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Roche

Roche

Parti d’argent et d’azur, à la montagne mi-partie de sinople et de sable, soutenant à dextre un sapin de sinople et à senestre un chamois au naturel.

Un sceau du XVIIIe siècle portait déjà une montagne couverte de sapins avec quelques chamois. D’autre part, un sapin ornait aussi la cloche de Roche de 1811. Ces éléments ont été repris pour la composition des armoiries définitives, adoptées en 1923.

Les origines

La trouée à travers les Alpes que constitue la Vallée du Rhône a fait de ce passage un lieu de colonisation et de relais pour les voyageurs. Marécageuse et insalubre, la plaine était alors peu hospitalière. Les agglomérations se sont ainsi construites tout naturellement sur les cônes de déjection des rivières latérales.

Pour Roche, la rivière du nom de l’Eau Froide lui a offert un confortable promontoire. Le village est généreusement exposé au soleil et efficacement protégé du brouillard par les Monts d’Arvel.

Les premiers Rotzérans connus et recensés occupaient, il y a environ 3800 ans, un abri sous roche à une bonne centaine de mètres au-dessus du village actuel. Ils façonnaient des objets en fine poterie. Des reliefs des repas trouvés sur place attestent que l’ours faisait partie du menu familial.

Les Romains

En 47 de notre ère, sous l’Empereur Tiberus Claudius, a été inaugurée la via publica reliant Rome par les Alpes in Summo Pennino (sommet des Alpes pennines entre le Valais et la Vallée d’Aoste) du Mont-Joux (Col du Grand-Saint-Bernard), en passant par Octoduro (Martigny) puis arrivée à Aventicum (Avenches).

De cette route militaire stratégique subsiste à l’entrée sud de notre localité un remarquable tronçon, aujourd’hui recouvert après inventaire.

Le Relais du Saint-Bernard

Dès le IXe siècle, la via Francigena en direction de Rome est très prisée par les pèlerinages pédestres. A l’époque, la mobilité est en pleine croissance et le col du Mont-Joux demeure l’une des routes les plus dangereuses d’Europe à cause des aléas climatiques et des brigands.

Jugeant utile d’établir une présence au point culminant du parcours pour sécuriser le chemin qui mène à Rome, Saint Bernard de Menthon entreprend la construction d’un hospice au sommet du Mont-Joux, vers 1045-1050. Ce fameux col reçoit alors le nom de Saint-Bernard.

Au village de Roche, un quartier et une rue du Mont-Joux subsistent sous cette dénomination. Une église et un hôpital auraient existé dès le IXe siècle comme succursale du monastère fondé au Bourg de Saint-Pierre. Le Pape Alexandre III confirma en 1177 à l’Hospice du Saint-Bernard la possession de l’église paroissiale dédiée à Saint-Jacques et l’hôpital de Roche.

Vu l’importance du trafic logistique entre l’Hospice et la plaine, au XIIème siècle les chanoines du Saint-Bernard, propriétaires fonciers dans toute l’Europe, de la Sicile à l’Angleterre, entreprennent à Roche la construction d’un imposant relais destiné à accueillir les voyageurs et commerçants.

En 1970, la Commune de Roche acquiert ce relais, classé depuis aux monuments historiques du canton de Vaud, et le cède gratuitement, en 1976, à la Fondation du Musée Suisse de l’Orgue. Une importante rénovation du bâtiment a lieu grâce, entre autres, à l’apport généreux de mécènes passionnés. Les moyens financiers d’alors ne permettaient pas à la Commune d’assurer cet investissement.

Du sel…

En 1554, la découverte des sources salines de Panex accède au développement d’une nouvelle industrie permettant l’approvisionnement en sel de toute la Suisse. C’est ainsi qu’en 1582 débute la construction d’une saline à Roche sur les 4 à 5 poses d’un terrain alors verger de l’Abbaye de Mont-Joux. Les saumures sont transférées de Panex à Roche, pour traitement et transformation en sel, par une conduite longue de 12 km, formée de troncs de mélèze évidés.

Beaucoup de bois est nécessaire au processus de transformation. Ce combustible sert à évaporer par « cuisson » le solde de l’eau des saumures.

C’est ainsi qu’en 1695 un des premiers barrages-voûtes connus en Europe est construit sur l’Eau-Froide, à cheval sur la frontière des Communes de Villeneuve et Corbeyrier, à l’altitude de 1297 mètres.

Un astucieux dispositif de vidange permet de libérer une masse d’eau d’environ 70’000 m3 sur le bois disposé en aval, le propulsant ainsi violemment jusqu’en plaine.

Le site de Roche cesse la production de sel en 1730. Il se transforme alors en centre administratif de stockage et de distribution. En 1798, l’aventure du sel se termine définitivement pour Roche.

Le grand scientifique, botaniste, humaniste, poète et écrivain Albert de Haller séjourna 6 ans à Roche de 1758 à 1764. Il y reçut Voltaire à plusieurs reprises, ainsi que Casanova et Horace Bénédict de Saussure. Sa fonction de directeur des Salines à Roche se doublait à celle de Gouverneur de leurs Excellences bernoises.

