Morrens
Morrens, cœur historique et géographiquedu Pays de Vaud, entre ville et campagne
Taillé d’or à l’ours naissant de sable, lampassé de gueules, et d’un bandé d’or et de sable.
Comme la plupart des petites communes vaudoises, Morrens n’avait pas d’armoiries avant 1927. Ces armoiries, dont la partie inférieure est reprise aux armes de Saussure, ont été adoptées en 1927 seulement. L’ours fait allusion au surnom des habitants. En effet, un habitant de Morrens, qui avait abusé du jus de la treille, serait arrivé en courant à Cugy en disant qu’il était poursuivi par un ours, lequel était en réalité un gros chien jaune. Dès lors, par dérision, les gens de Morrens furent surnommés les Ours.
Origine du nom
« Morrens », qui est cité à partir de 1147, serait probablement dérivé du suffixe « ing » du nom d’homme romain et germanique Maurus ou Moro. De l’avis des historiens, l’origine morasse (vieille masure, reste de pierres ou marais, fondrière) ne devrait pas être retenu même si la pierre affleure au centre du village et si les terrains marécageux sont nombreux dans la localité.
Village situé entre le bassin lémanique et le Gros-de-Vaud, entre le Rhône et le Rhin, entre les Transports publics lausannois (TL) et la ligne du chemin de fer Lausanne-Echallens-Bercher (LEB) mais avec une liaison TL Cheseaux-Morrens Cugy, entre deux axes routiers (Lausanne-Yverdon et Lausanne- Thierrens), Morrens reste, de par sa situation géographique, à l’écart des grands développements et offre à sa population, à deux pas de Lausanne, un cadre de vie bien campagnard.
Son territoire s’étend sur 368 ha, dont 55 de forêts. Les nombreux aménagements réalisés au cours de ces dernières années dans les zones agricoles et forestières offrent aux habitants et aux visiteurs un réseau de chemins fort apprécié pour la promenade.
Actuellement, 1082 habitants profitent decette situation privilégiée. Même si la plupart d’entre eux exercent leur activité professionnelle à l’extérieur de la localité, et plus particulièrement dans la région lausannoise. A ce jour, quatre agriculteurs exploitent encore les terres communales et privées.
La commune est propriétaire d’une ancienne ferme rebâtie qui se compose maintenant de six appartements mis en location. Le village accueille aussi de petites entreprises artisanales et de services, ainsi que quelques commerces.
Les sociétés locales ne ménagent pas leurs efforts pour animer la vie villageoise et, par conséquent, pour que Morrens ne devienne jamais une cité dortoir. Au nombre des manifestations annuelles il convient de relever les soirées du chœur mixte « L’Air du Temps », la Course du Four, le Carnaval, qui a acquis une réputation loin à la ronde et la Fête de l’Orme qui se déroule sur la place du même nom, l’un des plus beaux sites du canton.
Il convient également de citer le Signal de Morrens, site panoramique reconnu et fort apprécié, d’où l’on peut admirer les Alpes, le Léman et le Jura.
La commune de Morrens est aussi connue par sa traversée qui présente en son cœur de village un goulet d’étranglement rendant souvent la circulation difficile.
Château de Morrens
Bâti par Marc Antoine de Saussure, seigneur de Morrens à la fin du XVIIe siècle (1686-1696), le Château, qui a servi aux divers besoins de la commune de Morrens depuis 1811, est une maison seigneuriale remarquable sur le plan régional. L’ordonnance régulière de ses façades, l’absence d’articulation, le toit à la Mansart, l’un des plus anciens du pays de Vaud, en font un témoignage précoce de l’acclimatation du style classique français.
Le vieux chênede la place de l’Orme
Ce qui fait la spécificité de ce chêne, c’est son grand âge, sa forme très particulière et le site, imprégné d’histoire locale, où il est implanté. Le lieu-dit « Sus l’Orme » est une esplanade où le regard découvre un espace important du pays de Vaud. Ce site est depuis toujours complanté de diverses espèces d’arbres. Jusqu’à ces dernières années, il y avait des ormes plusieurs fois centenaires. Atteints d’un mal inexorable, ces ormes ont été abattus en 1986. La municipalité a tout fait pour les sauver. En 1989, il a fallu abattre un tilleul devenu dangereux. Un arbre splendide qui faisait l’orgueil de la commune.
