FAO - Leaderboard

Gingins

un écrin de tranquillité niché au pied du Jura, entre lac et montagnes

Dominé par le Sommet de la Dôle qui culmine à 1677 mètres et qui offre un panorama époustouflant, sur le lac Léman et les Alpes, Gingins se démarque par sa riche histoire et offre une ambiance paisible, propice à la détente.

Coupé au 1 d’argent semé de billettes de sable, au lion naissant du même, lampassé de gueules, au 2 de gueules à deux hallebardes d’argent en sautoir.
Bien que la famille des seigneurs de Gingins soit aujourd’hui éteinte, ses armes ont été reprises en 1948 dans la partie supérieure de l’écu. Dans la partie inférieure, les deux hallebardes évoquent le combat de Gingins de 1535, prélude à la conquête bernoise.

Un peu d’histoire
Le nom de Gingins apparaît pour la première fois au XIIe siècle, étroitement lié à la seigneurie fondée à cette époque. Toute l’histoire médiévale du village est indissociable de cette dynastie seigneuriale qui a joué un rôle crucial dans l’évolution du Pays de Vaud. Le combat de Gingins, précédant de peu la conquête bernoise, est un événement bien documenté dans les témoignages historiques.

En 1123, la noble famille des seigneurs de Divonne fait don de tout le versant oriental du Jura à une colonie de moines cisterciens. Ceux-ci fondent en 1131 l’Abbaye de Bonmont.

Plus tard, la seigneurie de Divonne est partagée entre deux frères. Étienne hérite de la terre de Gingins et en prend le nom. Ce territoire englobe alors les villages de Gingins, Grens, Signy, Arnex, Borex, Trélex et Givrins. La famille «de Gingins» s’éteint en 1911.

Les premiers documents conservés dans les archives communales datent de la fin du XVIIe siècle, au moment où la branche principale des nobles de Gingins s’éteint. Les registres municipaux, dès 1798, et ceux du Conseil général, à partir de 1815, relatent les répercussions des révolutions vaudoise et helvétique dans le village.

Ils témoignent du passage des troupes étrangères, de la répartition des biens hérités du bailliage de Bonmont, des soucis d’assistance aux bourgeois, de l’administration des biens communaux, de la répartition des bénéfices, du développement des services communaux et de l’édification des bâtiments publics.

Au cours des dernières décennies, la population a régulièrement augmenté, passant de 630 habitants en 1980 à près de 1300 âmes aujourd’hui, issues de 40 nationalités différentes. Bien que tenant à sa vocation agricole et artisanale, Gingins est devenue un environnement principalement résidentiel dont les résidents actifs travaillent dans tous les secteurs de l’économie. Cette situation a amené de nouveaux défis liés à l’occupation du territoire, à l’infrastructure et à l’intégration de ses habitants.

Un village où il fait bon vivre
Aujourd’hui, Gingins est un village prospère qui accueille une quarantaine d’entreprises diverses et variées, de même qu’une dizaine de sociétés locales qui offrent sports et loisirs aux habitants.

Son vaste territoire prend naissance dans la vallées des Dappes, longe la chaîne de la Dôle et descend ensuite vers la plaine pour rejoindre le plateau lémanique et le village à 545 mètres d’altitude. La partie jurassienne abrite plusieurs pâturages dont certains appartiennent aux communes voisines, la forêt occupe 47% du territoire et en plaine, les surfaces agricoles représentent 13%. Le chalet de La Dôle, des Reculets-Dessus, des Reculets-Dessous et celui de la Gingine font partie du patrimoine rural et traditionnel et représentent un héritage culturel précieux.

Le village accueille aussi deux restaurants, une boulangerie, une bibliothèque, deux salons de coiffure et une station-service, entre autres. Plusieurs agriculteurs proposent des produits de la ferme en vente directe. Prochainement, un cabinet de kinésithérapie s’installera au cœur du village, augmentant ainsi l’offre déjà abondante de services à disposition. Le Musée de Chiblins, installé dans un ancien moulin sur le cours de l’Asse, abrite le musée romand de l’agriculture et ses deux mille pièces de collection.

Gingins est une commune d’Asse et Boiron et à ce titre, elle fait partie de l’AIAB qui gère les bâtiments scolaires et de l’AEE, association intercommunale en charge de l’enfance et de l’école. L’école de Gingins, construite en 1902, abrite six classes primaires. L’Unité d’Accueil pour Écoliers (UAPE) des P’tits Lézards, inaugurée en 2020, a une capacité d’accueil de soixante places du lundi au vendredi.

D’autres infrastructures sont partagées avec les communes voisines, telles la déchèterie, avec Chéserex et Trélex, et la STEP avec Chéserex. Gingins fait partie du giron du SDIS Nyon-Dôle mais perdra sa caserne l’automne prochain qui déménage à Chéserex.

