Bref historique

L’histoire ancienne de Penthéréaz est connue surtout à travers son église. Il en est fait mention en 1141 déjà, dans une bulle du pape Innocent III.

A l’époque on écrit « Panterea », puis « Pantheroia » (1154), « Pantereya » (1184), « Panteraie » (anciennes cartes), -Panthereaz » (1453).

Nous sommes en plein Moyen Age. Politiquement, le Pays de Vaud fait partie du Saint-Empire romain germanique. En 1228, Penthéréaz est une paroisse.

Au début du XVIe siècle, le village est sous juridiction de LL.EE. de Berne et Fribourg. Le 12 août 1619, lors d’une votation, des habitants se prononcent en faveur de la Réforme, ce qui ne plaira guère à Fribourg qui s’adressera à la diète.

Celle-ci assemblée à Baden, nommera des arbitres avec mission d’enquêter sur la régularité du scrutin et intervient pour que les catholiques puissent continuer à habiter le village et à assister à la messe dans un village voisin.

Le début du XXe siècle apporte le progrès puisque l’éclairage électrique est posé en 1905 et en 1910, chaque ménage est alimenté en eau sous pression.

En 1900 débute la construction de l’actuel collège et en 1906 celle de la laiterie.

La population connaît une certaine fluctuation.

Au recensement fédéral de 1910, Penthéréaz comptait 313 habitants, à celui de 1920, 282, pour tomber à la fin des années 70 à 220.

Village où il y fait bon vivre…

Penthéréaz est situé sur l’axe Echallens – Chavornay, à l’extrémité du district du Gros-de-Vaud. Le territoire communal est bordé par le Buron du côté Est. En longeant ce cours d’eau nous traversons les communes de Villars-le-Terroir et Vuarrens. En poursuivant notre route du côté du Jura, nous atteignons le village de Corcelles s/Chavornay, récemment fusionné avec Chavornay, qui fait déjà partie du district du Nord Vaudois. En traversant nos forêts du côté Ouest, nous sommes limitrophes avec les communes de Chavornay, Bavois et Goumoens. La localité a la particularité d’être composée en sus du village, de deux hameaux qui sont le Champ-de-Vaud et les Mottettes distant d’environ 2,5 km du village. La commune est au centre du grenier de la confédération comme on aime à le dire dans la région.

Dans un passé récent, Penthéréaz avait une vocation essentiellement agricole, les problèmes économiques rencontrés par l’agriculture ont modifié le caractère social et démographique de la commune.

Si la culture de céréales et de betteraves restent leurs principales ressources, pour faire face à la diminution de leur revenu, nos agriculteurs ont dû diversifier leurs activités, soit en intégrant le marché du travail, soit en créant leur propre société.

C’est ainsi que l’on peut trouver des entreprises pour tous travaux agricoles y compris de battage. Un agriculteur a su se diversifier en devenant producteur d’endives. Cette exploitation a été reprise en 1995 et est toujours en activité. Elle fournit à elle seule le 12% de la production nationale. Le 50% de la production est réalisé en suisse romande par 4 producteurs et le solde est produit en suisse alémanique par 5 exploitations. Une famille s’est spécialisée dans le domaine équestre. Elle entraîne les chevaux et participe à des courses en trot attelé en Suisse et à l’étranger et ceci avec un certain succès. Elle a également développé un élevage pour former des trotteurs. Actuellement une vingtaine de chevaux sont hébergés sur leur domaine.

La commune ne compte plus aucun producteur de lait. Un groupement de producteurs des villages et hameaux d’Essert-Pittet, La Robellaz, Le Villaret, Suchy et Vuarrens contribue à assurer le quota attribué à notre fromager et à rentabiliser la cave à fromage entièrement automatisée, pouvant contenir 3’500 meules de Gruyère, construite en 2002. Là, la laiterie est en travaux pour une remise aux normes d’hygiènes actuelles. C’est la première fois depuis le 19 mai 1980, dernière rénovation complète de la laiterie, que celle-ci est fermée, et ce pour une durée de deux semaines. La fromagerie de Penthéréaz est très réputée pour son excellent mélange de fondue ainsi que pour la qualité de son Gruyère. Le fromager a obtenu, ces jours, une médaille d’argent avec une note moyenne de 19,31(sur 20). Ce contrôle de qualité est effectué sur 60 mois de production.

De nombreux artisans font profiter la communauté de leur savoir-faire et c’est ainsi que nous pouvons faire appel, entre autre, à des entreprises de menuiserie, d’ébénisterie, charpente, maçonnerie, isolation, poseur de sols, sanitaire, mécanique, travaux acrobatiques. Quelques sociétés dans le secteur tertiaire telles que, fiduciaire, esthétique, aromathérapie et cosmétique naturelles, naturopathe, conseil en image constituent une palette variée des activités de la commune.

