Rueyres
Rueyres
L’ancien château appelé aujourd’hui
« Résidence Le Château ».
De gueules à la fasce d’or, chargée de trois feuilles de chêne de sinople et accompagnée de trois anneaux d’or.
En 1929, la commune a repris les armoiries de la famille noble de Dortans qui a possédé la seigneurie de Bercher – dont dépendait Rueyres – du XVe au XVIIe siècle. Les feuilles de chêne ont été ajoutées à ces armes pour rappeler l’origine du nom de ce village : Rueyres est dérivé de ruboria, signifiant en bas-latin lieu planté de chênes.
Commune située au nord du district du Gros-de-Vaud, Rueyres tient ses origines dans les plantations de chênes (Rueria -> rouvraie), essence encore bien présente aujourd’hui dans nos surfaces boisées. Ses feuilles dentelées ornent d’ailleurs les armoiries communales. Petite par sa population, Rueyres l’est également par son territoire de 202 hectares occupé en grande partie par des terres agricoles (65%) et des forêts (20%).
Ce territoire est clairement délimité par le Sauteruz à l’ouest, côté Pailly et Oppens ainsi que par la Foirause avec nos voisins de Bercher. Nous rejoignons le village de Fey par le sud en traversant un plateau de cultures variées sans frontière réellement visible. Le point culminant se situant à 621 m permet également, au travers de réglages fins, d’effectuer une répartition chrétienne de l’eau pour chacune de nos fontaines. En parlant de chrétiens, nous sommes rattachés à la Paroisse du Sauteruz comptant 8 villages et 7 églises, animée par un trio de Ministres créatifs et dynamiques.
Si «insignifiant» soit-il, comme j’ai pu le lire dans certaines archives, Rueyres sonne toutefois fort aux oreilles de tout un canton et bien au-delà au travers de son industrie du bois. Avec une capacité de sciage de 170’000 m3 de grumes par année, Zahnd SA se positionne au 2e rang dans son domaine au niveau national. Occupant 50 personnes, avec à sa tête les 3 frères Zahnd, elle est indéniablement un acteur économique majeur pour notre région. Mais la productivité reste un objectif constant pour cette entreprise, si bien qu’un projet de développement très important est actuellement à l’étude. Cela prend forcément beaucoup (trop) de temps et nous nous armons de patience et de persévérance afin de le mener à bien.
Dissimulée derrière la scierie Zahnd, l’entreprise Enerbois laisse toutefois apparaître un faisceau de fumée. Désormais propriété de la Romande Energie, elle met en valeur les sous-produits de sciage pour les transformer au travers d’une énorme chaudière en électricité et pellets de bois. La production représente ni plus ni moins que la consommation de 8000 ménages au niveau électrique (28 mio kWh) et de 4500 ménages (18’000 t) au niveau des pellets. Cette implantation a permis de diminuer de manière importante le trafic routier induit par le transport des sous-produits.
Plus petites mais tout aussi importantes, les PME villageoises assurent une activité essentielle pour notre population. Ainsi serruriers, maçons, peintres, paysagistes donnent vie avec dynamisme à notre région. Bien entendu, le nombre d’exploitations agricoles diminue et on en compte encore 5 aujourd’hui. Il n’y a plus de vaches laitières au village, mais par le jeu d’associations, on compte encore quelques «trayeurs».
Lors de notre dernière présentation dans ce journal en 2013, nous étions en pleine préparation d’un important projet de fusion. Ce projet n’a pas vu le jour et nous continuons donc notre chemin avec les problèmes et les avantages qui caractérisent une petite commune. Si la proximité entre les citoyens et les autorités et la réactivité me semblent être un atout, les ressources, qu’elles soient humaines ou financières, sont plus problématiques.
Si une fusion aurait pu répondre à certains de ces besoins, son échec nous contraint à intensifier nos collaborations avec les communes voisines afin de maintenir voire améliorer la qualité des prestations envers nos citoyens sans en exploser les coûts. Un réel défi !
