Un peu d’histoire…
C’est à partir de 1261 qu’on trouve la première mention de Corbeyrier, alors appelée «Curbiriaco», puis à la fin du 13^e siècle «Curbirie».

En 1584, le village est détruit par un immense éboulement provenant des hauts de Luan et descendu jusqu’à Yvorne. Si une partie de la population est engloutie et le paysage profondément modifié, on ne tarde pas à reconstruire.

En vieux français, orvale signifie désastre, catastrophe, d’où le nom d’ovaille ou orvaille que l’on retrouve fréquemment dans la région et qui rappelle ce terrible évènement.

Au début 1900, Corbeyrier est une «station» à la mode. On y trouve quelques hôtels et pensions. À la «Belle époque», une grande animation règne au village; les courses de la Diligence amènent les vacanciers depuis Aigle, pour des descentes en luge sur la route de Luan ou des matches de tennis à l’Hôtel Victoria. Parallèlement à l’agriculture, une boulangerie, des épiceries et des cafés font vivre la région. Sous l’impulsion de la paroisse d’Aigle, dont Corbeyrier fait partie, un temple est inauguré en 1908.

Une vie à la montagne
Aujourd’hui, les bus des Transports publics du Chablais (TPC) ont remplacé les diligences. La population est en constante augmentation (440 habitants en 2023, contre 365 en 2010).

Au cœur du village, une école accueille une quinzaine d’enfants de 4 à 8 ans. Dans le hameau de Boveau, l’école climatique (propriété de l’État de Genève) est quant à elle destinée à des élèves de ce canton. On y trouve un EMS, deux restaurants – le Quart d’heure vaudois et le Café de Luan – et une épicerie avec service postal ouverte tous les jours! L’agriculture est toujours bien présente avec deux exploitations familiales et des vignerons. Corbeyrier abrite aussi son lot d’artisans, entre marbrier, charpentier, artisan du cuir, photographes, céramistes, etc.

Alimentée en eau par ses propres sources, la Commune est également propriétaire d’un alpage, d’un domaine agricole de 3,7 hectares dans la plaine du Rhône et d’une parcelle de 1 hectare de vigne à Yvorne. Ses forêts – 323 hectares – sont exploitées et gérées par le Groupement forestier des Agittes (GFA). Installées au village, une scierie et une menuiserie travaillent le bois local.

Un agenda quatre saisons
Huit sociétés locales ont à cœur de proposer des animations tout au long de l’année. La Bibliothèque le PréVert offre près de 5000 livres destinés aux lecteurs de tout âge et propose divers évènements culturels (conférences, lectures, expositions, contes, théâtre…).

Parmi les temps forts, l’Association des artisans et des commerçants met sur pied en juillet et en décembre un grand marché. La Municipalité organise pour sa part la Fête du 1^er août, l’accueil des nouveaux habitants, le repas des aînés et la journée d’entretien des chemins pédestres. En plus de sa traditionnelle tournée du Nouvel An, la Jeunesse l’Avenir fait régulièrement sonner ses tambours. Et les pompiers, eux aussi, sont souvent de la partie!

Et puis que serait Corbeyrier sans son Festival celtique? Connu loin à la ronde, rendez-vous incontournable des amateurs de musique et d’hydromel, l’évènement est organisé tous les deux ans par la Confrérie du Loup. La prochaine édition aura lieu les 28 et 29 juin 2024.

Un environnement riche et divers, au cœur d’un parc naturel
On apprécie Corbeyrier pour son calme, son panorama, son microclimat, ses multiples sentiers pédestres qui font découvrir une nature exceptionnelle, tant par sa faune que par sa flore… sans oublier les morilles !

Sur les hauts de Luan, de l’autre côté du tunnel des Agittes, le point de vue est unique : accessible en voiture entre juin et octobre, il permet de contempler les Alpes vaudoises, une partie des Alpes valaisannes, la plaine du Rhône et surprise finale, le lac Léman ! Un circuit pédestre mène dans la vallée de la Joux-Verte. Depuis 2015, une passerelle enjambe la rivière de l’Eau froide. À cet endroit, on découvre les vestiges d’une écluse construite en 1695, qui servait au flottage du bois jusqu’en plaine.

Les défis à venir
Comme toutes les communes du canton, Corbeyrier a dû réviser son Plan d’affectation communal (PACom) pour se mettre en conformité avec la Loi sur l’aménagement du territoire (LAT). La nouvelle version du plan sera soumise à l’enquête publique dans le courant de l’année 2023.

D’importants investissements devront être réalisés, principalement au niveau du service des eaux et des égouts. Corbeyrier rejoindra prochainement l’Association intercommunale pour l’épuration des eaux de la région d’Aigle (AERA). D’autres projets se font également pressants, tels que l’entretien des bâtiments et des routes.

Corbeyrier collabore avec les communes avoisinantes dans le cadre de la formation, la défense incendie, l’aide sociale, la santé, le service civil, l’entretien et l’exploitation des forêts, les eaux et l’épuration.

Enfin, Corbeyrier fait partie de Chablais Région, qui réunit les 28 communes du Chablais vaudois et valaisan.