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Orny

Orny, un véritable réseau social de proximité

Palé d’argent et d’azur, au chef de gueules chargé de deux étoiles d’or, au clocher du même brochant.

Dès une époque reculée, Orny fit partie de la grande baronnie de La Sarraz. Les seigneurs donnèrent l’église d’Orny – alors paroissiale – à l’abbaye du Lac de Joux avant 1177. En 1926, la commune adopta les armes portées par les barons de La Sarraz dès le XIVe siècle et les chargea du clocher de l’ancienne église, un des plus vénérables monuments du Pays du Vaud.

Origine et armoiries

Orniaco ou Ornei, Ornie, Ornier et enfin Orny : sis entre Orbe et La Sarraz, ombragé par les premiers contreforts du Jura et traversé par la rivière Le Nozon, Orny a toujours été un lieu de passage fréquenté. « Palé d’argent et d’azur, au chef de gueules chargé de deux étoiles d’or, au clocher du même brochant ». L’église Notre-Dame d’Orny figure sur les armoiries communales. Orny fit partie de la grande baronnie de La Sarraz. Les seigneurs donnèrent l’église d’Orny – alors paroissiale – à l’abbaye du Lac de Joux avant 1177. En 1926, la commune adopta les armes portées par les barons de La Sarraz dès le XIVe siècle et les chargea du clocher de l’ancienne église, un des plus vénérables monuments du Pays de Vaud.

Un peu de géographie

A la question : « Orny ? Mais, c’est où ? », Nous répondons volontiers : « Juste à côté du Milieu-du-Monde ! » Si cela ne suffit pas pour situer notre commune de manière certaine sur la carte du canton, cela permet à notre interlocuteur de sentir à coup sûr que c’est un lieu sans doute un peu particulier.

Il faut dire que Orny est un lieu de passage à une frontière géographique, géologique et hydrologique. Lové entre deux collines « Les Isles et le Rin », le village marque la fin de la Plaine de l’Orbe qui s’étend au nord depuis Yverdon-les-Bains. Protégé au sud par la face encore intacte du Mormont, il voit passer la route historique qui allait du Château de Joux au Grand-St-Bernard ainsi que la voie romaine qui venait d’Avenches. Deux bornes milliaires témoignent des infrastructures de la mobilité à l’époque romaine. La découverte en 2014 d’un ensemble funéraire protohistorique de 18 tombes de la Tène ancienne, sous la forme d’un tumulus, témoigne d’une implantation humaine au Ve siècle av. J.-C., bien avant les fameuses fosses celtiques (Ier siècle av. J.-C.) mises au jour sur le Mormont.

Orny est une terre d’histoire, mais aussi une histoire d’eaux. Elle contribue de façon déterminante à cultiver l’esprit du Milieu-du-Monde, cher à la commune voisine de Pompaples, puisque c’est grâce à l’eau du Nozon, restituée aux habitants d’Orny par le canal de l’Augine (à grand renfort de procès à l’époque) que le Moulin Bornu abrite la ligne de partage des eaux entre les bassins méditerranéen et celui de la Mer du Nord . C’est aussi en partie sur le territoire communal que le fameux Canal du Rhône au Rhin a été creusé, afin de favoriser les échanges nord-sud. Les vestiges encore visibles du Canal d’Entreroches (1640-1824) constituent aujourd’hui un but de randonnée très prisé. Quatre gares, deux lignes de chemin de fer dans un périmètre de 5 kilomètres et une autoroute à moins de 10 minutes, les voies de communication modernes ne sont pas loin non plus.

Ces caractéristiques liées au territoire se retrouvent aussi dans le découpage administratif et les habitudes de vie de la population. Limitrophe aux communes de Pompaples, La Sarraz et Eclépens, la commune d’Orny se situe à l’extrême nord du district de Morges, mais son voisinage direct avec Bavois, la rattache aussi naturellement vers les pôles d’activités d’Orbe/ Chavornay et Yverdon-les-Bains.

Histoire, curiosités et vie quotidienne

Orny a conservé son caractère particulier de village rue. Il est inscrit à l’inventaire fédéral ISOS et plusieurs bâtisses anciennes dans la partie haute témoignent d’une belle architecture avec une enfilade de maisons contigües. Longtemps baptiséle village « des tas de fumiers » – car les fermes se trouvaient toutes sur la route principale et les courtines donnaient immanquablement sur la rue –, Orny compte encore une dizaine d’exploitations agricoles et maraîchères, mais a vu cette curiosité touristique peu à peu disparaître.

