Bref historique
La Commune a été fondée le 26 septembre 1284, par décision du Bailli impérial Richard de Corbières, qui a accordé aux habitants, domestiques au couvent de l’Abbaye de Montheron, les mêmes droits que ceux des moines. Marquée par la lutte et la révolte des cultivateurs qui ne pouvaient accepter plus longtemps les conditions d’existence imposées par l’Abbé de Théla, cette période s’est terminée le 16 mars 1455, date à laquelle les habitants de Froideville ont été libérés de toute servitude envers le couvent par l’Abbé Jean de Cheseaux, moyennant finances.

En 1803, Montheron est réunie avec Froideville. Cela n’a pas duré longtemps, puisqu’en 1813, l’Abbaye est rattachée définitivement au territoire de Lausanne. Nous y avons perdu quelques hectares, mais réalisé de substantielles économies en frais d’entretien de ce site historique.

Le territoire communal s’étend sur 707 hectares. 51% sont constitués de forêts, 39% de terrains agricoles et 10% sont consacrés à l’habitat. La Commune est propriétaire en propre de 157 hectares, soit 115 de forêts, gérées par le Triage Mèbre-Talent, et le reste essentiellement en terrains agricoles loués à des fermiers. Le tout à une altitude qui varie entre 800 et 900 mètres.

De nombreuses sources se situent sur le territoire communal. Malheureusement, plusieurs d’entre elles ont été vendues au début du siècle passé à un particulier, qui les a lui-même cédées à la Ville de Lausanne. Une station de pompage de l’eau lausannoise a été construite au Bois d’Archens, permettant à la capitale vaudoise de fournir de l’eau aux Cacatchoux en période d’étiage des sources communales.

Froideville est aujourd’hui une commune essentiellement résidentielle, qui ne compte plus que sept agriculteurs en activité. Elle recensait 266 habitants en 1960, 470 en 1970, 600 en 1975, 1000 en 1980, 1500 en 2001 et 2728 au 31 décembre 2023. La 2500^e habitante a été accueillie en juin 2017.

Cadre de vie, curiosités, infrastructures etc.
Une particularité de Froideville réside dans sa frontière avec les communes de quatre différents districts: celui du Gros-de-Vaud, dont elle fait partie, celui de Lavaux-Oron par Montpreveyres, celui de Lausanne par Montheron et enfin celui de La Broye-Vully par Corcelles-le-Jorat. Ce lieu de convergence, marqué par la célèbre «Borne des Trois-Jorats», érigée en 1536 par les Baillis bernois, est situé à proximité de la route des Paysans. C’est un joli but de promenade que vous pouvez encore agrémenter par une visite à l’arbre lyre, poussant non loin de là. Il semble y avoir plusieurs sapins côte à côte, mais il ne s’en trouve en fait qu’un seul. Chacune de ses branches, pliée par la neige dès son plus jeune âge, a formé un tronc au fil des années, ce qui lui a donné cette étonnante forme de lyre géante.

Le complexe scolaire du Bas de la Fin met à disposition de l’Association Scolaire Intercommunale de Cugy et environs 18 salles, dont les deux dernières, inaugurées en 2021, construites par des entreprises régionales, en bois provenant de Suisse, nous ayant ainsi permis d’obtenir la certification «Label Bois Suisse». Le chauffage de ces infrastructures est assuré par un réseau de chauffage à distance utilisant des plaquettes forestières issues de nos forêts et alimentant également quelques propriétaires privés.

La Commune est bien desservie par les transports publics, la ligne tl 60 reliant le village à la Riponne à une fréquence de 15 minutes aux heures de pointe et allant même jusqu’à la gare de Lausanne les nuits de vendredi à samedi, de samedi à dimanche de même que celles précédant un jour férié. Dès le 15 décembre 2024, la ligne CarPostal 670 reliera Froideville à Yverdon, par Echallens et facilitera notamment les déplacements des jeunes qui fréquenteront le futur gymnase d’Echallens. Cette nouvelle desserte sera certainement prolongée à l’horizon 2027-2030 en direction de Cugy et du Mont-sur-Lausanne.

