Grand Conseil

Laurent Miéville: un scientifique à la tête du Parlement

29.08.2023 / FAO n° 69

La cérémonie d’investiture du nouveau président du Grand Conseil se tiendra le 5 septembre à Nyon, sa commune d’adoption.

Crédit photos: ARC Sieber

C’est la première fois qu’un vert’libéral préside le Parlement vaudois. Pour Laurent Miéville, élu avec 109 voix sur 138, cela confirme l’évolution de ce parti qui compte désormais sur la scène politique suisse et cantonale. «C’est une consécration pour les vert’libéraux, qui leur ouvre la voie au niveau vaudois. C’est aussi une grande source de motivation pour tout le monde» se réjouit l’intéressé.

À l’intérieur et à l’extérieur du Parlement
Comme à chaque fois, pour le président élu, son activité au sein de son parti est mise entre parenthèses, mais le vert’libéral ne s’en affecte pas, au contraire. Sa grande curiosité et son ouverture font qu’il se réjouit beaucoup de ses nouvelles fonctions. D’abord, au sein du plénum même, pour favoriser notamment les débats sur la révision de la loi sur l’énergie, l’un des dossiers emblématiques de la législature 2022-2027. Ou sur le projet de loi sur la nouvelle péréquation intercommunale vaudoise (NPIV). «Je veillerai à ce que les discussions se basent sur des informations objectives et que mon expérience scientifique profite à une réflexion constructive», s’engage le premier citoyen vaudois. Mais aussi à l’extérieur du Parlement, coiffé de sa casquette de président, pour aller à la rencontre des Vaudois.

Le hasard fait bien les choses
Il le dit lui-même, il n’est pas vraiment un politicien, plutôt un citoyen qui a envie d’apporter sa pierre à l’édifice. Il cofonde le parti vert’libéral de Nyon en 2011 avec une jeune équipe qui, comme lui, est plus motivée à agir pour le climat qu’à faire une carrière politique. La même année, il entre au Conseil communal de Nyon par intérêt et reconnaissance pour la ville qui l’a accueilli, puis entre au Grand Conseil un peu par hasard, il y a juste dix ans. Il saisit les opportunités qui se présentent à lui et le fait avec tellement d’engagement que la vie lui sourit en continuant à lui en proposer de nouvelles.  

Militant sur le tard
Il y a 15 ans, il prend conscience des enjeux climatiques et c’est le déclic. «Je n’avais pas de fibre militante avant», avoue Laurent Miéville. Mais dès lors, il s’implique et défend ses opinions à sa façon, avec beaucoup de douceur et d’enthousiasme. Et surtout, il communique, partage et diffuse un maximum d’information, à la façon des scientifiques qui publient leurs découvertes.  

Construire des ponts
Laurent Miéville est toujours curieux et tout l’intéresse. En vrai ingénieur, il aime construire des ponts, entre science et économie, entre les gens et leurs différents savoir-faire. Il fait des liens que d’autres n’imagineraient pas. Comme associer art et politique de façon poétique. Sur un coup de tête, le Vaudois commande une fresque géante à une artiste romande dont il apprécie particulièrement le travail. Elle représente la place du Château de Nyon dans une scène très détaillée avec des aspects historiques. Le tableau sera d’ailleurs présenté au public lors de sa cérémonie d’investiture le 5 septembre et des reproductions au format carte postale seront distribuées aux invités.

Une cérémonie animée
Le 5 septembre, la fête d’investiture du nouveau président sera toute simple mais foisonnante à l’image de son hôte d’honneur. Elle se tiendra à Nyon, sur la place du Château principalement. Avant cela, une petite dizaine d’intervenants se succèderont pour une partie officielle à la salle communale, animée par deux comédiens de la région d’Yverdon. Puis un cortège cheminera en ville avec les milices vaudoises accompagnées de chevaux et d’un canon. La fanfare cantonale sera présente et des coups de canon seront tirés devant le château. Un cocktail dinatoire terminera les festivités.