Violences
Un deuxième foyer pour les femmes victimes de violence à Morges
01.03.2022 / FAO n° 17
En Suisse, les femmes sont quatre fois plus souvent victimes de violences domestiques que les hommes. Comme l’a souligné Nuria Gorrite, présidente du Conseil d’Etat, face à cette souffrance, toute la société doit se mobiliser et l’Etat le premier puisqu’il est le seul à pouvoir visibiliser ce phénomène et mettre en action et en réseau les différents professionnels qui doivent agir de concert pour empêcher que des personnes soient victimes de ces violences.
Ainsi, afin de lutter contre les violences domestiques, l’Etat a mis en place un plan spécifique en 2012, pour assurer la protection des victimes et accompagner le travail réflexif des auteurs pour éviter la récidive. Trois ans plus tard, il a introduit le principe «Qui frappe part». Celui-ci veut que l’agresseur quitte le domicile si la personne victime de violence demande l’aide de la police. En 2018, la loi vaudoise d’organisation de la prévention et de la lutte contre la violence domestique (LOVD) est entrée en vigueur; renforçant davantage le dispositif existant.
10 places d’hébergement et d’accompagnement de plus
Malgré ces résultats, il y a toujours besoin d’héberger des femmes victimes de violences. En moyenne, plus de 150 femmes sont mises en sécurité et hébergées par année dans le canton de Vaud – 152 en 2021. La durée moyenne de séjour est de 55 jours. Comme les capacités d’accueil du Centre MalleyPrairie (CMP) à Lausanne sont devenues insuffisantes, un deuxième foyer ouvrira ses portes à Morges, au début du mois de mai.
Le nouveau foyer proposera les mêmes prestations que le CMP: l’hébergement de femmes majeures victimes de violences et leur accompagnement dans le quotidien ainsi que du soutien pour les démarches administratives et juridiques, des consultations à visée thérapeutique, et enfin, de l’aide pour trouver un logement et un travail. Les intervenantes sociales proposeront également un suivi ambulatoire sur place pour des victimes de violences hors résidence – femmes et hommes – qui ont besoin d’un accompagnement sur le plan social et psychologique. Le nouveau foyer sera géré par la Fondation Malley-Prairie.
Ces deux structures d’accueil d’urgence s’insèrent dans un dispositif de prise en charge plus large des victimes et des auteurs, tel que le Centre LAVI qui met à disposition des aides d’urgence gratuites comme l’hébergement d’urgence, l’intervention de crise par un psychothérapeute ou encore la première consultation juridique par un avocat.
L’Etat soutient également l’association «Violence que faire» qui offre un service de conseil en ligne, la fondation As’trame qui apporte un soutien aux enfants en difficulté, notamment en lien avec de la violence domestique, et l’association Astrée qui s’occupe des victimes de traite et d’exploitation.
Les dernières actualités
Famille d'accueil à l'honneur
Le Canton de Vaud et l’EVAM célèbrent l’engagement en faveur des personnes migrantes en quête de protection
12.11.2024