feux en 1408. Il fit partie de la baronnie d’Aubonne et devint bailliage en 1701.

C’est sans doute la raison de l’adoption pour ses armoiries des couleurs d’Aubonne « De gueules à trois épis de blé d’or rangées en fasce ».

L’histoire raconte également qu’en 1794 il existait dans notre village un atelier clandestin qui fabriquait, au préjudice de la France, de faux assignats (entendez par là un papier monnaie en cours pendant la révolution française) à l’instigation de l’Ambassadeur d’Angleterre à Berne.

Malgré cela, c’est un bourgeois de Montherod que l’on désigna en 1973 comme ministre des Finances de la Confédération. Il s’agit, comme chacun l’aura reconnu, de Monsieur Georges-André Chevallaz. Les habitants de notre commune lui en sont particulièrement reconnaissants et n’ont pas manqué de le lui prouver lors des réceptions officielles en 1973 et en 1980, au Giron des chanteurs de l’Aubonne en 1982 et de la Fête du Centenaire de la Société de Tir en 1987.

Situation

Village situé entre la Côte et le pied du Jura à environ 600 m d’altitude, Montherod se trouve sur l’axe de la sortie d’autoroute Allaman–Aubonne, direction Marchairuz. S’il jouit du climat du bassin lémanique, sa tranquillité est plus en rapport avec un village de l’arrière-pays.

Il est entouré d’un côté par le Signal de Bougy et par le vallon de l’Aubonne et l’Arboretum de l’autre.

D’une superficie de 502 ha, dont 200 en pré-champ et 302 en forêts (forêts essentiellement privées, la commune n’en possédant que 5 ha). Notre commune est voisine et fait limite avec les communes d’Aubonne, St-Livres, Bière, Gimel, Saubraz et Pizy.

CURIOSITéS

ARONIA :Un domaine dans les collines

Situé entre deux cours d’eau, l’Armary et le Rojuz, avec le Mont Blanc en toile de fond, le domaine de la Ferme aux aronias est couvert de prairies et d’arbres fruitiers. Il fait partie du réseau écologique de l’Aubonne qui s’étend du lac à Montherod. Il est conduit en culture biologique  depuis 2009.

L’aronia melanocarpa est une plante originaire d’Amérique du Nord, consommée par les Indiens depuis la nuit des temps comme plante médicinale. Le botaniste russe Iwan Michurine (1855-1935) réalisa les sélections que nous connaissons aujourd’hui.

En Russie et dans les pays de l’Est, l’aronia connut un développement rapide comme plante médicinale consommée sous forme de fruits secs, jus, sirop, pastille…

C’est un buisson qui ressemble au sorbier et dont les fruits sont de couleur noir intense, révélant une teneur élevée en anthocyanes. Les feuilles prennent une couleur rouge en automne.

La ferme se situe à quelques kilomètres d’Aubonne, sur notre territoire et aux abords de la commune de Pizy.

AAVA :Arboretum du Vallon de l’Aubonne

Unique en Suisse, l’Arboretum national est un vaste parc où sont présentées en collections les espèces d’arbres et d’arbustes, de tous les continents, pouvant être acclimatées dans notre région.

L’Arboretum National du Vallon de l’Aubonne a été créé en 1968. Il a une superficie de près de 200 hectares et compte environ 4000 espèces et variétés de plantes ligneuses et d’arbres du monde entier.

Alors que les bâtiments centraux sont situés sur le territoire de Montherod, l’ensemble du domaine est partagé entre les communes de Montherod, Aubonne, Bière et St-Livres.

La Société internationale de dendrologie (science des arbres) a inscrit l’Arboretum du Vallon de l’Aubonne à son tableau d’honneur, reconnaissant ainsi la qualité de sa collection d’arbres et, le 13 juillet 2009, lui a remis une plaque commémorative. Il est ainsi le 17e site au monde à recevoir une telle distinction et il est comparé aux plus grands Arboretum du monde.

