Social
Le Conseil d’État adopte de mesures contre la précarité menstruelle
05.09.2023 / FAO n° 71
Le Conseil d’État vaudois a décidé de faciliter l’accès aux protections périodiques auprès des jeunes, tout en étendant cette initiative aux personnes en situation vulnérable. Ces produits seront accessibles gratuitement dans les lieux d’enseignement postobligatoire ainsi que dans les établissements d’aide aux personnes précarisées, notamment les bénéficiaires de mesures d’insertion sociale et les femmes victimes de violence. Pour les écoles de l’enseignement obligatoire, les communes sont incitées à poursuivre le projet pilote mené par le DEF et le DJES.
Le projet est issu des réflexions initiées par la députée Muriel Thalmann à la suite de son postulat - Pour des protections hygiéniques en libre accès dans nos écoles et au sein de l’administration cantonale. Il prend appui sur des initiatives pilotes telles que le projet «Agir contre la précarité menstruelle», coordonné conjointement par le Département de l’enseignement et de la formation professionnelle (DEF) et le Département de la jeunesse, de l’environnement et de la sécurité (DJES).
Pour rappel, l’accès à des protections périodiques représente pour les personnes menstruées un besoin de base qui ne devrait pas être entravé, au risque d’un danger pour la santé. La précarité menstruelle se définit par le manque d’accès, dû à une insuffisance de moyens, à une quantité de protections menstruelles permettant d’avoir une hygiène suffisante. Cette situation renforce les inégalités entre les hommes et les femmes, tant au niveau financier qu’en termes d’égalité des chances dans la formation et l’emploi. En se basant sur les conclusions tirées de ces initiatives, le coût du déploiement de ces mesures dans les établissements d’enseignement postobligatoire (secondaire II) est estimé à 78’000 francs.
Un meilleur accès pour les personnes vulnérables
Fort de ces expériences, le Conseil d’État a décidé d’étendre cet accès facilité aux lieux d’accueil et d’accompagnement des personnes en situation précaire. Il concernera notamment les bénéficiaires de mesures d’insertion sociale, les résidents d’institutions gérées par l’EVAM ou actives dans les domaines de la santé mentale, de l’addiction et du handicap ou encore les foyers hébergeant des personnes victimes de violences domestiques. Cette offre sera financée principalement par le DSAS.