UN PEU D’HISTOIRE

Arniaco au XIe siècle, Arnei en 1228, Arnay en 1265 tels furent les noms avant le définitif: Arnex.

Un tertre couvrant une construction circulaire datant de l’époque romaine a été découvert; en 1898, on a trouvé au lieu dit «En Tiers Vin» sépultures burgondes dont une seule renfermait des armes et divers objets.

Près de la route de La Sarraz à Croy se trouvait une maladière qui fut l’objet d’un litige entre l’Abbaye de Romainmôtier et les seigneurs de La Sarraz au sujet d’un droit de juridiction sur les lépreux. En 1049, Adalbert de Grandson donna au couvent de Romainmôtier tout ce qu’il possédait à Arniacum. En 1252, Conon d’Arnay fit don au couvent de Romainmôtier de tous ses biens à Arnay et affranchit les hommes de presque toutes les redevances. La Mayorie d’Arnex resta dans cette famille jusqu’au XVIe siècle: en 1530, la seigneurie prend de l’extension et les d’Arnay sont qualifiés seigneurs d’Orbe. Le plus puissant de cette famille, coseigneur de Montagny, Lussery, Saint-Martin du Chêne et Molondin eut pour descendants des pasteurs et un professeur à l’Académie de Lausanne, J.Rod d’Arnay.

A l’avènement du régime bernois en 1536, la localité est réunie à la terre de Romainmôtier puis en 1746, la seigneurie passa aux Chaillet d’Arnex dont le dernier descendant, Frédéric, vendit le château et le domaine à Pierre-Maurice Gleyre, ancien précepteur à la cour du roi de Pologne et membre du Directoire helvétique pour la somme de 58’500 pièces de 10 batz. Le 9 mai 1802, les Bourla-Papey obligèrent les nobles à céder leurs droit et privilèges à P.M. Gleyre dont la fille unique, devenue Madame de Lerber, fut l’héritière.

ARNEX AUJOURD’HUI

Arnex-sur-Orbe est depuis des années un village agricole et viticole implanté sur un plateau dominant la plaine de l’Orbe, à mi-chemin entre Orbe La Sarraz. La commune, d’une superficie de 732 hectares, est limitée à l’est et au sud-ouest par les coteaux du vignoble, d’une superficie de 67 ha, dont 32 ha exploités sur la commune voisine d’Orbe par les vignerons du village.

Sa situation, entre la plaine de l’Orbe et le pied du Jura, lui permet de passer souvent entre les gouttes grâce aux vents qui la contournent et la protègent pour lui donner un ensoleillement agréable. A une altitude moyenne de 537 mètres, de nombreuses activités économiques animent le village, atelier de charpente et menuiserie, atelier de ferblanterie, ateliers de mécanique et diverses autres. Un restaurant renommé et une petite épicerie avec vente de pain et filiale de la poste complètent l’offre. La commercialisation des vins se fait pour une part par la cave coopérative des 13 coteaux et des vignerons encaveurs dont 3 travaillent en bio.

Le plan d’affectation étant très restrictif, le développement du village se fait harmonieusement par la transformation de nombreux bâtiments, si vous avez l’occasion, profitez de visiter ce magnifique village. Des travaux sont en cours et certains en fin de réalisation pour atteindre d’ici quelques années les 700 habitants. Ces nouveaux résidents se déplacent à l’extérieur en général par le train sur Lausanne et le bus direction Yverdon grâce à une excellente desserte.

Au niveau scolaire, le village fait partie de l’ASIOR avec Orbe et les villages environnants. Dans le collège, dont nous fêtons cette année les cents ans, 4 classes sont réunies de 1P à 6P ainsi qu’une UAPE. Une salle polyvalente a été inaugurée en 1989. Depuis 1995 le village est raccordé complétement en séparatif avec une station d’épuration. L’an dernier un magnifique projet s’est terminé après 2 ans de travaux, l’ancienne cantine a été rénovée et ont vu le jour sur le même site: un local pour l’employé communal, une buvette et des vestiaires pour le football ainsi qu’une salle villageoise avec cuisine.

Actuellement le centre est en réfection avec la réalisation d’une place du village. Après tous ces importants travaux, les autorités vont devoir s’occuper de l’entretien de ce magnifique patrimoine en attendant d’autres projets en discussion.

LE SYNDIC