Formation

La formation professionnelle tient le cap

27.11.2020 / FAO n° 95

Les conseillers d’état Philippe Leuba et Cesla Amarelle entendent s’appuyer sur l’expérience acquise et les résultats obtenus en 2020 pour faire face aux prochains défis.

Crédit photos: Jean-Bernard Sieber

Dans son Programme de législature 2017-2022, le Conseil d’état s’est fixé comme première mesure la mission de renforcer la formation professionnelle. Le plan d’action pour concrétiser cette volonté politique prévoit de promouvoir la formation professionnelle, de prévenir les échecs et de favoriser la création de nouvelles places d’apprentissage. Mais alors que les mesures de ce plan d’action avaient commencé de porter leurs fruits, la première vague du coronavirus a constitué un facteur perturbateur dans cette progression avec, après deux mois de semi-confinement, une diminution de 26% du nombre total de contrats d’apprentissage signés par rapport à 2019. Tous les secteurs économiques ont été touchés de plein fouet par un contexte d’incertitudes qui se prolonge encore aujourd’hui. Cependant et grâce aux décisions politiques, à la motivation des jeunes et à l’engagement des conseiller-ère-s en orientation, des enseignant-e-s et à la résilience des entreprises, la situation au 15 novembre 2020 permet de recenser 6469 contrats d’apprentissage signés, soit 1,3% de plus qu’à la même période en 2019.

Le nombre final de contrats signés s’explique notamment par les mesures introduites pour faire face aux effets de la pandémie sur l’apprentissage. 16 millions du fonds de lutte contre le chômage ont été alloués pour prendre en charge la moitié du salaire des apprenti-e-s de première année. Plus de 3800 contrats ont pu bénéficier de cette aide. La prolongation au 15 novembre du délai de signature des contrats d’apprentissage a permis de faciliter les décisions des entreprises. L’encadrement des apprenti-e-s ayant perdu leur place d’apprentissage en raison de la pandémie a aussi été renforcé. Les départements de la formation, de la jeunesse et de la culture (DFJC) ainsi que de l’économie, de l’innovation et du sport (DEIS) saluent l’implication des entreprises formatrices vaudoises et les efforts de toutes les personnes qui ont commencé leur formation en cette année 2020 si particulière. Sans eux, ce résultat spectaculaire n’aurait pas été atteint.

Malgré cette évolution positive, le Canton doit poursuivre son action afin de permettre aux jeunes qui vont finir leur scolarité obligatoire l’été prochain de trouver leur future voie professionnelle. Les portes ouvertes des lieux de formation ne peuvent se tenir normalement, tout comme les salons et autres grands rendez-vous d’orientation; parallèlement, les stages sont aussi plus difficiles à trouver. Dans ce contexte, une solution de rechange au Salon des métiers est en préparation dans un format numérique pour 2021.