En quelques mots…
La Commune de Leysin se trouve dans le district d’Aigle et son territoire s’étend sur 18.5 km². Son sommet le plus élevé est la Tour d’Aï (2’331 m) – ses deux tours constituent l’identité visuelle de Leysin – tandis que les sommets avoisinants, La Berneuse, la Tour de Mayen et la Tour de Famelon, culminent respectivement à 2’045 m, 2’326 m et 2’138 m. Situé à 1’253 m d’altitude, le village de Leysin se compose majoritairement de chalets, auxquels s’ajoutent quelques bâtiments à toit plat issus de la période des sanatoriums. Il abrite plusieurs écoles internationales à l’image de la Kumon Academy Leysin ou de la Leysin American School. Pas moins de 110 nationalités sont réunies à Leysin! Deux centres sportifs complètent ce tableau. Le Centre sportif de la patinoire, à l’entrée du village, et le Centre sportif de la Place Large, à proximité du départ des remontées mécaniques, avec sa piscine couverte. La commune compte encore deux hameaux en aval du village: le hameau de Crettaz, composé d’une centaine d’habitations, et le hameau de Veyges, avec sa trentaine de chalets.

Une histoire marquante à plus d’un titre
Jusqu’alors petit village de montagne et dépendant principalement de l’agriculture, Leysin voit son avenir se redessiner à la fin du 19^e siècle. Peuplé de quelques centaines d’âmes, le village profite d’articles parus à la fin du 18^e siècle faisant état de la longévité de ses habitants. La destination se mue en lieu de convalescence. Les premiers sanatoriums (maisons de santé où l’on traite les tuberculeux osseux) sont construits à la fin du 19^e siècle et attirent peu à peu une patientèle internationale. L’altitude, l’ensoleillement des lieux et la qualité de l’air sont évoqués comme autant de facteurs de bonne santé, favorisant la longévité.

Le Dr Auguste Rollier
Le Dr Auguste Rollier est fréquemment cité comme l’une des figures majeures du traitement de la tuberculose. Dès le début du 20^e siècle, il dirige plusieurs établissements. En 1940, ce ne sont pas moins de 18 sanatoriums, accueillant plus de 1’500 curistes du monde entier, qui se trouvent sous sa direction. Convaincu des bienfaits du soleil, le médecin prône l’héliothérapie, soit la guérison par la lumière du soleil. La publicité vantant l’efficacité de ses traitements va faire de Leysin un lieu de cure emblématique. Ce tournant médical va donner un véritable coup de fouet démographique à la station. Dans les années 30, le village compte plus de 4’000 habitants.

Virage touristique
La découverte d’un vaccin, puis le développement de traitements antibiotiques contre la tuberculose, vont engendrer le déclin des sanatoriums. La dernière clinique fermera ses portes au début des années 60. Leysin doit alors se réinventer. C’est ainsi que durant les années 50 à 60, le village se mue en station touristique. En 1956, la télécabine qui relie Leysin au sommet de la Berneuse est construite. En parallèle, certains sanatoriums sont transformés en hôtels et d’autres en écoles internationales. En 1956 toujours, le Club Méditerranée décide d’y créer l’un de ses villages de neige. Il occupera jusqu’à quatre anciens sanatoriums et contribuera à donner un nouvel élan à la commune.

Leysin aujourd’hui: entre sports de glisse et tourisme 4 saisons
Depuis, Leysin n’a cessé d’accroître et de développer ses infrastructures et son offre touristique, optant pour un positionnement clair en faveur des sports de glisse et du VTT. De décembre à avril, les amateurs de ski et snowboard peuvent parcourir quelque 100 kilomètres de pistes desservis par une trentaine de remontées mécaniques. Polyvalent, le domaine skiable Leysin – Les Mosses – La Lécherette s’adresse aux personnes débutantes comme aux plus chevronnées. Il compte dans ses installations permanentes un snowpark. Situé sur la piste de Chaux-de-Mont, au bas de la Berneuse, le Leysinpark est connu des skieurs et snowboardeurs suisses et internationaux pour la qualité de ses infrastructures. Il a été entièrement refait à l’occasion des Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) 2020.

JOJ 2020
Lors de cet événement, Leysin a en effet accueilli les épreuves de snowboard et de ski freestyle, attirant plusieurs milliers de spectateurs.

Hôte habituelle du GiantXTour ou du ChampsOpen, la commune a profité de la notoriété acquise par les Jeux pour accueillir de nouvelles compétitions internationales freestyle (championnats du monde junior tous les deux ans ou Coupe d’Europe par exemple) et asseoir Leysin comme centre national d’entraînement freestyle quatre saisons, en collaboration avec le canton. À ce titre, le Big Air Bag a ouvert ses portes en juillet 2022 à l’entrée du village, à proximité du Centre sportif de la patinoire. Destiné à la formation des skieurs et snowboardeurs freestyle, il propose toute l’année deux tremplins de 22 m et de 16 m et un airbag de 55 m x 25 m pour un atterrissage sans danger.