Plusieurs édifices méritent une attention toute particulière. La fierté du village est sans conteste son Eglise Notre-Dame qui est liée à l’histoire régionale depuis plus d’un millénaire. Ce monument possède des caractéristiques singulières : un clocher remarquable en forme de pyramide de pierres, une délicieuse chapelle gothique construite avant la Réforme et un Chœur percé au XIXe siècle pour y créer une entrée sur la rue principale. Protégée par un vénérable tilleul depuis plus de 200 ans, l’église a fait l’objet au début du XXe siècle d’une rénovation par le peintre-restaurateur Ernest Correvon. Après une nécessaire restauration extérieure au début des années 1990, l’église a fait l’objet ces dix dernières années d’études approfondies qui documentent l’aspect remarquable des peintures murales, lesquelles comptent parmi les plus anciennes du canton de Vaud après celles de l’Abbatiale de Payerne et l’église de Montcherand. Propriétaire de l’édifice, lequel est classé d’importance nationale, la Commune travaille à un ambitieux programme de rénovation des peintures qui ne se fera qu’avec une aide substantielle du canton et de la Confédération, ainsi que de fonds privés. Avis aux amateurs…

Le château qui jouxte l’église a été édifié au milieu du XVIIIe siècle par Victor de Gingins, Seigneur de La Sarraz. Devant la façade principale se trouvait un beau jardin d’ornement à la Française. Après avoir fait place à un verger, le jardin a été réaménagé, il y a peu, selon les plans d’origine. C’est au Château d’Orny que l’un des épisodes les plus virulents des Bourlapaeys s’est joué, avec la « révolte des femmes » qui firent le siège pour faire plier les Seigneurs, lors de scènes mémorables de pillage et de ripailles.

Au début du XXe siècle, l’Etat de Vaud devint propriétaire et y installa d’abord un asile pour vieillards, avant de devenir une véritable Maison de retraite. Avec 29 lits, l’établissement médico-social Cottier-Boys est du reste aujourd’hui le dernier EMS d’Etat. Ses jours semblent comptés, avec le mouvement de privatisation des établissements voulu par le canton. Il devrait fermer lorsque le projet de nouvel EMS à Cossonay sera réalisé à l’horizon de 5 ans. Cependant, la qualité de ce lieu de vie est appelée à perdurer jusqu’au bout. C’est la vie de château tout de même !

Les enfants ont aussi leur havre de paix à Orny. Depuis deux ans, l’Atelier d’expression Les Baladins a pris ses quartiers au rez-de-chaussée de la Salle communale. De nombreux enfants de la région profitent ainsi d’un magnifique terrain de jeu à quelques pas du Nozon. Orny accueille de nombreuses familles qui apprécient la qualité de vie de notre région. La vie associative et variée. Société de tir, de jeunesse, Gym Dames, la pétanque avec la Boule d’Or(ny) ainsi que le Moto-Club du Milieu-du-Monde et la Société du four à pain qui a assuré le renouveau du four banal communal, dans l’ancien collège, où fonctionne encore à l’automne l’un des derniers pressoirs artisanaux à pommes.

Orny a participé à la mise sur pied de nombreuses associations intercommunales. Le village a ainsi confié depuis 2007 la gestion de son eau potable à l’AIEM (Association intercommunale des eaux du Mormont) qui assure le captage et la distribution de ce bien précieux à un bassin de population de quelque 5000 personnes dans les communes d’Orny, Pompaples, Eclépens, La Sarraz et Ferreyres. Orny participe aussi activement à la mise sur pied d’un nouvel établissement scolaire à La Sarraz au sein de la nouvelle ASI7 pour la rentrée d’août 2019. La Commune est également engagée dans des réflexions avec 12 autres communes pour la création d’une STEP régionale avec pour but de rassembler 8000 habitants et ainsi bénéficier des subventions et traiter les micropolluants.

Une traversée de villageen toute sécurité

Après des travaux souterrains permettant une mise à niveau des services, la Commune d’Orny a achevé à l’automne 2018 (par une fête mémorable) la refonte complète de la traversée du village avec la création d’un trottoir, une modération douce du trafic et une adaptation des revêtements aux normes de protection contre le bruit. Ces investissements conséquents pour une commune de moins de 400 habitants ont permis dans la foulée d’adapter les infrastructures pour faciliter la pose et dépose des élèves avec les bus scolaires. L’éclairage public a été totalement modernisé et l’électricité a été mise en souterrain. La traversée du village est ainsi sécurisée et agréable pour tous les usagers de la route.

Entamée en 2004 et finalisée en 2014, la révision du Plan général d’affectation a permis à la Commune de conserver un statut-quo de sa zone à bâtir. Ce plan a été jugé valide par le canton et si Orny figure encore techniquement sur la liste rouge des communes surdimensionnées, elle n’a pas eu à s’engager dans une nouvelle révision de son PGA, en vertu de la sécurité du droit. La commune vit ainsi une densification relativement douce qui va petit à petit porter sa population à 450 puis 550 habitants dans les années à venir.

