Pour situer notre village, il faut s’aventurer hors des grands axes de communication, à mi-chemin entre Cossonay et La Sarraz. Il précède de quelques longueurs le pied du Jura.

Les transports publics vous amèneront confortablement de Cossonay ou de La Sarraz pour nous découvrir. Il a fallu de nombreuses discussions et de multiples demandes pour obtenir ce service.

Chevilly, petite commune campagnarde, a d’abord connu un développement mesuré qui s’est soudain emballé lors de la construction de petits locatifs. Elle compte un accroissement de la population d’environ 40% en 15 ans.

Chevilly a un visage qui se transforme aussi au travers de sa population. Certains ont choisi de s’y établir comme locataires alors que d’autres sont devenus propriétaires dans notre petite zone d’habitations individuelles ou dans les quelques fermes transformées en logements.

Adossé à un coteau surplombant le vallon du Veyron, Chevilly est un territoire de 387 ha entouré d’un ruisseau « La Gèbre » et de deux rivières, l’incontournable « Venoge » et son affluent principal « Le Veyron », qui se rejoignent pour ne faire plus qu’une au lieu-dit La Tine de Conflens, connu loin à la ronde comme site énergétique et couru par nombre de randonneurs et curieux de tout poils.

L’histoire ancienne de Chevilly nous lie étroitement avec celle de la famille De Gingins et leur château de La Sarraz. C’est de là qu’est venu le surnom des habitants de notre commune « Les Fouette Grenouilles ». À l’époque, la tâche de ceux-ci était de chasser les batraciens trop bruyants des douves du château et d’assurer ainsi un sommeil sain et profond à ses occupants !

Trois illustres personnages ont été inhumés dans notre village : le peintre bien connu Charles Gleyre (1806 -1874), le géologue de renom Maurice Lugeon (1870 -1953), ainsi que Hans Nussbaumer (1920-1985), artiste de talent qui avait choisi le calme et le décor de notre région pour créer entre autres ses célèbres paysages.

Aujourd’hui, notre commune accueille différents artisans qui démontrent par leur dynamisme et la qualité de leur travail que l’éloignement des grands centres n’est pas un obstacle au développement de leurs activités.

Le plan d’affectation communal « PACom », actuellement en révision, ne permettra de proposer aux éventuels intéressés ni de zone artisanale, ni de nouvelles zones constructibles. D’ailleurs plusieurs propriétaires vont faire les frais de cette démarche.

La vie sociale n’est pas pour autant exclue de notre joli village. Notre salle villageoise accueille régulièrement des groupes de personnes pour la pratique du yoga, de la danse sportive ou de la musique, ainsi qu’une association de parents qui s’occupent de la scolarisation de leurs enfants.

Des rendez-vous bimensuels sont organisés par des bénévoles. Le « Café des Grenouilles » invite tout un chacun à un moment de rencontre et de convivialité autour d’un café ou d’un apéro. La convivialité est aussi le maître-mot de notre jeunesse qui s’active pour animer quelques soirées – afterworks et soupers – hors période des grands rassemblements estivaux, et ainsi accumuler expériences et deniers précieux pour leurs activités et la pérennité de leur société, seule active de notre commune.

Bien-sûr, tout ce petit monde gravite autour d’une municipalité et d’un conseil général qui se doivent de gérer au mieux les intérêts d’une population demandeuse et attentive aux droits et devoirs qui lui incombe.

La création d’associations intercommunales permet de résoudre les questions liées à la formation, aux loisirs (piscine de La Sarraz), au traitement des déchets solides et liquides, entre autre, mais ne décharge pas pour autant la tâche des municipalités tiraillées entre règlements et obligations légales dictés par le pouvoir cantonal et fédéral, où ce que l’on appelle encore démocratie devient le parcours du combattant en matière de procédures administratives mangeuses d’énergie et parfois de motivation face à l’intransigeance de nos interlocuteurs. Dès lors, la pérennité de nos institutions dépendra de l’attractivité que l’on saura créer pour inciter la population et les jeunes en particulier à s’engager pour notre commune. Les projets et les chantiers futurs ne manquent pas. Nous trouverons l’énergie et les personnes pour les réaliser.

La volonté d’être équitable pour tous nous met bien souvent dans des situations contradictoires où l’application des règles nécessite un long processus administratif pour finalement mettre en équilibre théorie et pratique. Les compétences des miliciennes et miliciens qui forment les municipalités de petites communes sont réelles, mais le temps disponible de chacune et chacun n’est pas infini face à la complexification des dossiers. Nous osons espérer que nos instances gouvernementales puissent en toute intelligence tenir compte des réalités du terrain dans l’élaboration des politiques futures.

Rester positif et avancer, proposer dans le dialogue de nouveaux projets et maintenir la qualité de vie de nos citoyens demeure notre tâche municipale, et nous nous y attachons avec motivation et intérêt, tout cela renforcé par une bonne ambiance de village qui invite à s’y arrêter pour apprécier cet endroit de vie entouré de nature et de sérénité.