Longirod


D’argent à trois sapins de sinople plantés sur un mont du même.
Symbole de représentation et marque distinctive d’appartenance, c’est l’enseigne de la première auberge communale attestée dès 1822, qui est à l’origine des armoiries adoptées par le Conseil d’Etat en 1923.
Autre symbole, la représentation vivante des armoiries, a été initiée en 1991 lors des manifestations du 700e anniversaire de la Confédération par la plantation de trois sapins aux abords de la place de fête du Signal.
Pour marquer le centenaire de notre emblème, la commune inaugurera sa première bannière lors de la fête nationale du 1er août 2023.
Situation - patrimoine
Situé sur le haut plateau du district de Nyon notre bourgade forme une entité harmonieuse avec les villages voisins de St George et de Marchissy. Implantés de part et d’autre de la route cantonale qui relie la plaine à la Vallée de Joux, les villages du haut subissent depuis plusieurs années les effets du trafic pendulaire et touristique qui va en s’accroissant.
A l’origine du Canton de Vaud, Longirod fit partie du district de Rolle et dès 1804 à celui d’Aubonne et ce jusqu’en 2008, année de sa dissolution.
Le territoire communal de 947 ha ayant la forme «d’un L majuscule» s’étend du petit vallon de Prévondavaux pour s’élever jusqu’à la crête du Jura, son point culminant étant le Crêt de La Neuve situé à 1’495 m d’altitude. Cette sommité offre une vue incomparable sur la chaîne des Alpes et sur la Savoie.
Autrefois rentables grâce à leur revenu, nos forêts, d’une superficie de 398 ha, subissent depuis ces dernières années le malheureux contrecoup du dérèglement climatique qui, par voie de conséquence, impacte sa santé et sa production.
En 2024, les exploitations normales et forcées dépassent de 72% la possibilité annuelle de coupe fixée à 2’700 m3 NT.
Phénomènes rarissimes dans le passé, les incendies de forêt sont devenus plus fréquents, alimentés qu’ils sont par l’étendue du bois sec resté sur pied et au sol.
Nos trois pâturages «des Frasses», «du Petit Pré de Rolle» et de «la Neuve» sont amodiés à un Syndicat d’alpage qui regroupe une douzaine d’éleveurs locaux et régionaux.
Un défi majeur à relever dans les prochaines années consistera à assurer l’approvisionnement en eau d’abreuvage. Ce défi nécessite l’urgence d’une réflexion et l’établissement d’un concept afin de garantir la pérennité de notre économie pastorale.
Nos exploitations agricoles de montagne tirent parti des réalisations qui résultent d’un Syndicat d’améliorations foncières. Cet organisme a été dissous en septembre 2021 après 31 ans d’études, de travaux routiers, d’optimisation du parcellaire et d’assainissement des infrastructures.
Pour marquer l’accomplissement de ces travaux d’envergure, une fontaine en cascades a été érigée aux abords du village. Du fait de sa conception, elle constitue un élément vivant du paysage qui s’inscrit dans la mémoire collective de notre commune.
Elément identitaire de notre terroir, des hameaux et des mas isolés aux lignes pittoresques et ancestrales, ceinturent la localité. Leur apparence rurale et typique font le charme de notre coin de pays.
Sur le plateau, le domaine d’Outard, (grangia de Altari) sa maison de maître et ses dépendances, érigées au moyen-âge en grange de dîme dépendit dès 1165 à l’Abbaye de Bonmont avant d’être inféodé au XIIIe siècle aux seigneurs d’Aubonne.
Aux alentours d’Outard nous trouvons les anciens domaines seigneuriaux des Troncs, des Petites et Grandes Côtières, et de la Vuagère.
A l’Est, les fermes des Pesseys (petit et grand) sont attestées à partir de 1264. Positionnées de part et d’autre de la route de Gimel elles se constituent en porte d’entrée de notre territoire.
Au Sud le hameau de Pré Martin se développera au début du XIXe siècle. Il se caractérise par une ferme à la toiture à 4 pans de forme pyramidale qui remonte, quant à elle, à la période bernoise.
A l’Ouest l’ancienne ferme de la Rochette construite au XIXe siècle deviendra au cours des années une pension puis un préventorium pour les enfants. Propriété de l’Etat de Genève, ce dernier développera un concept de ferme pédagogique permettant d’offrir aux petits citadins genevois l’occasion de se familiariser avec la nature et le milieu campagnard.
Au nord, située à l’orée des forêts sur le plateau qui relie St George, la ferme des Marais datant du XIXe siècle, témoigne de par son nom, l’existence de vastes marécages assainis au milieu du XXe siècle.
Origine et histoire
La première mention du village de «Longirot» remonte à l’an 1208 dans une inféodation que le duc Berthold de Zähringen fit en faveur des seigneurs d’Aubonne. Notre communauté demeurera vassale de cette seigneurie jusqu’en 1701 soit environ cinq siècle. C’est à cette époque que cette baronnie fût érigée en baillage et resta sous le gouvernement de LL.EE de Berne jusqu’à la Révolution de 1798.
En remontant le temps, au travers de divers vestiges archéologiques, on peut attester que les lieux étaient déjà peuplés durant l’époque romaine.
De 1264 jusqu’en 1667 Longirod fit partie de la paroisse de Burtigny, possession de l’Abbaye de Bonmont avant d’être érigée en 1668 en paroisse avec Marchissy et St George. En 1440 les habitants de Longirod obtinrent du concile de Bâle, l’autorisation de construire une chapelle placée sous les auspices de St Théodule.
Avant que l’église ne connaisse son apparence actuelle, le sanctuaire subira bien des transformations dans les siècles précédents notamment par l’édification d’un beffroi à une date qui nous est inconnue.
L’intérieur du temple fera l’objet d’une importante rénovation dans les années 1990.
La cure paroissiale a été construite en 1828 sur l’emplacement d’un premier presbytère datant de 1477.
En 1911 – 1912, une salle de paroisse fut aménagée dans la partie rurale du bâtiment.
L’Etat de Vaud, propriétaire de l’édifice, entreprendra un important chantier de rénovation au niveau de la toiture et des façades dans les années 1990.
Le 14 mai 1788 un gigantesque incendie attisé par une violente bise embrasa la quasi-totalité du village.
La présence massive de constructions en bois, notamment avec des toitures en bardeaux, ainsi que les moyens dérisoires de lutte contre le feu favoriseront la propagation rapide du sinistre.
Par la prévoyance du sieur Jacques Badel, secrétaire communal, les précieuses archives furent préservées de l’incendie.
Le procès-verbal de ce désastre établi par l’assesseur baillival et châtelain d’Aubonne Daniel Boinod est consigné dans les archives communales. Il mentionne que 35 maisons furent livrées à la proie des flammes. 9 maisons, le temple et la cure furent miraculeusement préservés.
Sous le patronage de LL.EE, un immense élan de solidarité provenant de tout le Pays de Vaud et au-delà (levée d’une collecte de fonds, fourniture de biens matériels, de vivres etc.) permis de soulager dans un premier temps les sinistrés au nombre de 265 personnes.
Il faut remonter à la conquête bernoise et à l’introduction de la Réforme pour évoquer l’organisation de l’école dans nos villages.
Le premier «collège» aménagé dans une maison peu adaptée aux conditions d’enseignement fut institué en 1705.
Il faudra attendre l’année 1837 pour que la commune construise une école comprenant deux classes au rez et deux appartements à l’étage pour loger son «régent» et sa «régente».
Dans les années 2010, les besoins spécifiques des élèves, les ressources disponibles et les orientations de l’État auront raison de nos classes! La fermeture de l’’école sera perçue par la population comme la perte d’un pilier essentiel de la vie villageoise.
L’ancienne auberge communale «Aux trois sapins», détruite par un incendie en 1908 ne sera pas reconstruite; l’espace libéré donnera naissance à la place du village.
Propriété de la commune la «Pinte du Marronnier», située à proximité sera aménagée en 1909 en auberge communale avec, à l’étage, le siège de la Municipalité.
Ce bâtiment entièrement restauré en 1992 conservera sa destination initiale, le premier étage sera transformé pour héberger l’administration communale, la partie rurale sera convertie en une salle à manger, le fenil deviendra une salle de réunion.
Personnalités
Longirod est le lieu de naissance de Jean-François Gaudin, botaniste et littérateur (1766-1833), un des fondateurs de la Société helvétique des sciences naturelle.
Plus près de nous, nous avons eu le privilège de compter comme bourgeois d’honneur le Conseiller fédéral Jean-Pascal Delamuraz, Président de la Confédération suisse en 1989 et 1996, décédé le 4 octobre 1998.
La place «Jean-Pascal-Delamuraz» a été inaugurée en sa présence en 1989.
Investissements récents et à venir
En 2017, la commune a réhabilité son ancienne école en un immeuble de 6 appartements à loyer raisonnable.
Depuis quelques années elle remet à niveau tout son réseau d’eau potable en ayant créé un nouveau puit (Le Bugnon) et en réhabilitant le deuxième (les Derrys). De plus elle a informatisé l’ensemble de son réseau.
Comme notre grande salle à été démolie en 2017 lors de la transformation de l’école, notre commune voit grand en ayant proposé à son conseil complexe communal composé d’une grande salle, d’un local pour pompiers ainsi que des nouveaux bureaux communaux. Adopté à l’unanimité par le conseil, le projet devrait voir le jour fin 2026.