Le secteur pomologique avec ses « vergers d’autrefois » regroupe d’anciennes variétés fruitières, de rosiers sauvages ainsi qu’une reconstitution de forêts du nord-ouest des USA et du Japon. Ouvert toute l’année ce site prestigieux permet à tout un chacun de se promener dans un cadre tranquille et naturel. Des visites guidées sont organisées d’avril à octobre et le Musée du bois vousaccueille les mercredis, dimanches et jours fériés durant toute l’année.

EGLISE DE MONTHERODFresques de Bodjol

Cadet d’une famille de trois enfants, Walther Grandjean, appelé très tôt Bodjol par ses camarades du Collège de Nyon et, plus tard, par ceux de l’Ecole des beaux-arts de Lausanne, doit sans doute à ses parents Walther, ouvrier métallurgiste, et Louisa, couturière, un respect du travail bien fait et une intelligence des matériaux qui compteront beaucoup dans sa carrière d’artiste. Obéissant à une vocation très tôt manifestée, et encouragée par ses parents, il fréquente l’Ecole des beaux-arts de Lausanne de 1937 à 1940. Il a orné de ses vitraux de nombreuses chapelles et temples de Suisse romande. Pourtant, l’Eglise de Montherod comporte une imposante peinture murale sur le grand mur nord de la nef.

En 1944, Albert Rosset, pasteur à Aubonne, propose à Bodjol, ami de son fils Jean-Jacques, d’orner d’un pampre de vigne un des murs de l’église de Montherod.

Fasciné par le grand mur nord de la nef, Bodjol présenta un ambitieux projet, qui fut accepté par le Conseil de paroisse. Le peintre ne demandant aucune augmentation de ses honoraires, prévus initialement pour une peinture au pochoir, les Montherolis posèrent en contrepartie bénévolement pour Bodjol. Ces villageois représentés dans leurs habits de 1944, idée audacieuse pour l’époque, en vestes, pantalons et robes courtes, entourent le Christ portant l’habit juif, son visage barbu empreint d’une grande douceur, comme le veut l’iconographie traditionnelle. Bodjol poursuivit son œuvre en peignant, au-dessus de la porte du temple, un monumental tétramorphe, sans demander l’avis du Conseil de paroisse. Il acheva d’embellir l’église par 3 tableaux peints sur les murs latéraux et la voûte de la petite abside.

Pour l’anecdote, Bodjol se rendait tous les jours chercher du petit lait à la laiterie communale pour l’incorporer à ses poudres de couleurs.

En 1979, il revint à Montherod, 34 ans après son premier séjour, et fut accueilli à bras ouverts par la nouvelle génération de Montherolis, enfants de ses modèles de 1945, dont beaucoup étaient encore là. Retrouvailles émues et joyeuses dont Bodjol fut si touché qu’il tint à offrir à ses hôtes un nouveau vitrail pour le chœur du temple.

Le peintre est décédé le 13 janvier 2006 à Genève.

LE PROJET HERA

Hera est le nom du projet de fusion avec Aubonne qui vient d’être accepté largement par les Conseils et par la population des deux communes.

L’entrée en vigueur est fixée au 1er janvier 2021.

L’objectif premier du projet fusion avec Aubonne est de regrouper les ressources afin de maintenir et de renforcer les prestations à la population tout en maîtrisant leurs coûts.

Le deuxième objectif est d’optimiser le travail des Municipalités et des administrations et d’améliorer à de nombreux niveaux la gestion de la commune, dans l’intérêt de la population.

Les synergies réalisées permettront aux municipaux de se concentrer d’abord sur leur rôle politique. Aujourd’hui, nos deux communes participent en commun à de multiples associations intercommunales ou régionales. Les séances sont nombreuses et mobilisent à chaque fois les municipaux de chaque commune. Avec la fusion, il n›y aurait donc qu’une seule personne mobilisée, ce qui représente une économie de ressources. La diminution du nombre des personnes réunies dans chaque séance permet en outre de prendre des décisions plus rapides.

Au niveau financier, la création d’une commune plus grande, permet d’améliorer la situation par rapport aux effets de la péréquation intercommunale et de lisser les variations budgétaires annuelles qui constituent un problème de gestion récurrent.

