Les premières traces historiques du village remontent à 1049 avec une mention du nom de « Pons Papuli », pont dont l’origine serait expliquée soit par le nom de Papulus, évêque du VIe siècle soit par des peupliers voisins (en latin Papuli). Avec le temps et les diverses formes linguistiques des cartographes, le nom évolue en Pompaploz au XIVe siècle, Pompapuli à la fin du XVe. Le village a, dès ses origines et jusqu’à la Révolution, fait partie de la Seigneurie de La Sarra. De cette appartenance provient le lieu-dit « Le Milieu du Monde ».

En effet, au XVIIe siècle, le seigneur de La Sarra, souhaitant se rendre indépendant des meuniers de Moiry et de Lussery, décida de construire son propre moulin. La configuration des lieux l’amena à l’implanter « en Bornu » et à le mécaniser au moyen de la force hydraulique. Un canal de dérivation des eaux du Nozon fut construit. Il trouva encore sur le canal de fuite d’autres applications à cette énergie dans des ateliers de tannerie et un fouloir, avant de rendre l’eau à … la Venoge. Cette conception de l’usage des ressources naturelles n’alla pas sans conséquences. En effet, à Orny l’eau du Nozon permettait d’abreuver le bétail, d’irriguer et de faire la lessive. Or, en période d’étiage, le moulin privait cette localité du précieux liquide. N’ayant pas pu obtenir satisfaction à leurs revendications par les moyens juridiques et légaux, ils construisirent un canal pour récupérer l’eau. Heureusement, l’avènement de l’eau sous pression a mis fin à la querelle; mais le moulin est toujours là et le partage des eaux entre les bassins du nord et du sud encore bien visible. Au siècle passé, il inspirait l’écrivain Paul Budry: « A Pompaples est une fontaine dont l’eau fuit au Rhône et au Rhin, lorsque j’y vais pleurer ma peine, nord et sud savent mon chagrin. »

Adossé aux premières pentes du pied du Jura, Pompaples se situe à l’extrémité nord-est du district de Morges, à une altitude variant entre 430 et 550 mètres. Sa superficie, de 444 hectares est occupée par la forêt (53 ha), l’agriculture (273 ha), le solde se partageant entre la zone construite du village, du domaine public et des parties incultes.

Le principal acteur économique de la commune est l’Hôpital de zone de Saint-Loup. Rattaché depuis quelques années aux établissements hospitaliers du nord vaudois (eHnv), il a malheureusement perdu sa maternité, qui a été transférée à Yverdon-les-Bains. Mais il garde encore de nombreux services spécialisés offrant des prestations de qualité, un service d’urgences 24 heures sur 24. Sous l’égide du CHUV, un service pour anorexiques et boulimiques s’est implanté au sein de l’hôpital. Le service régional des ambulances y est stationné et il y a également un héliport.

Le village compte plusieurs PME, commerces et exploitations agricoles. L’auberge du Milieu du Monde délecte les papilles des Pompaplois et de convives venant de toute la région par des mets goûteux et de qualité.

En ce qui concerne les loisirs, Pompaples compte trois sociétés locales : la Jeunesse de Pompaples, le Judo-Club Pompaples et l’Amicale Motards de Pompaples. D’autres activités, notamment sportives, s’exercent au niveau régional, telles le football, la gymnastique, l’athlétisme, la piscine, etc. Au village, un petit groupe s’active pour fabriquer quatre à cinq fournées de pain et autres spécialités par année; un autre groupe de bénévoles s’active régulièrement pour soigner notre vigne, plantée en 1991. L’année prochaine, nous organiserons la trentième sortie villageoise annuelle.

Au chapitre des réalisations et projets, le carrefour près de l’Auberge du Milieu du Monde a été réaménagé avec à la clé la création d’un passage suivi d’un cheminement piétonnier jusqu’à l’arrêt du bus. Nous avons entamé la révision de notre Plan d’Affectation (anciennement: PGA). Dans ce cadre, il a été élaboré une planification énergétique territoriale. Comme suite, nous avons déjà refait notre éclairage public, passant à la LED qui permet de diminuer la consommation d’énergie et, au-delà de minuit, de diminuer l’intensité de l’éclairage. Les travaux pour l’extension du chauffage à distance (CàD) sur la rive gauche du Nozon vont démarrer cette année encore. A moyen terme, les principaux bâtiments communaux pourront être reliés. Les propriétaires qui le désirent pourront également se raccorder au CàD. Dès le changement d’horaire du mois de décembre prochain, la ligne de bus qui relie le plateau de Saint-Loup à la gare d’Eclépens accueillera une partie des élèves qui se rendent à l’école de La Sarraz, ce qui allègera le transport spécifique qui leur était exclusivement réservé.

Nous allons bien entendu poursuivre nos efforts pour le maintien et l’amélioration des infrastructures et du patrimoine de notre village (bâtiments, réseaux d’eaux, etc.), voire la reconstruction de notre refuge. Tout en poursuivant une collaboration intense et riche avec les communes voisines dans toutes ces nombreuses tâches intercommunales, nous allons accompagner le développement de notre village en pensant au bien-être de ses citoyens. En gardant une taille humaine à notre commune, nous sommes persuadés que nous pourrons ainsi offrir à nos habitants un cadre de vie agréable qui privilégie les rapports sociaux.

Le Syndic