Son territoire de 696 hectares s’étend du plateau agricole et boisé du Pied du Jura (forêt du Saugey à 896 m), jusqu’à quelques mètres de l’autoroute A1 (Creux-du-Mas à 429 m), près de Rolle.

768 habitants vivent dans la commune, qui comprend le village d’Essertines et les hameaux de Châtel, Bugnaux, Roussillon et du Creux-du-Mas. Essertines, c’est deux mondes: le haut et le bas. Chacun avec ses paysages, ses organisations (écoles, paroisses, codes postaux) et sa diversité. Le haut, tourné vers le Jura, avec ses fermes foraines. Le bas, tourné vers le lac Léman, avec ses coteaux recouverts de vignobles.

Le village et les hameaux ont su garder leur charme avec de belles fermes et des maisons vigneronnes typiques (château de Chatagneréaz, Maison de Favières, Beauregard, Les Cordelières, La Rommaz, etc.). Le hameau de Bugnaux est d’ailleurs classé à l’inventaire fédéral des sites construits (ISOS).

Au fil des saisons, les vignes, les vergers, les forêts, les prairies, les champs de blé, d’orge, de colza et de maïs donnent une coloration sans cesse changeante à ce coin de pays.

Le tissu économique est composé d’agriculteurs, de viticulteurs, d’une fromagerie, de l’auberge communale du Chasseur à Essertines, de chambres d’hôtes et de petits artisans.

UN PEU D’HISTOIRE
Le nom d’Essertines à l’origine «Essartinis» ou «Exertines» signifie défricher, déboiser, débroussailler. L’église, dédiée à St-André, fut disputée entre le couvent d’Ainay, près de Lyon, et celui de St-Jean à Genève (aux mains duquel elle resta). Elle subit de nombreuses transformations et restaurations au cours des âges. Le choeur datant du XIIIe siècle est classé monument historique.

Essertines faisait autrefois partie de la seigneurie de Mont-le-Vieux dont le château se trouvait au-dessous du hameau de Châtel. Les premiers seigneurs furent les Cossonay-Prangins auxquels succédèrent la maison de Savoie en 1293, puis les Viry en 1366. Ce château fut incendié lors de l’invasion du Pays de Vaud par les troupes suisses en automne 1475. Il semble que le bourg d’une vingtaine de maisons qui entourait le château était abandonné au moment de l’incendie. Des pans de murs subsistent encore dans ce merveilleux site surplombant les villages de La Côte.

En 1784, un incendie ravagea le village d’Essertines, détruisant 22 maisons, 17 granges et 19 étables.

Berne ordonna de ne pas reconstruire en ordre contigu et encouragea les propriétaires à rebâtir en dehors du village, d’où les nombreuses fermes foraines.

PROJETS
Il n’y a pas d’extension des zones constructibles envisagée.

Le projet de fusion (Rolle, Tartegnin et Essertines) est actuellement en suspens. La commune est également engagée dans un plan climat, dans le réseau citoyen issu d’habitants de la Commune et actif sur les questions de biodiversité et d’énergie et dans une coopérative visant à créer une communauté d’autopartage de l’électricité.
www.recb.ch

En 2009, la Municipalité a mené une réflexion sur les sources d’énergie où les collectivités publiques pourraient jouer un rôle important. Il s’est avéré que la commune possédait des terrains favorables au développement de l’énergie éolienne. Dès lors, le Conseil d’Essertines-sur-Rolle a soutenu ses autorités pour le développement du projet.

Au sud-ouest de la commune est projeté sur les terrains communaux un parc éolien de 4 éoliennes, qui devrait être mis à l’enquête d’ici fin 2024. Chacune des machines pourrait produire plus de 10 GWh par année, soit l’équivalent des besoins de 2’500 familles de quatre personnes. Cela représente environ la population des communes de Gimel, St-Oyens, Mont-sur-Rolle, Perroy, Tartegnin, Gilly, Burtigny et Essertines-sur-Rolle. (Selon un ménage type qui consomme 4500 kWh par année (profil de consommation H4) estimé à 4 personnes, www.strompreis.elcom.admin.ch). Informations sur le projet: www.essairvent.ch

La Municipalité a élaboré son Plan énergie et climat communal pour la période 2022-2026 qui indique une importante progression de la production d’énergie photovoltaïque. Cette démarche vise en particulier à réduire les émissions de gaz à effet de serre en diminuant en premier lieu la consommation d’énergie fossiles et en augmentant la production énergétique renouvelable, ainsi qu’à s’adapter aux effets des changements climatiques.

Dans le cadre du soutien à la biodiversité, un projet ornithologique a permis la pose de 140 nichoirs pour hirondelles de fenêtre et martinets noirs sur des bâtiments privés et communaux. En outre un verger citoyen comprenant une vingtaine d’arbres fruitiers haute-tige a été planté en 2021.