Cette offre en mobilité rend notre village très attractif et les prix de l’immobilier s’en ressentent, d’autant plus que les nouvelles constructions sont rendues impossibles depuis plusieurs années, l’ensemble du territoire étant en zone réservée. Cette situation perdurera jusqu’à l’entrée en vigueur du futur plan d’aménagement communal qui est actuellement en examen préliminaire auprès des instances cantonales.

Projets de société
Les idées de projets ne manquent pas sur la table de la Municipalité. Mais nous avons toujours à l’esprit que tout projet nécessite un financement qui vient de nos habitants.

La construction d’un refuge forestier au lieu-dit «Les Orgires», bénéficiant d’une vue imprenable sur l’ensemble du village et des environs, va débuter prochainement. Il sera réalisé en bois ronds issus de nos forêts.

La part d’autoproduction d’électricité a considérablement augmenté ces dernières années. Afin de poursuivre cet effort, la Commune participe à un projet intercommunal pour encourager la pose de panneaux photovoltaïques sur les toits privés.

«Froideville, carrefour de
4 districts, une fenêtre sur
les Bois du Jorat à quelques
minutes de la ville.»

Nous avons également conscience de la nécessité de pérenniser un café restaurant et d’offrir la possibilité à nos commerçants soit de s’installer, soit de développer leurs activités si nécessaires à notre esprit villageois.

La garde de nos enfants fait également partie de nos préoccupations, tout comme de laisser la possibilité à nos aînés de pouvoir rester dans leur commune le plus longtemps possible.

Vision personnelle et conclusion du Syndic
Être Syndic d’une commune d’un peu moins de 3000 habitants en 2024, c’est une gestion au quotidien, une disponibilité permanente et une vision du futur pour le bien de nos habitantes et habitants, tout cela en nous rappelant que le collège municipal défend les intérêts de la commune, comme je me plais à le rappeler à mes collègues chaque lundi à 17h.

Ne plus construire de logements depuis plus de 5 ans, zone réservée oblige, a permis à notre exécutif de recadrer ses priorités. J’aime à présenter ma commune, comme un village où il fait bon vivre, avec des transports publics performants le reliant à la capitale vaudoise rapidement, sans axe de transit et, surtout, avec une barrière naturelle représentée par la forêt qui nous protège de la démographie galopante de la couronne lausannoise.

Pour terminer, depuis le 25 juin, jour de parution de cet article, en principe et sous réserve d’une élection, j’aurai l’honneur de présider le Grand Conseil vaudois pour l’année 2024-2025.

Evidemment, j’aurai moins de temps pour administrer ma commune pendant cette période, mais comme je suis entouré d’une équipe municipale performante et de collaboratrices et collaborateurs toujours à l’écoute, que je remercie par avance pour leur soutien durant cette année intense, je suis serein et me sens bien préparé pour passer cette année qui s’annonce extrêmement enrichissante.

Nous nous devons d’offrir des infrastructures sportives adaptées aux besoins. Le dernier projet réalisé est une patinoire saisonnière couverte qui complète notre offre de sports hivernaux qui comprend notre téléski «arrache-mitaines» avec sa piste de 250 m et nos circuits de ski de fond, de 12 km en classique et de 8 km en skating, lorsque les conditions le permettent. Cette patinoire sera certainement reconduite pour les prochains hivers, pour le bonheur des petits et des grands, qui pourront s’initier au patinage, au hockey, à l’Eisstock, voire au Broomball. Des réalisations comme l’agrandissement de notre salle de gym, la création d’un terrain de football synthétique ou d’un espace dédié au beach-volley sont en phase de réflexion et feraient plaisir à plus d’un sportif.