Pour les services administratifs et techniques, le personnel est regroupé et de nouvelles tâches peuvent être développées pour répondre à la complexité croissante des dossiers, aussi bien sur le plan juridique que sur le plan technique.

D’autre part, les séances concernant par exemple la coordination des décisions relatives à la déchetterie ne seront plus nécessaires.

Avec un plus grand territoire, la future commune pourrait développer une meilleure vision prospective pour :

– assurer un aménagement cohérent du territoire (logements, places de travail de proximité, transports) ;

– optimiser l’utilisation des infrastructures existantes et compléter celles qui se révèleraient insuffisantes ;

– mieux répondre aux défis de la protection de l’environnement (énergies renouvelables, développement durable, projets innovants) ;

– instaurer une véritable gestion de projets ;

– renforcer l’influence au sein du district et des diverses associations régionales et face au canton.

VISION ET CONCLUSION DU SYNDIC

Lors des débats qui ont émaillés le projet de fusion, il a naturellement été question de la perte d’autonomie communale. Cet argument mérite d’être approfondi, à la lumière des décisions prises par une petite commune comme Montherod lors des deux dernières législatures.

En effet, mis à part les budgets et les comptes soumis au législatif chaque année, les principales décisions concernaient les adhésions au regroupement scolaire, à l’accueil de la petite enfance, à la défense incendie, aux transports régionaux et autres STEP pour lesquelles aucune alternative réaliste n’existait. Quant aux dépenses liées aux infrastructures, elles sont étroitement surveillées par le canton, via le plafond à l’endettement. Ajouté à la disparition de l’école et de la poste entre autres, l’autonomie communale est devenue insignifiante vis-à-vis des défis à relever dans les domaines tels que l’informatique, la protection des données, les finances, l’environnement, l’épuration, etc.

Suite à la large approbation du projet de fusion avec Aubonne par les conseils et les populations respectives, les perspectives s’inscrivent donc dans le cadre d’une intégration optimale dans la future commune fusionnée d’Aubonne. Le but est de traduire dans les faits les avantages énumérés plus haut tout en minimisant les inconvénients liés à la perte de proximité.

C’est dans cet esprit que la Municipalité de Montherod, en étroite collaboration avec celle d’Aubonne, abordera au sein de groupes de travail les divers aspects de la vie pratique, associative et politique de notre village dès à présent et jusqu’à l’entrée en vigueur de la fusion au 1er janvier 2021.

L'ESSENTIEL

Municipalité de gauche à droite : Tharin Jean-Yves, Ruffieux Dominique (secrétaire municipale), Ioset Claude (syndic), Jan-Guignard Gabrielle, Spruyt Léopold, Pfäuti Isabelle (bourisère et reponsable du Contrôle des habitants), Liardon Raymond.
Séance de la municipalité: lundi à 17h15. Conseil général : 42 membres.

Adresses utiles : Greffe: route de Gimel 3, 1174 Montherod. Heures d’ouverture greffe : lu et ma : 8h30-10h30 / 14h30-16h30; me : 8h30-10h30. Heures d’ouverture contrôle des habitants : je : 17h30-19h.
Tél: 021 808 63 76. E-mail général : administration@montherod.ch

CE QU'IL FAUT SAVOIR

Syndic: Claude Ioset

Nom de la commune: Montherod

Nom des habitants: Les Montherolis

District: Morges

Surface: 502 ha

Arrondissement électoral:Morges

Nombre d’habitants: 503 (au 31.12.2018)

Structure de la population:255 femmes et 248 hommesdont 112 de 0 à 18 ans(57 filles et 55 garçons)

Taux d’imposition: 78

Paroisse: protestante

Manifestations communales:1er août – Sortie des Ainés – Nouveaux habitants et Jeunes citoyens – Soupe aux pois

Sociétés locales: Chœur mixte « Le Muguet » – Jeunesse de Montherod-Pizy – Club de Pétanque « Le Rojuz » – Société de tir Montherod-Pizy-Etoy

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