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La Sarraz

La Sarraz bouge !

Parti de gueules et d’or, à la lettre S d’argent brochant.

Auprès d’un château fort attesté dès le XIe siècle et qui dresse fièrement ses tours aujourd’hui encore, le bourg de La Sarraz put se développer et recevoir des franchises qui favorisèrent son existence. Vers 1561, le conseil fit reconnaître le droit d’apposer les armes de la ville sur l’horloge et ailleurs, et d’avoir un huissier à la livrée gueules et or. Les armoiries complètes se trouvent sur des sceaux, des sculptures et des tableaux dès le XVIe siècle.

Situation

En plein cœur du Pays de Vaud, entre Venoge et Nozon, sur la ligne de partage des eaux des bassins du Rhône et du Rhin, voici La Sarraz, riche de son histoire et de sa belle nature. Petite ville active, perchée sur son arête rocheuse, elle est adossée à la grande étendue sauvage des Buis. Protégée par le Mormont, La Sarraz regarde les Alpes, de la Becca-d’Audon au Mont-Blanc, dominant la plaine et ses beaux champs de blé ou de colza.

Un peu d’histoire

En 1049, Adalbert de Grandson, désireux d’augmenter l’emprise de sa famille au Pied du Jura, construit une tour fortifiée au sommet du rocher qui domine le défilé du Mormont, véritable clé de passage qu’empruntaient, au Moyen âge, les armées, les commerçants et les pèlerins venant de France et se dirigeant vers l’Italie.

Des colons s’installent aux alentours, c’est la naissance du bourg qui va s’étirer tout au long du promontoire rocheux et offrir aux regards la silhouette typique que nous lui connaissons encore aujourd’hui. D’abord bourgade ouverte, il est transformé au milieu du XIIIe siècle en ville fortifiée, fermée par de nombreuses portes fortes. Les communes des environs étaient tenues de participer à l’entretien des fortifications de ce lieu de refuge.

Le nom de La Sarraz vient du participe passé patois « serata », serrée, fortifiée (du latin « serare »). Fait-il allusion à l’étroitesse du défilé ou au caractère fortifié de la ville ? Les avis divergent. Le « z » final n’apparaît que tardivement.

Cela fait donc 10 siècles que La Sarraz vit à l’ombre du château majestueux des seigneurs qui l’ont fondée. Son destin, par la force des choses, a été mêlé intimement à l’histoire de cette puissante seigneurie, que ce soit au travers des guerres de Bourgogne, de la Réforme, de la période bernoise ou de la Révolution. C’est ainsi qu’elle a assisté ou partagé les heurs et malheurs des trois familles alliées qui se sont succédé à sa tête : les Grandson-La Sarra (1049-1269), les Montferrand-La Sarra (1269-1541), les Gingins-La Sarra (1541-1798) et leurs descendants, qui ont habité le château jusqu’en 1948, date de la mort de la dernière châtelaine, Mme Hélène de Mandrot.

Malgré ces liens étroits, La Sarraz a bénéficié très tôt d’une large autonomie, comme en témoignent ses armoiries qui diffèrent complètement de celles des barons de La Sarra. C’est en effet en 1345 que François I de La Sarra lui accorde les libertés et franchises de la Ville de Lausanne et qu’elle prend place parmi ce que l’on a appelé les bonnes villes du Pays de Vaud.

A la fin du XIVe siècle, La Sarraz prospère. Passage, commerce et artisanat se développent. Elle reçoit des ducs de Savoie le droit de tenir quatre foires par année, ce qui était un grand privilège. En 1597, Leurs Excellences de Berne autorisent un marché chaque mardi. Il durera plus de deux siècles et demi.

A la Réforme, l’Hospice de Bornu, appartenant au couvent du Grand-Saint-Bernard devient propriété des barons de La Sarraz. Ils en font un moulin, créent un bief au Nozon pour faire mouvoir ses rouages, conduisent ces eaux dans le vallon qui longe la ville à l’occident pour y alimenter d’autres forges ou moulins avant d’aboutir à la Venoge. C’est ainsi qu’en partageant le Nozon entre le bassin du Rhin et le bassin du Rhône, le nord et le sud, les barons de La Sarraz créèrent ce Milieu du Monde dont peut s’enorgueillir notre commune voisine de Pompaples.

