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Grand Conseil

Stéphane Montangero s’attend à une année palpitante au perchoir

29.08.2025 / FAO n° 69

À peine élu à la présidence du Grand Conseil, Stéphane Montangero sait déjà que son année politique sera intense et passionnante. Tour d’horizon avec le municipal d’Aigle, qui depuis son jeune âge carbure à la politique.

Stéphane Montangero s’attend à une année palpitante au perchoir
Stéphane Montangero, au seuil d’une année très dense à la présidence du Grand Conseil.
Crédit photos: ARC Jean-Bernard Sieber

La trajectoire personnelle de Stéphane Montangero est riche, tant l’Aiglon s’est impliqué tôt dans la vie associative et politique. Il est même tombé dans la marmite dès son plus jeune âge. Car au sein de sa famille déjà, l’idée de justice sociale était omniprésente. Son grand-père maternel était cofondateur du Parti socialiste à Bex et son grand-père paternel avait dû «acheter» la nationalité suisse, pour permettre à l’un de ses fils de devenir enseignant.

Stéphane Montangero grandit à Aigle, suit le gymnase à Burier, puis étudie à Lausanne. En parallèle, il s’implique tôt dans les mouvements de jeunesse, notamment chez les scouts et dans le monde associatif. Le glissement vers la vie publique et l’engagement politique s’opère à la fin des années 1990. Peu à peu, il «met le doigt» dans l’engrenage politique et y prend goût: «Entre une organisation associative et une organisation politique, il n’y a pas tant de différences. Si ce n’est le champ d’action ou de compétence qui est beaucoup plus vaste en politique», constate Stéphane Montangero.

Parmi les doyens du Parlement
Aujourd’hui, le député aiglon a engrangé les expériences politiques, et compte désormais parmi les fins connaisseurs des rouages institutionnels, grâce notamment à son expérience de collaborateur personnel auprès de deux élus nationaux socialistes, puis en tant que député vaudois. Élu au Grand Conseil en 2007 dans le district de Lausanne, il effectue trois législatures. En 2021, il revient s’installer à Aigle, où il rejoint la section locale et se fait élire dans le district. Au fil des années, il s’installe parmi les doyens du Parlement vaudois, siégeant huit ans à la commission des finances et cinq ans au Bureau. Parmi ses autres fonctions, il présida notamment la section vaudoise du Parti socialiste entre 2014 et 2018, les fondations Mère Sofia et BDFIL, et fut membre du Comité directeur du PS Suisse pendant cinq ans.

De la sobriété dans les débats
À la tête du Grand Conseil, la priorité de Stéphane Montangero est de «faire tourner la machine institutionnelle» grâce à l’appui du Bureau et du secrétariat général. Mais il le sait: son année de présidence sera très dense: «Entre la loi sur l’énergie, les suites du rapport Studer sur le bouclier fiscal, le PAC Lavaux ou encore la révision de la loi sur le Grand Conseil, le programme de base est déjà soutenu. Et comme nous arrivons également dans un cycle électoral, nous savons que les parlementaires auront tendance à vouloir déposer plus d’objets que d’habitude. De même, en fin de législature, le Conseil d’État voudra faire adopter toute une série d’objets. Enfin, vu le contexte, les discussions sur le budget 2026 risquent également d’être nourries.»

Fort de son expérience, Stéphane Montangero entend prendre les choses les unes après les autres, et anticiper tout ce qui peut l’être: «L’objectif est de maintenir une forme de sobriété dans les échanges, d’éviter si possible les redites, de gagner en efficacité sans nuire à la délibération et de trouver la bonne formule qui permet de clore un débat avant qu’il ne s’éternise.»

Un canton aux facettes multiples
Au-delà du travail en plénum, Stéphane Montangero souligne l’importance de la représentation institutionnelle. «Même si cela fait de nombreuses années que je sillonne le canton de Vaud, c’est un honneur de rencontrer les gens, de découvrir leur quotidien, leurs passions et ce qui les anime dans la vie. À chaque fois, je redécouvre de nouvelles facettes de mon canton. »

Et en tant que municipal d’Aigle, Stéphane Montangero n’en oublie pas pour autant sa commune. «Pour affronter cette année de présidence, je peux compter sur des collègues municipaux compréhensifs. Nous avons anticipé ce qui pouvait l’être.» La traditionnelle réception du président du Grand Conseil se tiendra le 2 septembre. Après la partie officielle, la population sera conviée aux Glariers à un apéritif. Le tout sera conçu sous la bannière de «Aigle Ville du Goût», avec des mets locaux, de saison et « du chasselas bien sûr!» (DA)