…Au ciment

Profitant d’une particularité géologique exceptionnelle (un gisement de calcaire pur enserrant un noyau de marne), une cimenterie et une fabrique de chaux s’installent sur les rives de l’Eau-Froide en 1896. Une nouvelle ère industrielle marquante pour la localité.

Cette date coïncide avec le début des travaux de percement du tunnel ferroviaire du Simplon.

La société achète l’ancien parc historique des Salines ainsi que d’importantes surfaces agricoles. Plus d’un siècle durant cette industrie offre à plusieurs générations un honorable gagne-pain. La communauté a pu profiter, en certaines périodes économiques difficiles, d’appuis techniques, personnels et financiers.

La mondialisation passant par Roche, l’épopée se termine par l’arrêt de la production cimentière en 1994 et la démolition des installations en 2002.

Depuis 2010, la revalorisation du site est en discussion au près des services concernés du Canton. Le nouveau plan d’affectation, où sont prévus environ 800 emplois, devrait être validé ce printemps.

L’eau

Sous les roches de nos monts communaux, un site sourcier abonde de ressource en eau, notamment grâce à sa source dénommée « Source des Lizettes ». La Commune y prélève son eau d’alimentation.

Le débit disponible à cette source communale est de 8000 l/min, alors que le débit maximum de la zone sourcière des Lizettes est de l’ordre de 30’000 l/min.

Une nouvelle station de filtrage a été construite en 2017 afin d’assurer un traitement complet nécessaire pour garantir une qualité d’eau potable, au sens des dispositions de la législation fédérale sur les denrées alimentaires actuelles.

La Vie à Roche

Cette dernière décennie, le village a grandi, trop grandi, certainement trop vite en tous les cas. Le défi aujourd’hui est de parvenir à une très heureuse harmonie de l’ensemble des habitants de notre village.

Le premier maillon de ce défi est l’école, les activités parascolaires et culturelles de nos 14 sociétés locales en sont le deuxième.

L’Avenir

La région s’est fortement développée par la réalisation de la H144, de l’hôpital Riviera-Chablais, des innombrables stations-services, des commerces de gros et de détails, des zones industrielles et commerciales. Les problèmes liés au parcage des véhicules, à la mobilité motorisée, écologique, douce voir même pédestre ne peuvent plus être gérés uniquement au niveau de notre commune. Il en est de même de la gestion des zones d’habitats, industrielles, artisanales ou commerciales ainsi que de la coopération des services tels que SDIS (pompiers), EPUDEHL (gestion des eaux), ASPIHL (école) ou COORIDAT (aménagement du territoire). Ces composantes sont au menu d’indispensables séances des délégués des 5 communes qui composent aujourd’hui le Haut-Lac.

Le GFA (Groupement Forestier des Agittes) comprenant 6 communes, le Canton et la Confédération, gère les forêts entourant le célèbre barrage cité plus haut.

Le village de Roche se trouve toujours stratégiquement à proximité des axes routiers et ferroviaires reliant Paris à Milan.

L’expansion de l’habitat étant terminé, les enjeux de ces prochaines années sont la réalisation des zones industrielles (Les Vernes), artisanales et commerciales (La Coche), la structuration de la convivialité entre piétons et autos, la réhabilitation de notre gare CFF, la maîtrise des incivilités et le maintien de notre patrimoine, de nos traditions pour optimiser notre qualité de vie.

L’ancien relais du Saint-Bernard abritant le Musée Suisse de l’Orgue.

L'ESSENTIEL

Municipalité, de gauche à droite : Jean-Marc Chavannes, Nicolas Rochat, Christophe Lanz (syndic), Rémy Roulet et Eric Portner.
Secrétaire municipale:Rachel Duronio. Boursier : Jean-Luc Cataldi.
Séance de la municipalité:mardi.

Conseil communal : 45 membres.

Adresses utiles : Greffe: Rue des Salines 2A.
Heures d’ouverture: mardi de 8 h 30 à 11 h 30 et 13 h 30 à 18 h; mercredi de 8 h 30 à 11 h 30 et 13 h 30 à 17 h; jeudi de 8 h 30 à 11 h 30.
Tél: 021 960 31 14. E-mail général : admin@roche-vd.ch.

Poste de gendarmerie: Poste de Villeneuve, tél. 021 557 87 91.
Service du feu: SDIS du Haut-Lac, tél. 021 960 16 00.

CE QU'IL FAUT SAVOIR

Syndic: ChristopheLanz

Nom commune: Roche

Sobriquet des habitants : Les Rotzérans et Rotzéranes

District: Aigle

Surface: 645 ha

Arrondissement électoral: Aigle

Nombre d’habitants:1775 au 31.12.2018

Nombre de ménages: 740

Structure de la population :Suisses : 66,3 %

Etrangers : 33,7 %

Hommes : 855 – Femmes : 920

Taux d’imposition: 68 %

Paroisses:Protestante: Villeneuve – Noville Rennaz et Roche

Catholique : Aigle

Manifestations communales:Apéritif du Nouvel-An

Bienvenue chez vous: accueil de nouveaux habitants, des jeunes citoyens et des naturalisés

Sortie des aînés; animation du 1er août; fenêtres de l’Avent

Sociétés locales:informations sur: www.roche-vd.ch

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