C’est sur l’eau que les industries se développent, dans le vallon ou sur la Venoge. En 1741, la tannerie Knébel fut fondée, suivie en 1781 de la tannerie Huguenin. Elles tiraient parti des écorces des chênes de la région. Elles étaient renommées surtout pour la fabrication de gros cuirs. Une importante papeterie fut établie en 1828 au bord de la Venoge, une des quatre premières en Europe à fabriquer du papier « sans fin ». La fabrique de couvertures de laine Girardet lui succéda en 1871. A la fin du XIXe siècle, alors que s’éteignaient les derniers représentants des dynastes de La Sarraz, l’usine électrique de la Venoge fournira assez de courant pour éclairer 145 abonnés. Comme le canal du Rhône au Rhin et son canal d’Entreroches au XVIIe siècle, l’arrivée du chemin de fer en 1870 ouvre La Sarraz sur le monde.

Un peu d’archéologie

Une découverte exceptionnelle a eu lieu au sommet du Mormont, colline exploitée par la cimenterie Holcim depuis plus de cinquante ans pour l’excellence de son calcaire. C’est l’une des plus grandes carrières de Suisse, qui coupe littéralement la colline en deux.

En 2006, des sondages archéologiques ont permis de mettre au jour un sanctuaire helvète d’une importance exceptionnelle : l’un des plus grands sanctuaires celtiques d’Europe.

Il y a 2000 ans, aux alentours de 100 avant J.-C., les Helvètes y ont creusé des centaines de fosses, des puits cylindriques, dont certains de plus de 4 mètres de profond, pour déposer des offrandes à leurs dieux.

La Sarraz de nos jours

Le château de La Sarraz connaît depuis de nombreuses années des difficultés financières et a menacé de fermer définitivement ses portes en 2016. Avec le soutien financier important de la Commune ainsi que ceux du Canton et de la Loterie Romande, la Fondation du Château peut désormais entreprendre de conséquents travaux de rénovation et de modernisation. Ce magnifique édifice, en mode de survie, va donc maintenir nous l’espérons pour de nombreuses années, ses portes ouvertes au public, pour lui faire partager son histoire et offrir de nombreuses et diverses manifestations, également en collaboration avec le Musée national du Cheval (MUCHE), unique musée en Suisse sur cette thématique, qui est abrité dans ces lieux.

Aujourd’hui avec environ 2600 habitants, c’est en fait un grand village; il y a un nombre impressionnant de sociétés locales, propres à répondre aux attentes les plus variées. De la vieille société de l’Abbaye des Carabiniers et sa fête biennale, qui a lieu en alternance avec la Fête médiévale, à la Société de jeunesse, du ski-club au Club des aînés, de la fanfare au club de volley, du chœur mixte au club de football, des diverses sociétés de gymnastes aux accordéonistes, elles constituent un socle essentiel à la vie culturelle et sportive de la commune. De plus, un lieu alternatif tente de se développer dans les locaux de l’ancienne usine Girardet au bord de la Venoge et propose de multiples activités artisanales, culturelles ou encore de détente.

A cette vie sociale s’ajoute les animations de la piscine de La Sarraz et de son camping. La piscine a connu en effet d’importants travaux de rénovation et offre désormais, depuis l’été 2017, de multiples attractions : des bassins flambant neufs, une eau chauffée à 24 degrés en permanence, un nouveau toboggan et encore un baby splash, pour un investissement d’environ 5,4 millions de francs, financé en grande partie par l’Association intercommunale de la piscine et du camping de la Venoge (AIPCV), qui regroupe dix-neuf communes de la région.

Au cours de ces dernières années, la Commune, reconnue par le Plan directeur cantonal comme Centre régional, s’est attachée à mettre en place les outils nécessaires à la planification et à la réalisation de travaux liés à des aménagements routiers modernes et aux services à sa population.

La Sarraz continue sa mue

Nos efforts pour moderniser nos infrastructures et rénover nos routes se poursuivent ; après les travaux de réaménagement de l’avenue de la Gare, du Bourg-de-Jougne, de la rue du Chêne et du pont de la Tannerie, c’est au tour du centre-ville de faire peau neuve. Depuis 2016 et jusqu’à la fin de cet été, la rue du Château, la rue du Bouriquet et la Grand-Rue auront connu défilés de machines de chantier et désagréments mettant à rude épreuve les bordiers et les automobilistes de passage.

Parallèlement à cet important chantier, un nouveau parking – le Parking des Vignettes – a été construit aux Terreaux, à proximité immédiate du centre-ville et propose 72 places de parc, dont 36 places à la location.

Nous avons profité de ces importants chantiers pour procéder outre les aménagements routiers et urbains, à la mise en séparatif de nombreux tronçons communaux. Notre réseau en séparatif avoisine 70% du territoire communal. Plusieurs services privés (électricité, chauffage, téléphone, etc.) ont aussi pu ainsi adapter leurs équipements.