Malgré de faibles capacités financières, nous avons plaisir à relever l’état satisfaisant de nos infrastructures communales. Notre salle villageoise «Le Casino» offre à la population et aux sociétés un écrin adapté aux besoins. A ses côtés, l’Eglise et son enveloppe rafraîchie s’ouvre sur la place récemment remodelée. L’ancien collège et l’administration communale complètent ce noyau qui fait réellement office de centre du village et de rencontres. Nous collaborons avec nos voisins de Bercher pour l’épuration et l’eau potable. Cette ressource est actuellement au centre de nos préoccupations et réflexions.
Distants de 1 km du terminus du LEB et sur l’axe de la ligne «CarPostal» Bercher-Yverdon, nous bénéficions d’une desserte en transports publics très intéressante, facilitant grandement le déplacement des jeunes et moins jeunes que ce soit pour le travail, les loisirs ou les études.
Avec la diminution du nombre d’exploitations agricoles et le déplacement des structures restantes vers l’extérieur de la localité, notre village se transforme petit à petit. D’anciennes fermes deviennent inutilisables et ces volumes importants doivent retrouver une utilisation et une vocation. La municipalité s’attelle à trouver des compromis et surtout des solutions dans cet exercice périlleux au vu des contraintes historiques et des espaces souvent restreints à disposition au cœur du village.
Je me plais toujours à relever l’enthousiasme communicatif de nos sociétés locales. En effet la Jeunesse Rueyres-Oppens a récemment organisé pour la cinquième fois le «Challenge du Gros-de-Vaud» et multiplie les activités de rencontres et de détente et le chœur-mixte «La Voix des Chênes» compte une bonne trentaine de membres engagés et créatifs. Ces lieux de réunions sont essentiels à la vie et à la cohésion de nos villages. Le magnifique succès des journées organisées par notre «Amicale du four», dont les productions sont sans égal, démontre clairement ce besoin de retrouvailles et d’échanges à l’écart du quotidien.
C’est aussi au privilège de ces discussions informelles mais directes que l’on peut percevoir ces équilibres à maintenir ou à mettre en place afin de poursuivre notre mandat, soucieux des préoccupations mais au plus près de nos citoyens. Si, comme je le disais, nos ressources sont limitées, c’est au travers d’une bonne entente et d’un même regard que nous pourrons soutenir ces équilibres, fragiles, mais ô combien essentiels. Puisse ce sentiment d’harmonie perdurer encore longtemps, essence indispensable à la motivation, à la créativité et au bien-être de chacun.
Stéphane Jordan
La salle communale le «Casino»
Le chemin menant au refuge et l’allée des tilleuls.
L'ESSENTIEL
Municipalité, de gauche à droite: Stéphane Jordan (Syndic), Brigitte Subilia, Valéry Jordan, Pietro Ricci, Brigitte Jordan (boursière), Michel David. Secrétaire municipale: Corinne Henry. Séance de la municipalité: lundi toutes les 2 semaines.
Conseil général: 46 membres.
Adresses utiles: Heures d’ouverture: sur rendez-vous.
Tél: 021 887 70 85. E-mail général: greffe@rueyres.ch.
Poste de gendarmerie: tél. 021 557 98 21.
Service du feu: tél. 118.
CE QU'IL FAUT SAVOIR
Syndic:
Stéphane
Jordan
Nom commune:
Rueyres
Sobriquet des habitants: Les Bourriques
District:
Gros-de-Vaud
Surface:
202 ha
Arrondissement électoral:
Gros-de-Vaud
Nombre d’habitants:
278
Structure de la population:
143 hommes dont 34 < 16 ans
135 femmes dont 24 < 16 ans
243 Suisses et 35 Etrangers
Taux d’imposition:
73
Paroisses:
Paroisse de Sauteruz
Manifestations communales:
Marché de Noël, Tour de jeunesse, Fêtes de la musique, Journées du four à pain
Sociétés locales:
Jeunesse, Chœur-mixte,
Amicale du four, Paysannes