Une frange toujours plus grande de la population doit se tourner vers les grands centres afin d’y exercer leur profession et ce n’est que le soir et les week-ends qu’elle peut profiter du calme et du charme de notre belle campagne.

Malheureusement, les services se ferment les uns après les autres…poste, banque, épicerie. Dernièrement ce fut notre collège qui ferma définitivement ses portes aux écoliers. Heureusement, grâce à nos sociétés locales, les animations villageoises sont garanties. Soirées chorales, lotos, tournois sportifs, bals, Téléthon, repas raclettes ou fondue permettent à nos citoyens de se rencontrer dans la bonne humeur et la convivialité et elles peuvent se révéler un excellent moyen d’intégration pour les nouveaux habitants. En 2020, nous aurons la joie d’accueillir le 54e Giron Choral du Gros-de-Vaud. Cette manifestation sera greffée avec l’organisation de la fête au village. C’est du 5 au 7 juin que Penthéréaz vous attendra nombreux.

Un magnifique projet photovoltaïque s’est concrétisé cet été. Un réseau d’autoconsommateurs a été créé. 1800 m2 de panneaux fournissent à ce jour, une halle agricole, la laiterie du village et sa cave à fromages ainsi que trois consommateurs privés. Prochainement deux nouvelles entreprises devraient être reliées à ce réseau, ce qui permettra d’utiliser presque la totalité de l’électricité disponible.

L’église, monument historique, est à voir. Son clocher a été rénové en 2012 et un nouveau coq a trouvé place en son sommet. Juste à côté, la Maison bernoise, également classée monument historique, est un vestige important de l’époque bernoise. Elle était alors «la maison de la dîme», l’endroit où toutes les redevances en nature étaient collectées pour le compte des baillis (autant bernois que fribourgeois). Inhabitée une grande partie du XXe siècle, elle occupait pourtant une place particulière dans le cœur des habitants ; récemment restaurée, elle a retrouvé ses charmes d’antan.

L’habitat est majoritairement à caractère individuel et la préoccupation de la Municipalité est de sauvegarder et mettre en valeur les parties anciennes et d’intégrer au mieux les nouvelles constructions. Les prochaines constructions vont surtout concerner la transformation des fermes qui ne sont plus en activités.

Ces dernières années, la totalité du réseau routier, y compris tous les services souterrains ont été mis à neuf. Seul une centaine de mètres de conduite pour l’acheminement de l’eau reste à changer. Ce furent des travaux de longue haleine mais le résultat final en est réjouissant.

Projets de sociétés, investissements prévus

Le réservoir d’eau n’étant plus en fonction, il nous a été ordonné sa démolition pour des raisons sanitaires. Celui-ci était sur une zone d’utilité publique. Dès lors, la Municipalité étudie la faisabilité d’une place de parc afin d’utiliser au mieux cet espace.

Le bâtiment communal appelé « pressoir » est aussi à l’étude. La Municipalité a l’objectif d’utiliser au mieux cette bâtisse pour lui rendre une fonction optimale.

La déchetterie est également un élément de préoccupation pour la Municipalité. Plusieurs solutions sont à l’étude.

Dans un deuxième temps, à la rue du Verdet, le dernier tronçon de conduite d’eau devra être changé et dans le même temps un trottoir sera créé. Une étude approfondie devra également être menée concernant l’avenir de notre collège et sa réaffectation.

Vision personnelle et conclusion de la syndique

Lors de la dernière parution de « Penthéréaz » dans la FAO, je vous parlais de l’aboutissement d’un projet de fusion. Celui-ci ne s’est pas réalisé. Notre commune a su rebondir et continuer à vivre au rythme de notre campagne.

Très réglementé par le canton, le développement de notre village se fait à petits pas. Le territoire communal n’a plus de zone industrielle, il sera dès lors impossible d’y déployer de nouvelles entreprises. Cela est malgré tout fort regrettable si l’on considère que le Gros-de-Vaud a un ratio emploi/habitant le plus bas du canton.

Face à la complexité de plus en plus grande des dossiers à traiter, nous ne pouvons que nous réjouir du bon fonctionnement des associations intercommunales dont nous faisons partie. Le professionnalisme qui les singularise facilite et soulage le travail des Municipaux.

Sans employé communal, notre village à la chance de compter sur bon nombre d’habitants pour gérer les petites tâches du quotidien, telles que, gazon, entretien du cimetière, arrosage des fleurs, nettoyage des fontaines, déblaiement de la neige, conciergeries diverses, responsable de la déchetterie, ramassage des ordures ménagères et même celles des chiens. Je profite d’adresser à chacune de ces personnes, au nom de toute la Municipalité, mes sincères remerciements.

Je souhaite que Penthéréaz conserve son authenticité et que la cohésion villageoise demeure et nous permette de nous développer en toute harmonie afin que notre commune reste un lieu où il y fait bon vivre.

Maison bernoise