Chigny, village inconnu par de nombreux habitants de notre canton.

Bien à tort, car il y fait bon vivre. Comme dans beaucoup de communes campagnardes situées à proximité immédiate d’une commune de grande taille. Pour Chigny, Morges.

Chigny, village atypique. La commune compte en effet plusieurs lieux de vie, séparés les uns des autres par des champs et vignes. Ainsi, pour aller du «centre» du village au quartier du Bochat, il faut traverser des vignes. Ce sont des champs qui attendent ceux qui veulent se rendre de la Mottaz à l’Eglantine.

Comme bien des communes rurales, le nombre de personnes qui exploitent le sol est petit. Trois pour être précis.

Chigny n’est cependant pas une cité dortoir. Nombre d’occasions est donnée aux personnes domiciliées sur le territoire communal de se rencontrer. Un stamm tous les premiers samedis du mois, la tablée des Chignacs en été (repas offert), le souper dit «des commissions» en fin d’année, qui permet à ceux qui travaillent pour la commune et aux ainés de partager un moment de convivialité et l’apéritif, la sortie des ainés tous les deux ans ; cette liste n’est pas exhaustive.

Historiquement, le nom de notre commune prouve son ancienneté. En effet, de nombreux villages dont le nom se termine par (y), remontent au temps des domaines gallo-romains, comme Lully ou Bussy, aux environs du V^e siècle. Aucune trace ne reste de cette époque. La première référence écrite se trouve en 1221, dans le Cartulaire du Chapitre de Lausanne. En 1265 et 1286, différents actes concernant le Chapitre de Lausanne citent Chigny et ses habitants dont un Amédée, son fils Pierre et son neveu Jacques, un Boson et son fils Raymond, une Jaquette veuve de Guy et son fils Jacques. En 1495, dans une reconnaissance d’André de Colombier, Seigneur de Vufflens, à côté du nom de baptême, on voit apparaitre différents noms de familles dont deux sont encore bien connus chez nous : André Dou Ruz (Duruz) et Jaquinet Vuffray. Dans sa structure politique actuelle, le premier Conseil général s’est réuni le 9 avril 1799.

On ne peut pas tout réaliser tout seul. Chigny en est conscient. Elle travaille ainsi en bonne entente avec les communes voisines dans de nombreuses associations, telles l’ERM, le SIS Morget, la PCI, l’Arasmac, l’AVM et le groupement forestier Ballens-Mollens.

En sept ans, elle a vu sa population augmenter de manière importante, pour passer de 331 habitants au 31 décembre 2015 à 405 au 31 décembre 2021. Le droit de la construction va limiter à l’avenir de manière drastique cet accroissement.

Trois associations la concernent car touchant ses habitants: Association du verger de Chigny, l’amicale des pompiers et la société militaire et des laboureurs. Chacune est active, ce qui permet de fréquentes rencontres.

La commune est en train de réaliser la rénovation de la route cantonale la traversant et un chemin piétonnier en ses bas. Lorsque ces travaux seront terminés, il sera possible de se rendre de Morges à Vufflens-le-Château sans devoir marcher sur la route cantonale.

La situation financière de Chigny est bonne. Son taux d’imposition est de 62, ceci depuis de nombreuses années.