VTT et activités 4 saisons
Lorsqu’arrivent les beaux jours, le relief et la topographie de Leysin sont autant de conditions idéales pour le VTT  (cross-country, descente, enduro et «dirt»). Les pistes de descente partent du pied de la Tour d’Aï, au-dessus de la destination. L’accès au départ est rendu facile grâce au télésiège qui part du centre du village et qui rejoint le refuge de Mayen en quelques minutes. Avec la mise en œuvre d’un Masterplan VTT dès 2025, Leysin compte renforcer encore son positionnement auprès des passionnés de la discipline en rendant ce sport accessible à tous, familles comprises. Des itinéraires seront également balisés jusqu’en plaine et en direction des communes avoisinantes.

Avec plus de 250 kilomètres de sentiers pédestres, allant de la simple balade à la grande marche, la commune offre également une belle variété de parcours de randonnée. De nombreux sites sont aussi équipés pour la grimpe, tels que les Tours d’Aï, de Mayen et de Famelon, la Carrière des Chamois ou la Pierre du Moëllé. Par ailleurs, deux via ferrata sont proposées: l’une à la Tour d’Aï et l’autre à Plan Praz.

Du bobsleigh au Tobogganing Park
Leysin peut se targuer de compter parmi ses citoyens plusieurs médaillés olympiques ou mondiaux dans la discipline du bobsleigh. L’histoire débute lors de premiers Jeux olympiques d’hiver de 1924 de Chamonix. En bob à 4, un équipage 100% leysenoud composé d’Eduard Scherrer, d’Alfred Neveu, et des frères Alfred et Heinrich Schläppi, remporte la 1^ère médaille d’or olympique dans la discipline. 60 ans plus tard, Silvio Giobellina décroche une nouvelle distinction, en bronze cette fois, lors des JO d’hiver de 1984 de Sarajevo. Un titre qu’il obtient en bob à 4 également. Toujours dans cette configuration, le Leysenoud obtient deux autres médailles au niveau mondial: l’or en 1982 à St-Moritz et le bronze trois ans plus tard à Cervinia, en Italie. Sa passion pour la glisse le conduira à créer le Tobogganing Park de Leysin dans le courant des années 90. Destiné aux intrépides, le parc comprend aujourd’hui 10 couloirs enneigés, redessinés chaque hiver, lesquels sont dévalés à l’aide de bouées. Le lieu accueille chaque saison plusieurs dizaines de milliers de visiteurs pour des sensations fortes garanties!

Objectif 2000 watts
À l’image des autres communes vaudoises, Leysin œuvre à réduire ses émissions de carbone et à favoriser le développement des énergies renouvelables sur son territoire. En 2016, la commune a obtenu pour la première fois le label «Cité de l’Énergie» pour ses divers engagements en la matière, dans des domaines aussi variés que les bâtiments, la mobilité ou l’éclairage public. Un label renouvelé en 2021, tandis qu’un prochain audit est prévu à l’automne 2025. Parmi les exemples de réalisations marquantes, on relèvera la construction de l’établissement primaire et secondaire «Le Suchet», avec son enveloppe extérieure recouverte de près de 1’150 panneaux photovoltaïques. Premier collège du canton à énergie positive, à savoir qu’il produit plus d’énergie qu’il n’en consomme, ce dernier a ouvert ses portes en août 2016. Une partie de son énergie est aujourd’hui utilisée pour couvrir certains besoins en électricité du Centre sportif de la patinoire situé juste à côté, en été particulièrement. Véritable précurseur en la matière, le restaurant tournant Le Kuklos, sis sur la Berneuse, tourne sur lui-même grâce à l’énergie solaire depuis 1989, date de sa construction.

Le prolongement de la ligne de l’AL: un projet qui va changer le visage de Leysin
La Commune de Leysin est située à l’écart des grands axes de circulation. Il est possible d’y accéder en voiture par la route cantonale 11 Aigle-Col des Mosses, puis par la route secondaire RC 709 à la hauteur du Sépey. Côté transports publics, elle est desservie par la ligne de CarPostal 171 Le Sépey-Leysin, ainsi que depuis 1900, par le train à crémaillère Aigle-Leysin, propriété des Transports publics du Chablais (TPC). Aujourd’hui, l’Aigle-Leysin (AL) compte six arrêts sur la commune, dont quatre situés sur le village de Leysin.

Leysin 365
Un projet de très grande ampleur est en cours de réalisation sur la commune à l’horizon 2033. Il comprend notamment le prolongement de la ligne du train jusqu’au départ des remontées mécaniques. La volonté est la suivante: renforcer l’attractivité du rail par rapport à la route, rapprocher les habitants et pendulaires de la plaine, les visiteurs d’une nouvelle offre d’activités 4 saisons. On notera dans les changements à venir: le déplacement de l’actuelle gare terminus de l’AL à quelques mètres des remontées mécaniques, une desserte de l’ensemble du village grâce à trois nouvelles gares ferroviaires, un nouveau matériel roulant, un accès aux personnes à mobilité réduite et des cadences à la demi-heure.

Intitulé Leysin 365, ce projet entend changer de manière durable le visage de Leysin. Aux côtés du prolongement de la ligne de l’AL, il intégrera la mise en place de deux funiculaires, dont un qui reliera le haut et le centre de la destination. La construction du nouveau bâtiment des remontées mécaniques et la réalisation, en parallèle, d’une plateforme regroupant tous les types de transports, constitueront également une innovation de taille en termes d’accès aux loisirs et de promotion d’une mobilité écoresponsable au sein du village.

Photos: José Crespo