Parmi les arbres les plus anciens reste le chêne. Un vénérable vieillard qui porte le poids des ans avec beaucoup de majesté. Il est là depuis des temps immémoriaux. Nul ne connaît son âge. On avance des chiffres très élevés. Entre six cents et sept cents ans pour les uns, moins pour les autres. Une photographie datée de 1933 montre qu’à cette époque déjà, un tuteur supportait une de ses branches basses. L’estrade que l’on avait érigée à son pied, avant cette date, ne figure plus sur cette photographie.
Le Major Davel,un personnage historique
Fils de François-Daniel Davel, pasteur à Morrens de 1658 à 1676, Jean-Daniel Abraham Davel naquit à la cure du village et fut baptisé, par son père, au temple de Morrens, le 20 octobre 1670.
Le Major Davel, notaire de son état, est une figure emblématique de l’histoire vaudoise. Le 1er avril 1723, à la tête de trois compagnies d’infanterie et de dragons de Lavaux dont il a le commandement, il se rend à Lausanne avec l’intention de renverser l’autorité bernoise. Avec une certaine naïveté, il croit pouvoir compter sur les autorités du chef-lieu qui, après avoir feint d’entrer dans ses vues, envoient un messager à Berne et le font arrêter pour crime de haute trahison.
Soumis à la question, il fut jugé par un tribunal lausannois, condamné à avoir la tête tranchée et exécuté, le 24 avril 1723 après avoir prononcé, sur l’échafaud de Vidy, un discours dont le texte a été conservé et qui commence par cette phrase : « C’est ici le plus beau jour de ma vie...».
Précurseur incompris et solitaire (torturé à plusieurs reprises, il a toujours affirmé ne pas avoir eu de complices), il est mort pour une indépendance vaudoise que personne, à cette époque, ne semblait souhaiter !
Une plaque de marbre placée le 14 avril 1903 sur la façade de la cure de Morrens invite à se souvenir de son sacrifice inutile. Le 300e anniversaire de sa naissance a été célébré avec éclat à Morrens le premier dimanche du mois de septembre 1970. Une inscription à l’intérieur du temple commémore cet événement.
L'ESSENTIEL
Municipalité de gauche à droite : Fontana Laurence (boursière), Forest Véronique (secrétaire adjointe), Zumbrunnen Villars Valérie (secrétaire municipale), Raemy Jean-Paul (syndic), Hulaas Sandra (vice-syndique), Laperrière Lucien (municipal), Cruchon Katia (municipale), Beuchat Didier (municipal).
Séance de la municipalité:mercredi matin.
Conseil communal:35 membres.
Adresses utiles : Greffe: pl. du Village 1, 1054 Morrens. Heures ouverture : 8h15-11h45.
Tél: 021 731 95 30. E-mail général : greffe@morrens.ch.Poste de gendarmerie: Echallens.
Service du feu: SDIS Haut-Talent.
CE QU'IL FAUT SAVOIR
Syndic: Jean-Paul Raemy
Nom de la commune:Morrens
Nom des habitants : Les Morrennais
Sobriquet des habitants : Les Ours
District: Gros-de-Vaud
Surface: 368 ha
Arrondissement électoral:Echallens
Nombre d’habitants: 1082
Nombre de ménages: 480
Taux d’imposition: 74
Paroisse: du Haut-Talent
Manifestations communales:Carnaval – Fête de l’Orme – Course du Four – Blé et Pain – Marché de Noël – 1er août – Repas des aïnés – Nouveaux habitants et jeunes citoyens
Sociétés locales:
Amicale des pompiers – Amicale de la pétanque – Sociétés de gymnastique – Arts et Loisirs – Air du Temps – Jeunesse Morrens – Confrérie des Potes-au-feu – As de Coeur – Carnaval