Municipalité de gauche à droite: Nicolas Rubin, Damien Richard, Pierre-Alain Kummer (Syndic), Isabelle Rubin et André Vietti (Vice-syndic).

Le crêt de la Neuve, point le plus haut de la commune à 1’494 m.

L'ESSENTIEL
Secrétaire municipale: Laura Jacot
Secrétaire adjointe et préposée
au contrôle des habitants:
Tanja Ricci
Boursière: Nathalie Widmer
Séance de la municipalité:
lundi après-midi
Conseil général: 65 membres
ADRESSES UTILES
Greffe:
Grand Rue 6, 1261 Longirod
Heures d’ouverture:
mardi de 17h à 19h
ou sur rendez-vous
sur le site: www.longirod.ch
022 368 16 56 – greffe@longirod.ch
Poste de gendarmerie: 117
Service du feu: tél. 118
CE QU'IL FAUT SAVOIR

Syndic: Pierre-Alain Kummer
Nom commune: Longirod
Nom des habitants:
les Longeroises / Longerois
District: Nyon
Surface: 945 ha
Arrondissement électoral: Nyon
Nombre d’habitants: 555
Nombre de ménages: 240
Structure de la population:
451 Suisses, 104 étrangers
Taux d’imposition: 0.77
Paroisses: Eglise évangélique
réformée du Canton de Vaud
Paroisse catholique romaine
Manifestations communales:
Voir sur le site:
www.longirod.ch/manifestations
Sociétés locales:
La Perle du JURA
Société de Tir «Les Buissonnets»
ADIL (Association des intérêts de Longirod)
chœur mixte L’Echo des Meilles