Hôtellerie
Fin brutale d’une saison d’hiver qui s’annonçait prometteuse
12.06.2020 / FAO n° 47
Alors qu’aux deux tiers de la saison d’hiver 2020, la fréquentation hôtelière affichait une hausse de 4% dans le canton et jusqu’à 7% dans les Alpes vaudoises, la pandémie a brutalement mis fin à cette dynamique positive. Les mesures prises par le Conseil fédéral dès la mi-mars ont particulièrement affecté la fréquentation des hôtels vaudois au cours des mois de mars (-65%) et d’avril (-94%).
Sur le plan national, le bilan de fréquentation de l’hiver 2020 (novembre 2019 à avril 2020) est largement négatif (-24%). Si les régions alpines telles que les Grisons (-15%) et le Valais (-21%) sont les moins durement touchées, le Tessin, premier canton à avoir décrété l’état de nécessité, a vu sa fréquentation chuter de 42%.
Dans le canton de Vaud, alors que les nuitées de la saison d’hiver affichaient une hausse prometteuse de 4% à fin février, la fréquentation s’est effondrée à partir de la mi-mars. Les nuitées ont chuté de 65% en mars et de 94% en avril. Sur l’ensemble de l’hiver, la baisse atteint 27% (-323’000 nuitées). Au niveau régional, les destinations des Alpes vaudoises (-19%) ont été moins impactées que Lausanne (-28%) et Montreux-Riviera (-30%).
Le taux d’occupation chute en avril
De nombreux établissements hôteliers ont pris la décision de fermer temporairement en raison de la crise sanitaire. Au cours du mois d’avril 2020, seuls 143 hôtels sont restés ouverts dans le canton, contre 269 à la même période en 2019. Le taux d’occupation net des chambres n’a atteint que 8% en moyenne en avril 2020, alors qu’il se montait à 51% l’an dernier. Parmi les rares clients qui ont fréquenté les hôtels du canton à cette période, on compte une nette majorité de Suisses (75% des nuitées).
Suite aux récents assouplissements annoncés par le Conseil fédéral, notamment la réouverture des frontières avec les pays voisins, les hôteliers gardent espoir pour la saison estivale. Toutefois, si les hôteliers des destinations alpines et de loisirs peuvent espérer sauver leur été grâce à la clientèle suisse, les établissements qui dépendent principalement d’une clientèle d’affaires ou de l’événementiel ne devraient pas voir leur situation s’améliorer avant l’automne.