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Montcherand

Dominant la ville d’Orbe, à deux kilomètres environ en direction de Vallorbe, Montcherand occupe une position privilégiée sur les routes historiques de la Via Francigena, du parcours des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle et du sentier des Huguenots.

Armoiries et symboles
Lorsque la commune adopta ses armoiries en 1922, elle reprit le sautoir des armes de Baulmes en hommage à ses anciens liens monastiques. Le mont d’or ajouté en pointe fait référence au nom même du village et à sa situation géographique.

Des origines anciennes
Des pièces de monnaie à l’effigie des empereurs Aurélien et Dioclétien retrouvées sur le territoire attestent d’une occupation du site dès les premiers siècles de notre ère. Le nom du village, mentionné «Montcherant» jusqu’en 1324 puis «Montcherand» dès 1403, semble dériver du latin Mons Carentus. Mons désigne une élévation de terrain, en référence à la situation du village sur les premières pentes du Suchet, tandis que Carentus pourrait provenir de «cheraie», soit le chêne, essence dominante de nos forêts, ou encore un terme du patois vaudois désignant une montée raide – hypothèse renforcée par la topographie escarpée de la commune.

Un passé ecclésiastique important
Durant tout le Moyen Âge, Montcherand fut une propriété du prieuré de Baulmes, puis rattaché à celui de Payerne dès 1294. Dès 1356, les clunisiens de Baulmes et Payerne furent dirigés par un unique prieur, seigneur de Montcherand. Après la Réforme, le village fut intégré à la châtellenie des Clées, tout en conservant sa propre cour de justice.

L’église Saint-Etienne de Montcherand
Une présence clunisienne discrète...

L’église Saint-Etienne de Montcherand est un monument incontournable du Jura-Nord vaudois, qui se trouve à la croisée de la Via Francigena et de la Via Jacobi. Edifiée probablement au
Xlème siècle, elle recèle un trésor mis au jour en 1902: des peintures murales remontant vraisemblablement à la fin du Xlème ou au début du Xllème siècle, qui constituent un des plus anciens ensemble peints figuratifs de Suisse. Elle est placée sous la dépendance du proche prieuré de Baulmes, uni au prieuré de Payerne en 1294; Montcherand entre ainsi dans L’Ecclesia Cluniacensis.

... Mais des peintures murales tout à fait exceptionnelles !

Comme la majorité des peintures murales médiévales connues dans le canton de Vaud, celles de l’abside de Montcherand ont été badigeonnées à la suite de l’introduction de la Réforme au XVlème siècle. Depuis leur découverte, elles ont été restaurées à trois reprises (1903, 1970-1971 et 1991-1992), et leur présence a contribué à mettre en lumière l’entier de l’édifice. En 2018, un ouvrage de Karina Queijo a retracé l’histoire de cette église emblématique.

Créée en 1992, l’Association pour l’église romane de Montcherand a pour but d’œuvrer en faveur de la restauration et de la conservation de l’église. Elle a reçu le Prix du Patrimoine Culturel 2024 et œuvre au montage du dossier suisse de candidature des sites clunisiens au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Développement et vie économique
Montcherand s’étend sur une superficie d’environ 306 hectares, dont 160 hectares de surfaces agricoles exploitées par cinq exploitations et près de 70 hectares de forêts. La commune est bordée par les gorges de l’Orbe, un site naturel spectaculaire situé entre les communes de Vallorbe et d’Orbe. C’est un lieu prisé pour la randonnée, la géologie, et la beauté de ses paysages sauvages. En collaboration avec d’autres communes traversée par ces gorges, une réserve forestière de 294 hectares a été créée en 2016.

Autrefois, de nombreux coteaux étaient couverts de vignes; aujourd’hui, seules deux exploitations perpétuent la tradition viticole. Le village a également tiré profit de gravières, dont les matériaux ont notamment servi à la construction de l’autoroute Lausanne-Genève, assurant à l’époque une précieuse manne financière. L’une de ces anciennes gravières abrite désormais un complexe communal apprécié, avec grande salle, terrains de football, courts de tennis et pistes de pétanque.