Si l’on prend un peu de hauteur, Gingins est un formidable terrain de jeu pour les randonneurs, les cavaliers et même les skieurs. Plusieurs randonnées parcourent le Jura et la commune figure en bonne place sur l’itinéraire des balades à vélo dans le Grand Genève dont la célèbre «Barillette Bike» que vous pouvez rejoindre depuis le point de départ de Gingins.

La Municipalité édite quatre fois par année le Ginginfo, lien essentiel entre la Municipalité et les habitants. On y trouve des informations officielles et essentielles, les décisions du Conseil communal mais également des histoires locales authentiques, des anecdotes, l’agenda ou des portraits d’habitants. Distribué en tout-ménage, il est également consultable sur le site www.gingins.ch.

Aujourd’hui: une vision tournée vers l’avenir
Après de longues années de procédures administratives en tous genres, les travaux de réaménagement du Complexe sportif ont débuté en mars dernier. Le terrain synthétique et le terrain principal rénovés seront livrés dans quelques jours et le bloc vestiaires sera terminé à la fin de l’année. Malheureusement, les conditions météorologiques catastrophiques de ce printemps auront eu raison des délais pour la construction d’un terrain multisports, d’un terrain synthétique juniors et d’une zone de verdure, prévus finalement pour le printemps 2025. Ces infrastructures répondent à un besoin essentiel pour tous les jeunes et moins jeunes de la région qui pourront pratiquer différents sports dans les meilleures conditions possibles, mais également aux élèves de l’établissement Elisabeth de Portes et bien sûr, au FC Gingins.

La révision du PACom est également à bout touchant ou presque. L’enquête complémentaire sera publiée à la rentrée et la Municipalité espère soumettre le nouveau plan d’affectation au Conseil communal avant la fin de l’année.

La Municipalité est également engagée dans d’intenses discussions avec le Canton afin de concrétiser la réalisation d’un établissement médico-social (EMS) ainsi que des appartements protégés sur le territoire communal. Ce projet vise à répondre à la demande croissante en hébergement pour nos aînés, dont le nombre ne cesse d’augmenter. La construction de lits supplémentaires pour accueillir ces personnes âgées représente un défi majeur pour les autorités, mobilisant leurs efforts à tous les niveaux. Cette initiative est cruciale pour garantir que nos aînés disposent d’infrastructures adaptées à leurs besoins, tout en assurant leur bien-être et leur sécurité. La Municipalité travaille d’arrache-pied pour surmonter les obstacles logistiques et administratifs afin de mener à bien ce projet ambitieux, essentiel pour notre communauté.

L’un des objectifs prioritaires de la Municipalité reste centré sur l’amélioration de la sécurité routière. À cet effet, elle prévoit de lancer une étude approfondie portant sur plusieurs axes routiers importants : la route de Trélex, la route de Chéserex et la route de Chiblins. Cette étude vise principalement à transformer ces axes en zones limitées à 30 km/h. Pour y arriver, la Municipalité envisage de mettre en place divers aménagements nécessaires pour adapter l’infrastructure routière.

Un concours d’architecture visant à métamorphoser ce qui est le cœur de la vie scolaire, associative, sportive et événementielle de Gingins a été lancé l’année dernière. La population a été invitée à faire part de ses idées et de ses réflexions avant l’élaboration du programme proprement dit. Plusieurs bureaux d’architectes ont répondu à l’appel et l’étude des dossiers débutera prochainement. Le jury rendra son rapport, désignera le vainqueur et une présentation publique avec exposition des travaux sera organisée à la salle communale en fin d’année.

Eaux claires et eaux usées
L’optimisation des réseaux est essentielle pour une population en forte croissance.

Le concept du PDDE (Plan directeur de la distribution de l’eau) régional effacera les limites communales, permettra de répondre aux besoins de près de 60’000 habitants prévus en 2050 et offrira des avantages évidents. La valorisation et la mise en commun de cette ressource si précieuse qu’est l’eau potable passera par la construction d’un nouveau réservoir commun de 3000 m³ au Pontet, sur le territoire de Gingins. Face aux périodes de sécheresse qui s’intensifient en raison du réchauffement climatique, le PDDE favorisera la sécurité d’approvisionnement et offrira une résilience renforcée grâce à l’intégration et à l’interconnexion des réseaux.

Parlons d’eau toujours, mais usées cette fois. La STEP de Gingins-Chéserex est vieillissante et ne répond plus aux normes d’épuration actuelles, elle passera donc à l’Asse. Les eaux usées de Gingins et Chéserex rejoindront la STEP de Nyon. La Municipalité présentera bientôt un préavis exposant le projet de raccordement qui nécessite l’installation de conduites reliant les deux communes à la station de l’Asse à Nyon.