Une zone d’utilité publique constitue également un outil intéressant pour y développer à l’avenir un projet permettant de revoir la voirie et une nouvelle salle communale. La fermeture à terme de l’EMS laisse aussi entrevoir des discussions passionnantes avec le canton, propriétaire, quant au développement d’un projet pourquoi pas privé/public au service de la communauté.

Vision du syndic

Orny a entamé une période d’investissements importants dans ses infrastructures, tout en maîtrisant ses finances. Cette modernisation de l’espace public et ce développement du patrimoine s’accompagnent de plusieurs projets privés de constructions et de rénovations qui s’inscrivent pour l’heure dans un développement harmonieux du village. La commune a tout pour accueillir de nouveaux habitants avec sérénité. Elle peut envisager très positivement de voir sa population grandir avec une adaptation progressive de ses services à la population.

La clé d’une intégration réussie est de rester fidèle à ses racines tout en s’ouvrant à la nouveauté. C’est ce qui est à l’œuvre depuis une vingtaine d’années déjà. Le tissu social, familial et associatif confère à Orny une âme villageoise et une identité très forte. A Orny, on cultive le goût de la proximité avec de la vente directe de légumes, fromages, viandes, vins et autres bières. On y fait son pain ensemble le samedi, on va à l’épicerie, à la brasserie, à l’auberge. On y trouve aussi des personnes avec des dons particuliers dans les soins du corps et de l’esprit. Journées bien-être et découvertes, activités sportives ou culturelles, il y a un véritable réseau social de proximité à Orny qui vient ajouter de la valeur à la force des technologies de l’information et du digital. Les habitants le cultivent et l’entretiennent, eux qui sont nombreux chaque jour à quitter le village pour aller travailler, parfois dans des cantons voisins, tout heureux de se ressourcer « à la maison » et de vivre leur village.

Le 16 décembre prochain à 6h54, le premier bus de la nouvelle ligne 10.765 emmènera les premiers habitants d’Orny vers la gare de La Sarraz. Orny ne sera donc pas la dernière commune du canton à être desservie par les transports publics. Il faut dire que les Rupiants n’en pouvaient plus d’attendre, mais ils attendront désormais avec plaisir à « Orny, village ». Pour terminer, relevons qu’en 2020, comme tous les dix ans, les Rupiants feront la fête au village et se lanceront un défi de taille : aller reprendre la forêt que leurs ancêtres avaient vendue : affaire à suivre…

L’Auberge communale des Rupiants

Les habitants d’Orny sont « les Rupiants ». Ils ont gagné leur surnom, lors d’un repas gargantuesque financé par la vente, au temps jadis, d’un bout de forêt dans le Risoux. Depuis l’année dernière, la Municipalité a voulu marquer cette identité en renommant son auberge communale du sceau des Rupiants. Les nouveaux tenanciers Eric Meylan et Nicole Niklaus incarnent à merveille ce sens de l’accueil et de la bonne table en proposant des produits de la région, dans un cadre chaleureux et familial. La cagnotte des habitués a été prise d’assaut en quelques jours. A Orny, l’auberge joue à nouveau un rôle social prépondérant. Chacune et chacun s’y retrouve comme à la maison, mais jamais seul, à la table ronde ou sur la délicieuse terrasse ombragée dans l’arrière-cour. L’entrecôte des Rupiants servie à la pelle ( ! ) symbolise à elle seule cette générosité.

Eglise Notre Dame d’Orny

Le Collège

L'ESSENTIEL

Municipalité, de gauche à droite : Wolf Sylvain, Sieber Marylin, Messeiller Martial (syndic), Pavillard Jean-Daniel, Martins Manuel.
Secrétaire municipale:Fonjallaz Eliane.
Boursière: Prodolliet Joëlle.
Séance de la municipalité:lundi. Conseil général : 40 membres.

Adresses utiles : Greffe: adresse, rue de la Cage 1, 1317 Orny.
Heures d’ouverture: ma : 9h-11h ; je : 9h-11h / 18h-19h.
Tél: 021 866 60 60. E-mail général : commune@orny.ch.Poste de gendarmerie: Cossonay, tél. 021 557 82 21.
Service du feu: tél. 021 861 01 41 (Thierry Burnat).

CE QU'IL FAUT SAVOIR

Syndic: Martial Messeiller

Nom de la commune:Orny

Nom des habitants : Les Orniérans

Sobriquet des habitants : Les Rupiants

District: Morges

Surface: 560 ha

Arrondissement électoral:Morges

Nombre d’habitants: 368 (au 31.12.2018)

Nombre de ménages: 140

Structure de la population :148 femmes - 158 hommes (62 enfants)

Taux d’imposition: 73

Paroisses: protestante : La Sarrazcatholique : Cossonay

Manifestations communales:Loto – Fête nationale – Fournées diverses – Journée bien-être

Sociétés locales:

Four à pain – Gym dames – Jeunesse –La Boule d’Orny – Moto-Club MCMM – Tir

Emil Frey - rectangle