Sur même site, le collège «Pique-Raisinets», nom tiré du sobriquet des habitants du village, a ouvert ces portes en août 2024. Cet établissement accueillant plus de 150 élèves a été construit par l’association scolaire intercommunale d’Orbe et Région (ASIOR), ramenant ainsi un peu d’animation au village.

L’usine électrique, construite en 1903 par la CVE (devenue Romande Énergie), témoigne du développement industriel du début du XXème siècle.

Produisant de l’électricité pour l’équivalent de plus de 22’000 ménages, elle ne dessert aujourd’hui qu’une petite partie du village, le reste étant raccordé au réseau de VO Énergies.

Patrimoine et figures marquantes
Montcherand conserve plusieurs éléments de patrimoine: six fontaines dont la plus ancienne date de 1805, et un château dont la première apparition sur les cartes date de 1685 fût transformé dans les années 1770-1780 par Pierre-Abraham Guignard d’Orbe, acteur de la Révolution vaudoise de 1798. Le domaine passa entre diverses mains avant d’appartenir à la famille Barbey.

Trois personnalités issues du village se sont distinguées:

  • Léon Nicole, conseiller d’État genevois de 1933 à 1936 et défenseur de la classe ouvrière.
  • Le colonel Bernard Barbey, écrivain et chef de l’état-major particulier du général Henri Guisan, également représentant de la Suisse auprès d’organisations internationales.
  • Sur le plan culturel, on mentionne encore Ernest Manganel, professeur et ancien directeur du Musée des Beaux-Arts de Lausanne.

Vie locale et modernité
Aujourd’hui, Montcherand compte environ 500 habitants, dont 75 enfants en âge scolaire. La vie du village est animée par une dizaine de sociétés locales sportives et culturelles, héritières d’une tradition communautaire séculaire. L’Abbaye des Volontaires, fondée en 1804, perpétue tous les deux ans ses festivités, témoignant de la vitalité du tissu associatif.

Fière de son environnement et de son patrimoine, la municipalité œuvre à maintenir l’attractivité du village tout en gérant avec rigueur des ressources financières limitées. Entre nature, histoire et convivialité, Montcherand demeure un lieu où il fait bon vivre, enraciné dans son passé tout en tourné vers l’avenir.

Si vous passez dans notre village, prenez le temps de savourer un verre de vin chez le vigneron Franck Nicole, de déguster la cuisine raffinée du restaurant La Treille, tenu par les frères Manuel et Cédric Fertig, et de vous offrir quelques délicieux chocolats de Michaël Randin chez MR Chocolat.

Collège de Montcherand.

Fresque de l’Eglise de Montcherand.

L'ESSENTIEL

Municipalité: Nicolas Biselx, Yves Giroud, Rachel Goy et Swen Schneider

Secrétaire municipale: Sandra Cunsolo

Boursière: Karyn Spadotto

Séance de la municipalité: lundi soir à 19h

Conseil général: 45 membres

 

ADRESSES UTILES

Greffe: Sur la Place 1, 1354 Montcherand

Heures d’ouverture:
lu, ma et me de 7h30 à 11h30

024 441 73 77
greffe@montcherand.ch

Poste de gendarmerie: 117

Service du feu: 118

CE QU'IL FAUT SAVOIR

Syndic: Bertrand Gaillard

Nom commune: Montcherand

Sobriquet des habitants:
Les Piques-Raisinets

District: Jura-Nord vaudois

Surface: 306 ha

Arrondissement électoral:
Jura-Nord vaudois

Nombre d’habitants: 495

Nombre de ménages: 213

Structure de la population:
254 femmes – 241 hommes

Taux d’imposition: 72

Paroisses:
Protestante: Ballaigues-Lignerolle
Catholique: Orbe-Chavornay

Manifestations communales:
Abbaye des Volontaires
Vide-grenier et vide-poussette
Fenêtres de l’Avent
Course de caisses à savon
De nombreuses manifestations sportives
et culturelles

Sociétés locales:
Tennis, gym, football, pétanque, Badminton, Tir à 300 m et pistolet, Abbaye, Association pour l’église de Montcherand et L’Art de Vie (culturel), Société de Jeunesse

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