Enfin, un nouveau chantier s’est ouvert à La Sarraz, celui de la construction d’un nouveau collège secondaire, sous l’égide de l’Association scolaire intercommunale ASI7 regroupant les communes de La Sarraz, Pompaples, Orny, Eclépens, Ferreyres, Moiry et Chevilly.

Dans le domaine parascolaire, nous avons transformé et rénové un appartement de fonction à la rue des Terreaux en une nouvelle structure d’accueil UAPE les Funambules qui peut accueillir 24 enfants, en complément des structures déjà existantes.

La Sarraz peut s’enorgueillir d’offrir de multiples sites touristiques prisés des promeneurs et amoureux de la nature dont celui de la Tine de Conflens. Soucieuse de sécuriser le chemin d’accès à ce lieu enchanteur, la Municipalité a décidé de fermer provisoirement le sentier à la fin 2016, le temps de trouver des solutions techniques financièrement supportables et assurant une sécurité aux promeneurs. Après travaux, le chemin est à nouveau ouvert cette année pour le premier jour de l’été.

Notre tissu économique est essentiellement composé de PME, offrant tout de même une multitude d’emplois. La seule société qui employait environ 80 personnes, la blanchisserie Lavotel (anciennement Valdau) qui traitait notamment le linge hospitalier, va malheureusement fermer ses portes.

La Sarraz a aussi un établissement horticole important et de petites usines comme celles très spécialisées de trempage de métaux ou de traitement de surfaces. La société Holcim exploite la roche calcaire que nous avons en abondance.

La Commune est heureuse d’accueillir bientôt une succursale Migros en partenariat avec VOI qui devrait ouvrir ses portes au printemps prochain dans la zone industrielle des Prés-Morés. En outre, un complexe de 48 boxes modulables avec 100 places de parc environ devrait vraisemblablement voir le jour à l’entrée de La Sarraz, en provenance de Cossonay.

Sur un plan régional, nous partageons la station d’épuration des eaux avec les communes de Ferreyres et Pompaples et des discussions sont menées pour ouvrir la STEP de La Sarraz à douze autres communes des bassins de la Venoge et du Veyron et ainsi créer un unique pôle régional d’épuration sous la forme éventuellement d’une association intercommunale.

Et l’avenir?

Le développement de La Sarraz, comme de la plupart des communes, est particulièrement dépendant de l’application des nouvelles dispositions en matière d’aménagement du territoire. Nos possibilités sont maintenant définies et le travail de révision de notre Plan général d’affectation a pu reprendre. Outre la densification souhaitée du bâti actuel, deux Plans partiels d’affectation sont virtuellement envisageables et les prévisions de développement actuelles nous permettraient d’atteindre 3400 habitants environ à l’horizon 2036. Nous espérons que tous les acteurs de notre vie locale (artisanat, commerces, sociétés, etc.) trouveront les ressources nécessaires à satisfaire leurs besoins et leur volonté de poursuivre dans le développement à venir de notre Commune, afin de maintenir/retrouver une offre diversifiée d’activités qui a longtemps caractérisé La Sarraz.

Le château

L'ESSENTIEL

Municipalité de gauche à droite : Serex Jean-Pierre, Reymond Nicole, Meylan Jean-François, Hubert Jean, Develey Daniel (syndic). Secrétaire communal : Beutler Daniel. Boursier : Sueur Philippe.
Séance de la municipalité:lundi 8h.
Conseil communal:55 membres.

Adresses utiles : Greffe: Grand-Rue 1, 1315 La Sarraz.
Heures d’ouverture: guichet : lu et ve : 13h30-16h30 ; ma et je : 7h45-11h; me : 13h30-18h .
Tél: 021 866 02 20 (tous les jours 9h-11h et 14h-16h).Poste de gendarmerie: Cossonay, tél. 021 557 82 21.
Service du feu: SDIS, responsable : Reymond Denis.

CE QU'IL FAUT SAVOIR

Syndic: Daniel Develey

Nom de la commune:La SarrazNom des habitants : Les SarrazinsSobriquet des habitants : Lè Rolye-Bo (les frappe-crapauds)

District: Morges

Surface: 770 ha

Arrondissement électoral:Morges

Nombre d’habitants: 2609

Nombre de ménages: 1120

Structure de la population :71% de Suisses et 29% d’étrangers

Taux d’imposition: 66

Paroisses:Protestante de La Sarraz Catholique de Cossonay

Manifestations communales :Fête médiévale – Fête de l’Abbaye des carabiniers (tous les 2 ans)

Sociétés locales:

Abbaye – Accordéonistes – Aînés – Chant – Fanfare – Jeunesse – Scouts –Sports divers : aérobic, danse, football, gym, judo, karaté, ski, taï-chi, volley, zumba

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