Les mots du Syndic
La Municipalité entame les deux dernières années de sa législature, marquées par des réflexions intenses sur son avenir. Une question cruciale se pose: doit-elle poursuivre son mandat avec sept conseillers municipaux ou revenir à une structure plus commune de cinq membres?

Il est indéniable que la charge de travail ne cesse d’augmenter, avec des procédures de plus en plus complexes et un engagement extérieur de plus en plus conséquent. La répartition des dicastères joue un rôle clé dans la charge de travail des conseillers municipaux. La personnalité de chaque élu est également un facteur à considérer, les motivations variant d’un individu à l’autre.

Bien que les Municipalités fonctionnent selon le principe de la collégialité, des tensions peuvent parfois surgir et même faire la une des quotidiens locaux. Heureusement, ce n’est pas le cas à Gingins. La diplomatie est une qualité essentielle pour un Syndic, et je m’y emploie en veillant à ce que chacun tire à la même corde pour faire avancer dossiers et affaires courantes.

Malgré ces défis, pour assurer le bon fonctionnement de sa commune, il est crucial d’avoir des élus engagés, ce qui demande un investissement en temps considérable, tant en journée qu’en soirée. Se porter candidat tout en étant actif professionnellement nécessite une réflexion approfondie. Actuellement, le système tend à privilégier les retraités, les indépendants ou les personnes au foyer, car la rémunération des autorités communales dans les petites communes ne permet pas de mettre une carrière entre parenthèses.

Est-il normal de consacrer de nombreuses heures à sa commune pour une rémunération située entre CHF 10’000 et CHF 15’000 par année? Bien que la comparaison avec une grande ville soit difficile, il ne faut pas oublier que la plupart des élus des petites communes n’ont ni chefs de service, ni départements pour les soutenir. Ce sont des miliciens, entourés de collaborateurs efficaces et dévoués, comme c’est le cas à Gingins, mais qui restent quasiment bénévoles.

La question mérite une réflexion approfondie. Pour attirer des candidats diversifiés et compétents, il est peut-être temps de revoir le système de rémunération et de soutien aux élus communaux. Assurer une juste compensation pour leur engagement pourrait renforcer notre gouvernance locale et garantir que les dossiers avancent avec l’efficacité et la diligence que nos concitoyens attendent. En tant que Syndic, je suis convaincu que des élus bien soutenus et justement rémunérés sont essentiels pour l’avenir des petites communes. Engageons-nous ensemble pour un système plus équitable, où chaque voix peut contribuer pleinement au développement de notre communauté. Les changements sont à notre portée, faisons-en une réalité.

Municipalité de gauche à droite: Anthony Hinder, Léia Eljamal Fehr, Denis Krebs, Sandrine Kilchenmann, Fabien Joly, Hans Brunner (Syndic) et Charlotte Connell.

 

 

 

L'ESSENTIEL

Secrétaire municipale: Nathalie Haab

Boursière: Jannick Burnier

Séance de la municipalité: lundi à 17h30

Conseil communal: 40 membres
5 à 6 séances publiques par année

Adresses utiles

Greffe:
rte de Trélex 4 – 1276 Gingins

Heures d’ouverture:
lundi et vendredi de 8h à 12h;
mardi, mercredi et jeudi de 8h à 12h
et 13h30 à 17h

022 369 92 22 – greffe@gingins.ch

Poste de gendarmerie: 117

Service du feu: 118

CE QU'IL FAUT SAVOIR

Syndic: Hans Brunner

Nom commune: Gingins

Sobriquet des habitants: Les Sèche-Chrétiens

District: Nyon

Surface: 1246 ha

Nombre d’habitants: 1277 (juin 2024)

Nombre de ménages: 516

Structure de la population:
Suisses: 990; étrangers: 287
Femmes: 671
(dont 103 de moins de 16 ans)
Hommes: 606
(dont 108 de moins de 16 ans)

Taux d’imposition: 60

Paroisses:
Protestant: Paroisse de la Dôle
Catholique: Paroisse catholique de Nyon

Manifestations communales:
lotos, chasse aux œufs, fête de la musique, soirée disco, fête nationale du 1er août, pique-nique international, halloween, soirées du rire (tous les 2 ans), tournoi estival et Graines de foot

Sociétés locales: FC Gingins, Gingins mon Village, Société de gym Gingins-Chéserex, Société de tir Gingins-Chéserex-Grens-Signy, Tir Sportif, Cricket Club, Vovinam, Les Vieux-Lézards

Emil Frey - Rectangle